Tokyo c’est la ville de tous les superlatifs ! gigantisme, chaos, démesure, grandeur, en même temps que fluidité, sécurité et ludisme…La capitale japonaise fascine et c’est une source d’inspiration infinie pour auteurs et artistes.
Tôkyô électrique
Le Japon et sa civilisation, sa culture, sa philosophie de vie, suscite tour à tour l’attraction, la fascination, la surprise ou la perplexité. Ses ambivalences et ses contrastes extrêmes ajoutent indéniablement à son charme, avec des Japonais à la fois excentriques et discrets, ordonnés et disciplinés.
C’est tout cela et bien plus qui nous est présenté dans ce recueil de nouvelles, Tôkyô électrique, traduit par Corinne Quentin. Plutôt qu’une simple visite de Tokyo, il s’agit d’explorer la vie et les aspirations de ses habitants à travers la vision unique de cinq auteurs. Une géographie sentimentale de la capitale.
La ville, omniprésente mais de façon subtile, sert de toile de fond à ces cinq histoires courtes et cinq portraits par Muramatsu Tomomi ( Yumeko), Morita Ryuji (Les fruits de Shinjuku), Shiina Makoto (La tente jaune sur le toit), et Hayashi Mariko (Amants pour un an)
Tokyo c’est le fantasme urbain ultime depuis ses buildings vertigineux jusqu’à ses enseignes lumineuses brillant 24h/24h. Cependant, la réalité de « la ville japonaise » va bien au-delà de cet archétype, incluant également une zone basse et paisible où la vie est agréable. Souvent oublié lorsque l’on pense à la mégalopole, le Tokyo péri-urbain offre une perspective différente mais tout aussi captivante.
Dans la nouvelle Amants pour un an de Hayashi Mariko, l’héroïne du récit, Eriko se confie : Je suis née dans la préfecture de Tochigi (…) C’est un endroit assez bâtard, entre ville et campagne et à une distance bizarre de Tôkyô, à la fois très proche et très éloigné, même si on peut tout à fait faire l ‘aller-retour dans la journée. C’est peut-être la raison pour laquelle on n’y rêve que de la capitale.
Eriko y tombe amoureuse d’un jeune homme qui est né dans le périmètre de la Yamanote… Le genre de type dont rêvaient toutes les filles.
En effet l’ancienne capitale Edo comportait une ville haute réservée à l’aristocratie Yamanote, et une ville basse, populaire, Shitamachi. De nos jours, la ligne de métro Yamanote qui encercle le grand centre de Tokyo matérialise une séparation analogue entre les résidents du centre de la ville et ceux des faubourgs.
Ce garçon froid et calculateur ne fera que la décevoir…Elle a pitié d’elle-même aussi : pauvre fille arrivée de province qui s’attache à ce genre de type.
Comme le dit si bien Corinne Quentin, la brillante traductrice du recueil : Hayashi Mariko, met en scène les rêves et les désillusions de jeunes femmes et décrit leur difficile rencontre avec les hommes quand les règles de la séduction, la recherche du plaisir personnel et les exigences de l’organisation sociale (mariage, famille, travail) se font trop contradictoires.
Tôkyô électrique, traduction Corinne Quentin aux éditions Picquier Poche
Next Station Tokyo
C’est cette fameuse ligne circulaire que l’on retrouve dans le jeu Next Station Tokyo. Le but du jeu est de remporter un maximum de points en optimisant le tracé des 4 lignes de métro sur votre plan de la ville.
Pour accomplir cela, il faudra connecter les différentes stations de votre plan à la boucle Yamanote. Mais aussi collecter les tampons touristiques en effectuant un maximum de correspondances tout en évitant les boucles et les croisements. À chaque étape, dévoilez progressivement les cartes des stations et tracez une ligne de métro sur votre feuille. Cela semble simple, n’est-ce pas ?
La suite de Next station London ne déroge pas à son grand frère : un jeu fun et original, tout en ajoutant un scoring un peu plus tactique. Partez à la découverte de la ville la plus peuplée au monde.
Next Station Tokyo
- un jeu de Matthew Dunstan
- édité par Blue orange
- dès 8 ans
- 1 à 4 joueurs
- durée : 25mn