Un jeu de placement qui revisite le taquin pour une compétition du tonnerre : chantons sous la pluie avec Umbrella.
New York New York
Quel thème original et chic que ces petits parapluies multicolores qui se baladent dans les rues de la grosse pomme ! Grâce au travail fabuleux de Vincent Dutrait, on pourrait presque croire qu’il y a de la vie en dessous et que la city va s’animer d’un instant à l’autre !
I’m singing in the rain ! (Ne me remerciez pas)
Dans Umbrella, les joueurs disposent chacun d’un plateau représentant une rue sur laquelle s’entremêlent ces teintes variées vues du ciel. Vous l’aurez deviné, votre but sera de remplir des objectifs de placement.
Pousse-toi d’là que j’m’y mette !
Les éléments qui composent le jeu sont essentiellement ces plateaux personnels et jetons élégants. En dehors de cela, vous aurez:
- des passages piétons à disposer entre les joueurs représentant des Zones d’attente où stationnent également des parapluies
- des plaquettes de Score et tuiles Figure (les objectifs)
- des jetons
A chaque tour, un joueur choisira l’un des parapluies d’une des Zones d’attente (en haut, en bas, à gauche, à droite… ces soirées-là han han han han ) pour le faire glisser sur la Scène devant lui. Au passage, ce jeton va pousser toute la rangée concernée par son arrivée et ainsi éjecter un parapluie à l’opposé.
D’où l’aspect pousse- pousse ou taquin du truc un peu comme Dekal l’a proposé dans sa revisite du jeu de Golf ou Skyjo. Le pion ainsi récupéré finit sa course dans la Zone d’attente la plus proche ce qui le rend accessible pour quelqu’un d’autre. Vous comprenez donc, qu’il va falloir veiller à ce qu’on prend mais aussi à ce qu’on laisse.
Et c’est tout ce qu’il y a à faire à son tour ! Prendre un pépin, l’insérer (dans une rangée svp) et disposer celui qui a été dégagé.
Toujours faire bonne figure !
Après avoir fait son action, le joueur vérifie s’il remplit un de ses objectifs. Si c’est le cas, il recouvre d’un jeton l’emplacement de sa plaquette Score dont la couleur correspond aux parapluies ayant servi à l’atteindre ! (Vous avez réussi une Figure formant un carré de parapluies rouges, vous recouvrez l’un des emplacement rouge… pas dur !).
Lorsque tous les emplacements de cette même couleur sont recouverts, impossible de valider un objectif autrement qu’avec une autre teinte ! Par ailleurs, un seul objectif ne peut être validé par tour.
La tuile Figure ainsi validée atterrit chez le voisin de gauche qui, s’il n’a plus de place pour elle, doit recouvrir l’une des siennes.
On joue ainsi jusqu’à ce qu’une des conditions de fin de partie soit atteinte :
- Un joueur a recouvert tous les emplacements de sa plaquette de Score
- Tous les jetons ont été posés
- Un joueur n’a plus de tuile Figure devant lui
On compte les points indiqués sur les plaquettes Score + des petits bonus éventuels et c’est tout !
It’s raining men games
Des jeux d’agencement, on en connaît plein et on adore ça : Harmonies, Looot, Petite mer, Dorf Romantik … Mais celui-ci a une petite vibe à la Festival tout récemment sorti.
Lui aussi coloré, posé et accessible à un public familial ; il semble pour autant offrir une dimension intéressante en matière d’analyse et d’anticipation.
Le fait d’avoir plusieurs mouvements possibles avec différentes conséquences en fin de tour invite à réfléchir avant d’agir et mesurer l’intérêt de tel ou tel déplacement. L’aspect course semble bien présent aussi avec cette idée de refourguer au voisin ce que l’on a brillamment validé !
Autre point positif : il y quatre niveaux de difficulté proposés par les plaquettes de Score qui vous permettront de marquer des points différemment en grimpant les paliers. Le tout dernier offrira même des petit bonus de type « rejouer » ou « interchanger des parapluies ». Ca pourrait donc permettre de jouer en mode simple avec les novice et en mode plus hardcore entre gamers !
Enfin, pour les solistes, sachez que vous pourrez défier votre double maléfique en tentant de vous améliorer de partie en partie !
C’est donc une proposition complète que nous font là Flavien Dauphin et Benoît Turpin. Simple et élégant cet Umbrella, reste à voir ce qu’il a dans le manche !