Ce jeu de plateau au visuel incroyable a séduit tout le monde dans les festivals, beaucoup l’attendent impatiemment et, si tout se passe bien, il devrait être disponible fin octobre-début novembre 2024 ! Je vous propose de découvrir ici ce qui se cache derrière cette fabuleuse couverture.
Chez Sylex, on aime les jeux taillés !
L’éditeur Sylex met un point d’honneur à peaufiner les jeux qu’il propose dans son catalogue. On sent la passion et l’envie de nous soumettre des produits de qualité. La preuve avec Discordia qui a fait battre le coeur de Laurent et le mien encore plus fort ! Amalfi, ce jeu expert dont Mélissa ne semble jamais se lasser et Colorado un call & write original que toutes les familles ont usé sans jamais lui trouver le moindre défaut !
D’autres arrivent en force cette année et promettent quelques parties palpitantes notamment Donjon construit sur les bases de la bande dessinée du même nom dans lequel les joueurs s’affrontent pour prendre la relève du Gardien en plaçant judicieusement des monstres dans les différentes salles, en repoussant les éventuels aventuriers en visite et en utilisant des potions magiques !
Mais aussi Kanal, ce jeu à deux au thème branché histoire-géo dans lequel il faudra planifier ses actions pour effectuer des constructions solides et relier ses bâtiments.
Mais celui qui semble être le plus attendu c’est Navoria ! En même temps, pour une fois qu’un gros jeu (certains diraient « expert », d’autres « initié », on ne va pas débattre !) nous propose un univers merveilleux avec des couleurs pastel qui pétillent dans tous les sens et quelques picto par-ci par-là parfaitement clairs, on ne va pas se plaindre ! Personnellement, je dois reconnaître que c’est le premier critère qui m’a donné envie de m’en approcher .
Merci à l’illustrateur Meng Chunlin (qui est aussi l’auteur ! Woww !) pour la création de ce Monde enchanteur et sa mise en forme ravissante.
C’est beau mais est-ce que c’est bon ?
Navoria est un pays imaginaire un peu magique et sacrément mignonnet. Son conseil vous envoie, vous, aventuriers de toujours, explorer de nouveaux continents qui ont émergé des mers ! Vous disposez de 3 manches pour recruter des habitants valeureux, rassembler des provisions et établir vos campements afin de prouver que votre équipée aura été la plus efficace !
En effet, malgré ses personnages trop choux et ces jolies couleurs tout partout, Navoria est bel et bien un jeu compétitif où chaque phase aura son importance et où vos choix devront être cohérents pour répondre à une série d’objectifs et de quêtes personnelles !
Les tours sont délicieusement fluides. Trois manches on a dit, chacune d’entre-elles étant découpées exactement de la même façon :
- Recrutement
- Récolte
- Revenus
- Repos
Tout est parfaitement clair, plutôt lisible même s’il faut se faire à la répartition des zones sur le grand plateau la première fois. Les actions sont simples mais pleines de sens et de dilemmes. L’interaction est belle et bien présente à travers des courses sur les différentes pistes pour atteindre des bonus et d’autres pour viser des objectifs personnels et de majorités. Sans compter les tuiles Faveur qui guideront également votre stratégie en ajoutant un critère de réussite (et donc de points à gagner !).
C’est hyper complet et agréable à jouer. Le paysage prend vie, c’est juste magnifique. On se pose plein de questions mais les tours restent rapides, le tout étant assez accessible pour peu qu’on soit un minimum joueur et que l’on apprécie d’avoir les yeux un peu partout !
Bref Navoria c’est beau et en plus… c’est bon !
Voyons ça de plus près
Le matériel (trop choubidou craquant mimi magnifique !) est essentiellement composé d’un plateau central sur lequel se déroule l’expédition. C’est sur les différentes pistes représentées dessus que vous allez faire avancer vos aventuriers, dresser des campements, récupérer des bonus. C’est ici aussi que seront présentées les cartes Habitant classées par couleurs.
Chaque joueur possède également un plateau personnel (fabuleux chou mignon scrogneugneu !) sur lequel sont stockées les ressources qui, elles-mêmes, débloqueront des Refuges (pour dresser vos campements !) et des actions supplémentaires (ou des gains). Mais, mais, mais ! Ce serait-y-pas qu’il y a des combos là-dedans en plus !
Ouiiii, vous avez bien compris, dans Navoria chaque décision devra être mesurée car des effets bénéfiques pourront en découler par la suite !
La phase de recrutement
Après avoir récupéré des jetons Actions, le joueur actif en choisit un et le pose sur l’une des cinq couleurs représentants les Habitants. Il se saisit alors d’une des cartes de ladite couleur et applique son effet immédiat avant de la ranger dans la zone qui deviendra son tableau de cartes. Puis le suivant fait de même et ainsi de suite.
