Je vous ai préparé une sélection de jeux de société qui ont retenu mon attention en 2023 ! Des jeux marquants, des chouchous, des jeux qui vont rester dans ma ludothèque pendant un bon moment ! Une liste non exhaustive, je suis loin d’avoir joué à tout parce qu’en vrai j’arrive pas à gagner au Loto et suis obligée de continuer à bosser pour survivre alors j’ai pas forcément le temps de déballer Marrakesh ou Planet Unknown tous les jours non plus… (hmmm Marrakesh et Planet Unknown, que c’est bon ça aussi… Oui mais bon, faut choisir !)
Allez, j’me lance, comme ça vous aurez au moins une p’tite idée des pépites à ne pas louper selon moi !
Catégorie Enfant
Flashback Zombie Kids
Une excellente proposition à la frontière du jeu d’enquête et de l’escape-game tout à fait adaptée à son public qui a d’ailleurs remporté l’As d’or 2023 dans cette catégorie.
Ensemble, les joueurs s’unissent pour suivre le fil de l’histoire (des zombies qui envahissent leur école !), rebondir d’un point de vue à un autre pour découvrir des éléments, recouper les infos et répondre à une série de questions. Quelle originalité de proposer de plonger dans le regard des protagonistes pour découvrir leur propre vision et ainsi choper le détail qui change tout ! Un moment de partage incroyable, on va de surprise en surprise, main dans la main, c’est magique et tous ces bidules, quoi ?! Je ne vous ai pas parlé des bidules ?!!! Si, dans mon avis sur Flashback ici.
Les points forts de Flashback :
- Du jamais vu !
- Un système qui permet aux plus jeunes de mener eux-mêmes l’enquête sans risquer de dévoiler des trucs interdits
- Un jeu valorisant qui titille mais ne décourage pas
Flashback
- Un jeu de M.A Doyon et B.Derez
- Illustré par M.Verdu, J.Mati, L de Chateaubourg
- Edité chez Scorpion masqué
- De 1 à 4 joueurs
- Dès 7 ans
- Prix : 22,90€
Catégorie Ambiance
Perfect Words
A l’heure de l’apéro, perso, je ne m’éclate pas sur des quiz, des jeux de mime ou des trucs ou on parle de trucs sous la ceinture. Chacun son truc ! Moi, ce sont les associations d’idées qui m’amusent ! Et dans le genre, Perfect Words a su apporter sa petite touche d’originalité puisqu’il nous propose de revisiter les Mots fléchés. Dit comme ça, ça fait pas rêver mais en réalité c’est très bon.
En coopération, chacun pose tour à tour des mots au centre de la table que l’on va chercher à associer à d’autres pour former des “définitions, descriptions”. Au fil des tours, une grille prend forme sous nos yeux, et ces combinaisons vont être fléchées et numérotées. A la fin de la partie, chacun devra donner sa réponse pour toutes les associations ainsi désignées. Plus on est unanimes, plus on marque de points !
Et c’est ça qui est top : on peut parler mais pas se dire à quoi on pense, on peut affiner une proposition mais en général tout le monde hurle parce que ça change tout et là c’est le désarroi, on se dit “mais je ne pense pas comme tout le monde c’est pas possible !”. Les explications restent la petite cerise sur le gâteau évidemment ! Quel bonheur de se dire qu’une idée n’est pas forcément meilleure qu’une autre mais qu’on va quand même s’engueuler pour ça !
Les points forts de Perfect Words :
- Un jeu intergénérationnel
- Des parties fluides et sans cesse renouvelées
- Un jeu où on s’amuse autant qu’on réfléchit
Perfect Words
- Un jeu de P.H Argiot
- illustré par Christine Alcouffe
- Edité chez Tiki éditions
- De 2 à 6 joueurs
- Dès 10 ans
- Prix : 17€90
Catégorie Logique
Turing Machine
Un véritable OLNI que cet ordinateur qui fonctionne sans électricité mais avec une bonne dose de génie. Nominé à l’As d’or 2023 dans la catégorie Initié, il gagne haut la main dans mon cœur!
