Cette semaine on plaque tout et on embarque à la découverte des autres et de soi-même : un “Voyage initiatique” en compagnie de Karine Massonnie, mais aussi de Corentin Lebrat et Johannes Goupy dans le jeu “Faraway”
Voyage Initiatique
Marre de la pollution et de l’enfer de nos quotidiens pressés par le temps qui court et l’avenir incertain ? On respire un coup et on embarque pour deux destinations, loin d’ici : avec Karine Massonnie et son livre “Voyage initiatique” à la découverte des peuples autochtones au travers d’un récit plein d’humour et de philosophie de vie et avec le jeu Faraway qui nous invite à construire le tableau de nos aventures à travers le continent fabuleux d’Alula. Un jeu à la fois contemplatif et bien casse-tête.
Installée dans un quotidien qui lui pèse, Karine Massonnie décide de partir à la conquête de son rêve : elle part rejoindre les peuples autochtones qui ont su préserver leur mode de vie ancestral en alliance avec la nature, et laisse tout derrière elle. Elle parcourt des milliers de kilomètres jusqu’aux confins du monde. Sur place, tout est prétexte à échanger et partager la vie des communautés. Un dépaysement total pour elle comme pour nous, dans un univers hors du temps.
Face aux cimes enneigées de la Cordillère des Andes, elle confie : “Les journées se déroulent au rythme lent de la nature (…) nous prenons le temps de vivre, de profiter de l’instant présent, de ressentir intensément, que ce soit dans le mouvement ou l’immobilisme.”
“Voyage initiatique” est un très beau récit de voyage plein d’humour et d’émotions. C’est aussi une invitation au partage, à repenser notre relation au temps et une rencontre avec une autrice éprise de liberté et d’amour pour la vie. D’ailleurs, dans ses nombreux projets, Karine Massonnie s’engage pour la préservation de la nature, les Droits de l’Homme, la sauvegarde des cultures menacées, l’éducation et la santé pour tous.
Elle a également réalisé plusieurs expositions-photos ainsi que l’édition d’un livre “Des Racines et des Hommes”.
Voyage initiatique à la rencontre des peuples premiers
de Karine Massonnie aux éditions Jacques-Marie Laffont.
Faraway
Dans le jeu Faraway, on plaque tout et on part à la découverte d’Alula, continent à la géographie mouvante où tout est propice à la découverte des autres et des merveilles de la nature. “Chaque recoin d’Alula recèle des secrets captivants à dévoiler et des rencontres fascinantes avec ses habitants énigmatiques. “
Vous allez narrer votre aventure en réalisant un tableau de 8 cartes, de gauche à droite. Elles représentent les régions visitées. Chaque carte vous donne des objectifs ainsi que les moyens de réaliser les autres. Vous en jouez une à chaque tour de jeu, parmi 3 puis vous complétez votre main grâce à la rivière de cartes.
Les cartes régions peuvent contenir des merveilles des règnes minéral, animal et végétal qui sont utiles à l’accomplissement des quêtes. Elles ont également un temps d’exploration qui a toute son importance. En effet, tous les joueurs ayant placé une carte avec un temps d’exploration supérieur à celui de la carte région précédemment jouée, trouvent un sanctuaire : une aide précieuse pour l’accomplissement des quêtes.
La partie se termine à la fin du 8e tour, quand chacun possède 8 cartes régions devant lui.
On retourne alors toutes nos cartes sauf les sanctuaires et on les révèle une à une en commençant par la dernière. C’est tout le sel du jeu : le scoring final se fait dans le sens inverse de l’ordre de pose des cartes. De quoi bien vous retourner le cerveau.
Faraway
un jeu de Corentin Lebrat et Johannes Goupy, illustré par Maxime Morin et édité chez Catch up Games.
Mon avis sur Faraway :
Coup de cœur assuré : Faraway est un jeu rapide et efficace. 8 tours, 3 phases : on explore, on trouve ou non un sanctuaire et on termine l’exploration en piochant de nouvelles cartes. Par contre c’est bien brise-neurones. En effet, on essaie de planifier au mieux sa pose de cartes car la phase de scoring inversé est bien retors. C’est ce qui rend finalement le jeu brillant et super original dans son apparente simplicité.
L’univers de Maxime Morin nous embarque dans un monde coloré avec un parti pris graphique assumé et plein de poésie. Un voyage onirique dans un monde vierge de violences urbaines. Détail exquis : en début du livret de règles, un atlas d’Alula détaille la topographie et certains éléments que l’on retrouve sur les cartes tel que l’érodoré, un chardon doré endémique du continent.
Bref un petit bijou pour une édition au top et pour toute la famille.
Des jeux des livres c’est aussi :