Ces habitants possèdent des icônes. Ces icônes se collectionnent. Ces collections rapportent !
Chaque type de carte apporte son lot de bénéfices ultra tentant, vous voudrez de tout mais il faudra trancher ! Les bleues « Marchand » permettent de faire fructifier ses revenus. Les jaunes « Bâtisseur » permettent de placer un Refuge pour avancer plus vite (et libère ainsi un bonus de notre plateau perso). Les rouges « Soldat » donnent principalement des points en fonction du nombre de Refuge construits.
Les roses « Aventurier »font surtout avancer votre Explorateur (ou aventurier comme vous l’voul’), pas mal pour aller chercher des Trésors en bout de piste ! Les vertes « Artisan » vous font collecter des ressources qui, bien réparties, vous octroient des bonus (combos !).
La phase de récolte
Les jetons Actions utilisés lors de la phase précédente redeviennent disponibles. Dans l’ordre du tour, chacun va pouvoir les placer pour récupérer des tas de petits bonus dispatchés sur les différentes zones de l’exploration.
Premier arrivé, premier servi : allez-vous choisir de venir au même endroit qu’un autre pour toucher un bénéfice moindre mais en lien avec votre stratégie ou y renoncerez-vous pour gagner un plus gros cadeau ailleurs (remettant ainsi à plus tard l’objectif visé) ?
La phase des revenus
Hé hé, pour toucher quelque chose mes chouchous, il faudra avoir bien géré les deux premières phases puisque vous gagnerez ici des points en fonction des cartes placées dans votre tableau et de votre avancée sur chacune des pistes d’exploration !
La phase de repos
Parce qu’il faut bien souffler un peu, le jeu vous propose ici de faire rentrer vos explorateurs à la maison pour tout recommencer du début à la manche suivante ! Quoi ??! Scandaleux me direz-vous ? Oui mais, si vous avez placé astucieusement vos petits pions Refuge, vos personnages pourront repartir de là plutôt que de zéro ! Aaah… ça peut vous donner une sacrée longueur d’avance sur les autres !
On nettoie donc le plateau, on renouvelle les cartes et ajuste l’ordre du tour et c’est reparti pour la manche suivante !
Fluide j’ai dit ! Navoria c’est dynamique et hyper gratifiant : tout fait sens, c’est ultra bien foutu !
On compte les points ?
Après la 3ème et dernière phase de Revenus, on grapille quelques points par ci par là et c’est fini ! Ne craignez pas une grosse salade de points même si c’est l’impression qu’on a de loin. Rappelez-vous que pas mal sont déjà pris en compte durant la partie, il ne vous reste ensuite qu’à marquer ceux que vous offrent vos cartes Soldat sous certaines conditions et enfin, scorer les tuiles Faveur (il en existe 10 pour renouveler un peu les contraintes !).
Navoria n’a rien à voir avec les autres !
Pour moi, c’est un bijou ! Un vrai beau jeu de plateau avec ce qu’il faut de difficulté pour stimuler nos neurones sans nous les défoncer au passage. Une première partie suffira à intégrer l’ensemble des subtilités et, comme moi, vous ne rêverez ensuite que d’une seule chose : enquiller vos prochaines parties pour mieux gérer, mieux combiner, mieux comboter et mieux gagner !!!
Navoria s’adresse aux passionnés prêts à s’investir un peu dans l’apprentissage des règles avec tous les détails qui la composent et ravira les joueurs experts qui ne mettront pas longtemps à en maîtriser la/les mécanique(s).
C’est un jeu qui a une identité propre même s’il reprend plein de petites choses déjà vues, elles s’imbriquent ici parfaitement les unes avec les autres et donnent un sentiment de renouveau et d’évasion, je ne vous donne ici qu’un petit aperçu de l’expérience que vous allez vivre …
Très franchement, ne prenez pas peur devant toutes ces icônes et ce matériel foisonnant. Le tout est tellement limpide après quelques tours que vous n’aurez qu’à savourer votre partie sans avoir franchement besoin de relire le livret (soit dit en passant tellement agréable à lire que ce ne sera pas une corvée non plus !).
Des dilemmes, des actions et des bénéfices enchevêtrés les uns dans les autres, un peu d’aléatoire avec le tirage des jetons, une multitude de possibilités et de façons de scorer qui promettent des parties vraiment passionnantes ! Différents types de joueurs y trouveront leur compte et ça c’est cool : si certains s’éclatent à tout maîtriser, moi j’aime l’idée qu’un jeu puisse me faire progresser dans mon analyse et ma réflexion, c’est ce que j’ai ressenti avec Navoria et ce que je vous souhaite de vivre également !