Petit peuple est un terme qui désigne les petits êtres humanoïdes qui font partie du folklore de nombreuses cultures notamment celtique et nordique : on y retrouve les fées, les pixies mais aussi les lutins et les gnomes. Partez à la découverte de ces mini-moi dans le roman du génial Terry Pratchett Le grand livre des gnomes et du jeu Pixies de Johannes Goupy et mis en scène par Sylvain Trabut.
Le Grand Livre des Gnomes
Auteur britannique le plus lu au monde avec J. K. Rowling, créateur génial de l’univers du Disque Monde, Terry Pratchett est le symbole même de la fantasy humoristique. Il y détourne les grands poncifs du genre pour se livrer à une satire en règle de la société contemporaine. Son style et son sens de l’humour sont inimitables.
Dans chaque vieux, il y a un jeune qui se demande ce qui s’est passé.
Dans « Le grand livre des gnomes » nous découvrons enfin la “véritable” histoire de ces petits êtres qui cohabitent avec les humains.
Masklinn et sa tribu de gnomes, qui luttent pour leur survie dans un environnement hostile près d’une autoroute, décident un jour de monter à bord d’un camion, poussés par la faim. Ils se retrouvent alors dans un magasin bondé d’autres gnomes, plongeant ces derniers dans la panique car ils ignorent totalement l’existence du monde extérieur. De plus Masklinn est accompagnée du Truc, un objet qui détient le secret sur l’origine des gnomes. Il leur révèle également que le magasin est menacé de destruction imminente. Face à cette situation critique, l’exode devient leur seule option. Le grand voyage commence…
Le principal attrait de ce livre, c’est la vision du monde à travers les yeux des gnomes. Le fait d’être haut de seulement 10 centimètres entraîne une perception singulière de la réalité, ce qui conduit à relativiser de nombreuses choses.
Les gnomes sont tout petits. En général, les créatures de petites tailles vivent peu. Mais peut-être vivent-elles vite. (…) Et si du point de vue d’un éphémère une heure semblait être un siècle entier? peut-être les vieux éphémères, assis dans un coin, ronchonnent-ils en déplorant que la vie à la minute actuelle n’arrive pas à la cheville des bonnes vieilles minutes d’antan. (…) C’est la relativité en quelque sorte. Plus on vit rapidement, plus le temps s’étire. Pour un gnome, un an équivaut à dix années de vie humaine. (…) Mais ne vous tracassez pas trop pour eux . Eux ne s’en font pas. D’ailleurs ils ne sont pas au courant.
En présentant notre monde à travers la vision d’un gnome, Terry Pratchett critique les choix de nos sociétés notamment à travers le culte d’Arnold Frères (fond. 1905) qui met en lumière le fanatisme religieux ou le poids des traditions et des coutumes du passé.
Au commencement…
- Au commencement était le Site.
- Et l’esprit d’Arnold Frères (fond.1905) se déplaçait à la Surface du Site et on vit que le Site ne manquait pas de potentiel.
- Car il se trouvait sur la Grande-Rue
- Et aux Alentours les Arrêts de Bus ne faisaient point défaut
(…)
La Gnomenclature, Fondations, Versets I-XII
Les gnomes deviennent des miroirs de nos propres défauts et soulignent les aspects les plus négatifs de la société de consommation. C’est un ouvrage qui nous rappelle que ce que nous considérons comme acquis peut ne pas l’être pour toujours.
« Humains voyageurs : Immenses créatures gnomoïdes. Beaucoup d’humains passent leur vie à se rendre d’un endroit à un autre, ce qui est étonnant, car en général, il y a déjà trop d’humains dans leur lieu de destination. Consulter également ANIMAUX, INTELLIGENCE, EVOLUTION et CRÈME PÂTISSIÈRE. (Encyclopédie scientifique pour l’édification des jeunes gnomes curieux.) »
Terry Pratchett Le grand livre des gnomes, traduit de l’anglais par Patrick Marcel aux éditions J’ai Lu.
Pixies
Dans le jeu Pixies on part à la rencontre de ces êtres cachés sous une feuille ou chevauchant un scarabée cuirassé.
A son tour de jeu on choisit une carte Pixies disponible et on la place dans son aire de jeu selon son chiffre. On forme un tableau de 9 cartes. Les cartes de même valeur placées l’une sur l’autre sont validées et rapportent des points en fin de manche. On additionne les spirales aux cartes validées moins les croix. Votre plus grande zone de couleur rapporte aussi des points.
Pour gagner il faudra cumuler le plus de points sur les 3 manches.
Le jeu est très stratégique avec beaucoup d’interactions : en effet il faut sélectionner judicieusement parmi les cartes dévoilées, tout en tenant compte de celles que vous laissez aux autres joueurs. Le thème est particulièrement envoûtant. Sylvain Trabut a su créer tout un univers fantastique et poétique avec des pixies composées d’éléments naturels. C’est absolument craquant.
Pixies de Johannes Goupy, mis en scène par Sylvain Trabut et édité chez Bombyx.