Des écrivains tels que George R. R. Martin, des anthropologues comme Georges Dumézil, et même des auteurs contemporains comme Neil Gaiman, se sont laissés séduire par la richesse de la mythologie nordique. Thor est d’ailleurs devenu une véritable icône de la culture populaire. Il a joué un rôle majeur dans la diffusion et la réinterprétation de ces mythes et légendes scandinaves. Ainsi, la mythologie nordique a donné naissance aux tout premiers véritables super-héros de l’histoire.
Retrouvez ces héros venus du froid dans l’ouvrage La Mythologie Viking de Neil Gaiman et le jeu Odin de Yohan Goh, Hope S. Hwang et Gary Kim.
La Mythologie Viking de Neil Gaiman
Parmi les écrivains qui ont brillamment intégré la mythologie nordique dans leurs œuvres, Neil Gaiman se distingue particulièrement. Cet écrivain britannique a parsemé toute sa production littéraire de références à ces mythes, notamment dans sa série de comics Sandman, où les chemins des héros croisent ceux de Loki, Thor et Odin. Cette fascination pour les légendes nordiques se manifeste également dans son roman American Gods, où il en fait une synthèse parfaitement maîtrisée.
Dans La Mythologie Viking, Neil Gaiman plonge encore plus profondément dans les récits, les divinités et les héros de cette ancienne culture nordique. Il nous transporte dans un univers où les dieux interagissent avec les mortels et où les forces de la nature prennent vie. Le livre est structuré en plusieurs chapitres, chacun explorant un aspect différent de la mythologie viking.
Depuis la création du monde jusqu’au Ragnarok, en passant par les aventures de Thor, Loki et Odin, Gaiman tisse avec adresse les multiples récits pour offrir une vision d’ensemble brillante et teintée d’humour. Il y raconte ainsi les démêlés des divinités nordiques, dont les disputent font trembler les fondations du monde. On y suit Odin, Thor, ou encore Loki, malin et fourbe pour notre plus grand plaisir, comme dans un roman de fantasy.
Odin et ses frères formèrent la terre à partir de la chair d’Ymir. Ses os, ils les entassèrent en montagnes et en falaises. Nos rochers et nos cailloux, le sable et le gravier que vous voyez : c’était les dents d’Ymir et les fragments des os qui ont été brisés et broyés par Odin, Vili et Vé dans leur bataille contre Ymir. Les mers qui encerclent les mondes: c’était le sang d’Ymir, et sa sueur.
La plupart des péripéties des dieux d’Asgard sont vraiment amusantes car l’auteur a pris un malin plaisir à surjouer les « défauts » des personnages. Tandis qu’Odin reste énigmatique (quand il prend son bâton, son chapeau et sa cape grise de voyageur on voit Gandalf le gris), Thor de son côté a l’air d’un grand benêt.
« Ton marteau a été volé par Thrym, seigneur de tous les ogres. Je l’ai convaincu de te le rendre, mais il exige un prix.
Soit, fit Thor. Quel est son prix?
La main de Freya.
Il veut seulement sa main? demanda Thor rempli d’espoir. Elle en avait deux, après tout: on arriverait peut-être à la convaincre d’en céder une, sans trop de discussions. »
Mais c’est Loki qui est définitivement le plus intéressant. Personnage énigmatique, on découvre une personnalité beaucoup plus facétieuse et farceuse, souvent de bonne compagnie mais le plus souvent insupportable. Le livre finit donc par le Ragnarok, la destruction du monde. C’est une fin, mais aussi un nouveau commencement. La mythologie scandinave décrit un univers cyclique de création et de destruction.
Finalement, la force de La Mythologie Viking est la manière dont Gaiman rend les histoires accessibles au grand public en apportant sa propre touche personnelle à ces récits millénaires. Il leur insuffle une nouvelle vie tout en préservant leur essence et leur authenticité.
Odin
Envoyez vos meilleurs Vikings à la bagarre et soyez le premier à vous débarrasser de vos cartes ! Faites les bons choix pour affronter vos adversaires. Créez les meilleures combinaisons pour faire monter la pression sur le champ de bataille.
Le jeu Odin contient des cartes de six couleurs, chacune numérotée de 1 à 9, et chaque joueur commence avec une main de neuf cartes. On y retrouve des archétypes vikings très stylisés qui nous font penser à nos Dieux nordiques. A votre tour, soit vous JOUEZ une ou plusieurs cartes, soit vous PASSEZ.
Si vous jouez, vous devez poser le même nombre de cartes ou une de plus que le joueur précédent, mais toujours d’une valeur supérieure. Si vous posez plusieurs cartes, elles doivent obligatoirement être de même valeur ou de même couleur. A la fin de votre tour, vous devez récupérer une carte précédemment jouée par votre adversaire.
Si vous passez, vous ne posez aucune carte, mais vous pourrez revenir dans le jeu quand le tour reviendra à vous.
Le joueur qui pose ses dernières cartes met fin à la manche et ne marque aucun point. Les autres joueurs comptent alors leur nombre de cartes en main, chaque carte vaut 1 point. Le joueur qui a le moins de points quand un joueur atteint 15 points remporte la partie.
Au final un jeu de défausse classique mais très astucieux avec un twist intéressant : le joueur actif est contraint de récupérer une carte déposée par le joueur précédent. Il va donc falloir créer les combinaisons les plus efficaces possibles au bon moment ou bien passer dans le bon tempo. Une petite boite pour un maximum de fun. Retrouvez l’avis sur Odin ici.
Odin,
- un jeu de Yohan Goh, Hope S. Hwang, Gary Kim
- illustré par Crocotame
- édité chez Helvetiq