Les chats donnent sans compter du réconfort et du bien-être émotionnel à ceux qui les entourent. Leur présence calme et apaisante peut aider à réduire le stress, à soulager l’anxiété. Ajoutez à cela l’atmosphère chaleureuse d’un cosy mystery et d’un jeu calme, sans interaction direct et vous obtenez une détente totale. Soyons zen avec Le chat du bibliothécaire de Miranda James et House of cats, un jeu de William Attia et Kristian A. Ostby.
Le chat du bibliothécaire
Le cosy mystery, aussi connu sous le nom de cosy crime, séduit un large public avec son atmosphère chaleureuse, ses intrigues captivantes et ses personnages attachants. Ces romans policiers légers rencontrent un franc succès en librairie. En effet, la résolution des mystères se déroule sans violence ni contenu choquant.
On doit ce phénomène d’édition à la célèbre Agatha Christie et à M.C. Beaton, l’autrice écossaise qui a popularisé le genre, notamment en France avec sa saga Agatha Raisin. Ses romans policiers ont un seul but : divertir. L’ atmosphère y est douillette et les intrigues légères. Les histoires se déroulent souvent dans des petites villes ou des villages, avec des protagonistes qui sont généralement des amateurs et non des enquêteurs professionnels.
Pour Anne Michel, éditrice chez Albin Michel de la série Agatha Raisin, le cosy crime, c’est d’abord un village et souvent une héroïne, ou un héros, qui ne sont pas des policiers qui vont par la force de leur intelligence et leur intuition mener l’enquête…
Il y a évidemment au départ une enquête, un assassinat, un vol, un enlèvement. Et c’est un détective amateur, amatrice qui mène l’enquête. Il y a tous types de profession : fleuriste, traiteur et même bibliothécaire.
« Le Chat du Bibliothécaire » est une série écrite par Miranda James. Les livres de cet auteur nous transportent dans une petite ville du sud des États-Unis, où les mystères se mêlent à l’amitié entre un bibliothécaire passionné par les énigmes et son fidèle compagnon félin, Diesel.
Dès le début de la lecture, on se retrouve plongé dans l’atmosphère envoûtante de la ville d’Athena, Mississippi. Les rues ombragées et les édifices historiques éveillent un sentiment de nostalgie, hors du temps, dès les premières pages.
On y retrouve Charlie, bibliothécaire universitaire et archiviste, qui loue des chambres de sa grande maison, héritée de sa tante, à des étudiants.
Il est le maître de Diesel, un Maine Coon hors norme qui ne le quitte jamais.
J’avais parlé d’un ton ferme, et mon chat me regarda fixement. Pendant un moment, j’eus l’impression étrange qu’il allait me tirer la langue, mais au lieu de cela, il cligna plusieurs fois des yeux et s’assit.
Diesel ne participe pas activement à l’enquête. Cela dit, il est très présent dans le récit :
« pour le bibliothécaire, et les différents protagonistes de l’intrigue, la présence du félin est une source de bonheur qui apaise les tensions et lui ouvre toutes les portes. »
Dans le tome 4 de la série De sinistre réputation, les soeurs Ducote sont en conflit avec Vera Cassity au sujet du gala de bienfaisance au profit de la bibliothèque. Aura-t-il lieu dans la sublime demeure des Ducote ou dans celle des Cassity ?
Il n’y a pas vraiment de suspense, Vera Cassity n’étant pas appréciée, ce sont les Ducote qui remportent la victoire,
Diesel, mon maine coon, était lové entre les deux sœurs, la tête et le haut de son corps reposant sur les genoux de Mlle Dickce, et il ronronnait très fort. Il leva brièvement la tête pour indiquer qu’il m’avait vu, mais tant que les sœurs Ducote seraient à la maison, il resterait près d’elles. Ces dames étaient tombées amoureuses de mon chat dès qu’elles l’avaient vu, et Diesel semblait partager leurs sentiments.
Le soir du gala, Vera se montre particulièrement odieuse avec plusieurs personnes.
Ces altercations sont rapidement suivies par une tragédie : quelques heures plus tard, Charlie découvre le corps de Vera au pied de l’escalier de service. Avec son comportement insupportable et ses multiples ennemis, les suspects sont nombreux. Notre bibliothécaire au bon sens fera des merveilles pour résoudre l’enquête en compagnie de son fidèle félin.
Dans ce tome, la résolution du crime n’est finalement pas le thème prédominant mais je dirai plutôt les recherches sur l’origine et les histoires parfois cruelles des grandes familles fondatrices de la ville. On y redécouvre aussi ces maisons du sud des Etats-Unis avec leurs charmes surannées et leurs pièces qui invitent à une douce rêverie au coin du feu en compagnie de son chat préféré.
House of cats
Dans une ambiance tout aussi cosy, le but de House of cats est de dessiner une maison idéale pour les chats. Les joueurs vont former les pièces de cette maison à l’aide de chiffres. Les pièces ainsi créées permettront d’utiliser des capacités spéciales mais aussi de marquer des points.
Pour cela on lance les 4 dés, et en simultané, les joueurs en choisissent 3 et écrivent leurs valeurs sur leur feuille. Les 3 valeurs doivent toutes être adjacentes ! Le but étant de faire des groupes de même valeur dont la taille est égale au nombre.
Deux 2, trois 3, quatre 4 et cinq 5. Ce qui vous permettra de marquer des points mais aussi d’obtenir une petite capacité à utiliser plus tard. Les souris se dessinent avec les nombres et permettent de gagner des points de fromage et les chats se placent dans la barre des chats pour des points et des nombres bonus. Et ça c’est le level 1 sur 4. Chaque niveau a des règles spéciales.
C’est du Roll&write et du très bon. House of cats propose des choix simples mais pas si faciles et qui se corsent au fur et à mesure de la partie. La grande variété de tuiles capacité et les 4 niveaux différents permettent des parties toujours renouvelées.
House of cats, un jeu de William Attia & Kristian A. Ostby, illustré par Yan Moussu et edité par Matagot.