L’idée est de retrouver LE code unique de la partie. Pour cela, chacun forme une combinaison de 3 chiffres/symboles sous forme de fiches perforées qu’il faudra ensuite soumettre à l’engin. Celui-ci ne répondra que par “oui” ou “non” selon les critères auxquels on aura soumis notre proposition. Puis, par le pouvoir de la logique et de la déduction, il faudra réussir à trouver LE code avant les autres en moins de coups possibles !
C’est jouissif et hyper addictif. On peut jouer en solo, en coop’ ou en confrontation. Quand on réussit, on a la sensation d’être une espèce de super héros suffisamment fort et intelligent pour sauver le monde de la merde dans laquelle il s’est foutu ! Jouissif j’vous dis, je vous en parle dans mon avis sur Turing Machine ici !
Les points forts de Turing Machine :
- Un look captivant, vous êtes forcément intrigué !
- Une satisfaction personnelle incroyable à chaque défis remporté
- Une rejouabilité infinie
Turing Machine
- Un jeu de F.Gridel et Y.Levet
- Illustré par S.Bizos
- Edité chez Scorpion masqué
- De 1 à 4 joueurs
- Dès 14 ans
- Prix : 33,90€
Catégorie Famille
Nimalia
Une mini boîte, trois fois rien comme règles, un joli visuel et un aspect casse-tête tout à fait abordable et très malin ! Ici, on drafte 3 cartes par manche (je choisis ça dans ma main et je passe le reste à mon voisin). Ces cartes, on vient les agencer devant soit pour former sa réserve animalière. Deux contraintes: une carte doit toujours recouvrir un élément d’une autre déjà présente dans notre espace de jeu et ne jamais dépasser un carré de 6 par 6 cases.
Une partie dure cinq manches, à la fin de chacune d’elles, un scoring (avec plusieurs objectifs plus ou moins difficiles et suffisamment variés pour renouveler les parties !). C’est super agréable de construire son petit puzzle, de jeter un oeil à ce que veulent les autres, d’anticiper sur les différents objectifs qui vont revenir dans une ou 2 manches. Rien n’est vraiment difficile à faire mais tout est toujours compliqué quand on ne veut rien lâcher !
Les points forts de Nimalia :
- Un grand jeu en petit format
- Tout paraît accessible et pourtant il donne du fil à retordre
- La variété des objectifs rendent chaque partie unique !
Nimalia
- Un jeu de Y.Liévin
- illustré par P.Détraz
- Edité chez La Boîte de jeu
- De 2 à 4 joueurs
- Dès 10 ans
Catégorie Initié
Discordia
Gros coup de cœur pour ce jeu au matériel dense et de bonne qualité avec un but on ne peut plus original : se débarrasser de ses ouvriers ! En effet, dans Discordia, chaque joueur va tenter de construire son moteur pour gagner en action (car on en a très peu à la base) et tenter de répartir ses meeples sur les tuiles qui leur correspondent ou leur remettre la tête dans l’sac ! Il y a une histoire de dés (3) qui nous indiquent les actions à dispo pour le tour oui mais le premier joueur en sélectionne un le rendant indisponible aux autres.
Ah beurk hasard oui mais non parce qu’on peut modifier la valeur du dé ! Les actions : on en choisit une (et une seule !) parmi construire des tuiles (en respectant des contraintes de pose), remplir ces tuiles (oui mais avec les bonnes couleurs de pions), gagner des trucs, placer des bidules, bref plein de choses quoi !
Mais surtout : le jeu permet de gagner des actions bonus si : le dé sélectionné contient la couleur et la valeur d’une de nos tuiles précédemment placées et/ou s’il est situé là où le bateau de la manche est amarré ! Et on n’a pas parlé des bonus à récupérer et des effets combos en cascades hyper gratifiants qui font qu’on y revient encore et encore !
On l’aime tellement qu’on a fait un battle avec Laurent !
Lui vous le présente sa critique complète Discordia ici.
Et moi je crie mon amour pour lui (le jeu hein !), sur cet avis Discordia ici.
Les points forts de Discordia :
- Des plateaux double-couche qui font que rien ne bouge : bonheur intense !
- Une méca délicieuse avec des combos à gogo qui font plais’
- Un mode solo extra !
