Les jeux de cartes ont eu le vent en poupe sur toute l’année 2024 mais il est un qui reste indétrônable à ce jour : le Skyjo. Il est numéro un des ventes depuis sa sortie en 2019 (pour la France) et continue encore de faire jouer des familles entières ! Je vous présente le dernier du genre : Arschmallows. Réussira-t-il à écraser son aïeul avec ses grosses fesses molles ?
Il est pas cuit ?
Quand je suis tombée nez à nez sur le paquet, rien ne laissait présager de la suite … J’ai pioché sans gourmandise au départ puis me suis, petit à petit, laissée attendrir par l’objet du délice, surprise moi-même d’y prendre autant de plaisir.
Arschmallows est une énième proposition du même style après la parution de tout plein d’autres comme Dekal, Duck and Cover ou encore Allegra pour ne citer qu’eux. Mais, là où les autres restent dans une ambiance plutôt calme et solitaire, celui-ci apporte une petite touche (sucrée) d’ambiance sans complexifier énormément les règles.
Dans Arschmallows, vous avez toujours cette éternelle grille de cartes face cachée : 2 lignes de 3 en réalité donc moins que d’habitude et c’est tant mieux, vous allez voir pourquoi ! Au fil des tours, vous pourrez récupérer la première carte de la pioche ou celle de la défausse pour venir l’échanger avec une des vôtres, classique. Mais ce qui change, c’est que les cartes qui rejoignent votre grille sont toujours placées face cachée. Vous allez donc devoir les mémoriser !
Le but reste, comme d’hab, d’avoir le moins de points possible dans son tableau à la fin de la partie. Comme dans Skyjo, vous avez la possibilité d’écarter définitivement des cartes durant votre tour : pour cela, vous devez annoncer leur couleur commune et ne pas vous tromper en les révélant !
Mais ce qui diffère vraiment dans cette proposition, ce sont les cartes d’Action (noires): quand vous tombez dessus, vous décidez soit de les utiliser comme d’ordinaire en les plaçant chez vous ou en les défaussant pour retourner et bloquer définitivement l’une des vôtres. Soit, vous pouvez choisir d’appliquer leurs effets : il devient alors possible d’échanger, d’espionner ou tout simplement de rejouer ! Ainsi, vous comprenez que le bluff et les coups bas sont permis ! Ce qui n’est pas sans rappeler le petit Pyro (anciennement Cabo).
Un peu collant mais appétissant ?
Le thème des confiseries que l’on fait parfois griller au feu en se racontant des histoires ne sera pas du goût de tout le monde. Personnellement, je ne peux pas dire que les images m’ont séduite … En revanche, il faut reconnaître que ces petits bonhommes sur fond coloré cuits à plus ou moins basse température sont assez amusants et permettent une lecture immédiate du jeu, ce qui est assez important, vous le verrez par la suite.
L’idée est, je pense d’attirer l’oeil des plus jeunes et, sur coup-là, on peut dire que c’est bien joué car, on le sait, les enfants aiment les bonbons et les petits personnages de leur taille qui font plein de bêtises ! C’est un peu l’esprit ! Ajoutez à cela la peluche affreuse qui va bien et là, c’est la réussite assurée : le stock va fondre comme Chamallows au soleil !
Coeur de guimauve
Je dois le reconnaître, sous ses airs de crise de foie assurée, Arschmallows n’est finalement pas aussi indigeste que ce à quoi je m’attendais. Loin d’être un coup de coeur pour moi, j’ai eu toutefois plaisir à le partager avec mes proches qui jouent principalement à des jeux accessibles, aux règles courtes permettant de réfléchir un peu mais surtout de passer un agréable moment.
On reste dans une ambiance très familiale et on déguste tranquillement ses parties pleines de rebondissements qui offrent, je trouve, plus de « stratégie » et de satisfaction que bien d’autres du même genre. Plusieurs choix s’offrent à nous, on prend donc un peu de temps (et de risque parfois !) pour effectuer son tour, tout en restant attentif à ce que font les autres afin d’essayer d’intervenir au bon moment et se régaler face à leur défaite (et notre gloire amplement méritée).
Arschmallows est idéal pour que le goûter s’éternise autour de plusieurs revanches durant lesquelles la température risque de grimper et les esprits des adversaires (jusqu’à 6 !) se montrer de moins en moins tendres. Ce n’est pas Mélissa et sa fille qui diront le contraire !