Nous continuons aujourd’hui notre série d’articles à destination des débutants. Vous avez lu notre article pour démarrer le jeu, vous avez sélectionné vos accessoires de jeu, vous savez comment mélanger son deck et vous avez compris que ça n’est pas une méthode à appliquer en tournoi, Le mulligan n’a plus de secrets pour vous, et enfin vous maîtrisez les bases de la construction d’un deck commander. C’est très bien. Cet article ne va pas se concentrer sur un point particulier mais va distiller quelques conseils élémentaires mais qui sont indispensable au bon déroulement de votre plan de jeu.
Sommaire
Certains points ont déjà été rapidement abordés dans les précédents articles, il s’agit ici de les développer et de les expliquer. Notez enfin, que ce sont des conseils de base pour les débutants et qu’ils concernent essentiellement le Commander. Même si ils sont toujours bons à prendre, quelque soit le format.
1. Pour jouer, piochez
Le premier et plus essentiel des conseils, concerne la pioche au sens large : il est crucial que votre deck tourne. Vous pouvez avoir les meilleures cartes, les combo les plus fortes, la stratégie la plus énervée, si votre deck ne tourne pas, vous allez perdre, et pour tourner, il faut piocher des cartes.
Toutes les couleurs ne piochent pas de la même manière. Il faut donc s’adapter en fonction.
Le noir
La couleur noire va faire piocher contre des points de vie, un sacrifice ou va jouer avec le cimetière.
Le rouge
Le rouge va exiler des cartes de la bibliothèque, faire défausser pour piocher ensuite.
Le blanc
va proposer de la pioche conditionnelle (si tel type de carte arrive en jeu, si vous gagnez de la vie, si un joueur pioche etc).
Le vert
Le vert va proposer une pioche plus franche et directe que les autres, combinée à de la pioche conditionnée par l’arrivée d’un type de carte en jeu (souvent des créatures).
Le bleu
Le bleu pioche, pioche pioche pioche… Il pioche avec regard, pioche quand un adversaire pioche, quand un type de créature arrive, quand un adversaire se gratte le nez…
Seconde main
Si vous avez un deck qui n’a pas de couleurs favorables à la pioche, il vous reste des alternatives :
- Créez-vous une seconde main. Qu’il s’agisse d’interagir avec le cimetière ou l’exil ou directement avec votre bibliothèque, toutes les stratégies sont recevables tant qu’elles sont cohérentes. Il existe un tas de cartes qui permettent d’exiler d’autres cartes pour vous donner l’opportunité de les jouer durant votre tour. Je possède un deck basé sur une mécanique spécifique : je meule (mettre des cartes de la bibliothèque directement dans le cimetière) ma propre bibliothèque, il est donc essentiel pour moi d’être en mesure de jouer les cartes de mon cimetière.
Les artefacts
N’oubliez pas les artefacts. Ils rentrent dans tous les decks, et ils permettent de piocher de bien des manières, ne les négligez pas !
Votre pioche, comme tout le reste, doit être conforme à votre stratégie, donc essayez de créer des synergies autour de la pioche.
2. Ne vous attachez pas à vos cartes
C’est un travers fréquent quand on débute : on aime trop nos cartes. On a passé du temps à construire un deck, les cartes, ça coute cher, alors quand on les pioches, on veut les jouer et quand elles sont en jeu, on veut plus qu’elles bougent. Alors on joue avec prudence, on n’attaque pas, on ne sacrifie pas, on veut que ça reste en place. C’est une erreur : vous avez un deck de 100 cartes, et vous n’allez pas toutes les jouer dans une partie. Certaines cartes vont se faire dégager avant même de toucher le board.
Jouez les cartes, attaquez, sacrifiez. L’idée n’est pas de dire : jouez sans le moindre discernement, ni : foncez tête baissée, mais plutôt de vous inviter à considérer les cartes pour ce qu’elles sont : des outils au service de votre victoire. Par moment, vous devrez faire des choix, vous devrez défausser, vous devrez utiliser une carte pour en lancer une autre. Parfois, vous serez dans l’obligation de lancer un assaut en sachant que vous allez perdre gros. Mais tant que cela vous permet de faire avancer le jeu, en votre faveur, faites-le. Détruisez, défaussez, rasez des boards, remplissez-moi ces cimetières que diable !
Un bon moyen d’apprendre à se détacher de ses cartes, c’est de jouer contre un deck meule. Il permet de relativiser l’importance des cartes, et c’est nécessaire, de relativiser l’importance des cartes car : TOUTES LES CARTES SONT IMPORTANTES, c’est juste l’ordre dans lequel vous allez les jouer qui importe. Si ce n’est pas la cas, enlevez les cartes de moindre importance.
Parfois, on garde une carte dans un deck parce qu’on l’aime bien, mais au fond de nous, on se dit qu’elle n’est pas si pertinente que ça. Prenez une grande inspiration et remplacez-la par du bon matos !
3. Vous ne jouez pas seul
Dernier petit conseil: gardez en tête que vous n’êtes pas seul à la table. Au moment de construire le deck, ça signifie qu’il faut inclure des contre-mesures, de quoi ralentir, stopper, briser votre adversaire. En jeu, ça signifie que vous allez prendre en compte les actions de votre adversaire, et tout faire pour percer sa stratégie à jour, bloquer les cartes les plus cruciales.
A mes yeux, la plus grande difficulté de Magic The Gathering, c’est de comprendre le jeu adverse. Comprendre la logique de son deck, les cartes qui servent de moteur, les cartes qui servent de bascule, les finishers, les soutiens etc. Vous ne pourrez pas tout contenir, alors il faudra apprendre à laisser passer des trucs, pour en stopper d’autres. Si votre deck n’a pas été pensé pour ça, vous êtes mort. A partir de là, les stratégies de jeu sont légions, et il n’est pas nécessaire de jouer contrôle pour tenir compte du jeu adverse.
4. Pour terminer : rien ne vaut la pratique
Construisez votre deck et lancez-vous. Il ne sera pas parfait, il demandera des ajustements, des rééquilibrages, et ce n’est qu’en jouant que vous vous rendrez compte de ce qui va ou pas.
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