Discordia
- Un jeu de B.Eisenstein
- illustré par L.Siegmon
- Edité chez Sylex
- De 1 à 4 joueurs
- Dès 14 ans
Catégorie Expert
Earth
Un fabuleux jeu de construction de tableau aux règles pas si compliquées. En tout cas, l’iconographie et les petits rappels sur les plateaux personnels permettent de s’y retrouver rapidement sans avoir besoin de trop retourner dans le livret ! Pour un jeu de ce niveau, c’est à noter ! Le matos est super agréable à manipuler et les photos des cartes sont une véritable invitation au voyage.
La proposition est cohérente : la monnaie c’est de l’engrais, on fait pousser des plantes, on score grâce à des animaux ; la nature, la biodiversité tout ça tout ça, on est dedans ! Les tours de jeu dans Earth ne sont pas franchement complexes et surtout ils permettent de jouer en simultané et si certains lui trouvent un manque d’interaction, moi je lui reconnais son dynamisme : on ne s’ennuie jamais.
Certes on a la tête dans le guidon et pas franchement de contrôle sur le jeu des autres donc ça ne plaira pas à tous mais moi j’adore cet aspect “réflexion/agencement” et aussi “ tenter de faire mieux que les autres avec les mêmes données de départ”.
En gros à chaque tour on choisit une action principale (et les autres bénéficient d’une action secondaire un peu moins forte) et on vise l’accumulation de points à tarbasse en plaçant des cartes qui scorent selon des contraintes, en faisant pousser des plantes, en faisant du compost, en conservant des germes alors qu’elles peuvent servir aussi de monnaie, en faisant la course contre les autres pour réaliser des objectifs (aaah vous voyez qu’on lève un peu le nez des fois !).
Y en a dans tous les sens ! Sans parler des couleurs associées aux actions qui permettent de réactiver toutes les cartes de cette couleur dans son tableau (combo combo !). Et c’est ça qui est complexe à gérer en réalité, faut avoir les yeux partout et parfois se dire qu’il vaut mieux sacrifier un truc pour faire fructifier le reste !
Les points forts de Earth :
- Un jeu qui vous pousse à faire attention à tout !
- Pas d’ennui, on joue tous, tout le temps !
- De la frustration juste comme on aime : on veut tout faire mais on sait qu’on ne le pourra pas !
Earth
- Un jeu de M.Tardif
- photos: C.Mc Goey
- Edité chez Lucky Duck Games
- De 1 à 5 joueurs
- Dès 14 ans
Laurent a écrit une critique complète de Earth ici.
Le petit bonbon de l’année
Faraway
Un jeu de placement de cartes rapide et minimaliste avec un look à tomber par terre ! L’idée de Faraway est de poser des cartes façon « construction de tableau » pour tenter de remplir les objectifs qu’elles indiquent. Les scorings sont divers et variés et vous challengent à fond ! Le problème c’est que vous ne pourrez sûrement pas tout réussir… Il faudra sacrifier certaines cartes pour en bonifier d’autres !
A chaque tour, vous en ajouter une à la suite des précédentes (8 seulement en tout). Sur chacune apparaissent des scorings avec les contraintes à respecter pour les réussir . Un symbole Parchemin peut parfois être présent aussi et autoriser le joueur à récupérer un bonus ! Miam ! Rien d’original me direz-vous ? Sauf que le comptage des points va se faire à l’envers !! Hein ? Quoi ? Qu’est-ce qu’elle dit la dame ?
Elle dit qu’on pose les cartes tour à tour de gauche à droite mais qu’à la fin de la partie on retourne tout et on révèle la toute dernière pour voir si elle score puis la suivante etc etc et comme il faut respecter des symboles, des types de cartes, des couleurs … J’espère pour vous que vous aurez agencé comme il faut votre zone de jeu hé hé ! J’ai immédiatement accroché avec cette proposition fraîche et dynamique : une partie en appelle forcément une autre, on se prend la tête, on compose avec le tirage des cartes, on fait des choix, on les regrette ou on jubile… super fun !
Et Anthony parle aussi de Faraway ici !
Les points forts de Faraway :
- Des parties rapides
- Un look sublime et original
- Une proposition unique et captivante !
Faraway
- Un jeu de Corentin Lebrat et Yohannes Goupy
- illustré par Maxime Morin
- Edité chez Catch Up Games
- De 2 à 6 joueurs
- Dès 10 ans
- Prix : 17€90
Nimalia a été créé par William Liévin et non Y. Liévin