40 ans pile-poil après la première adaptation cinématographique, et avec moult projets, scénario et réalisateurs (dont Robert Rodriguez, avec Rose McGowan annoncée dans le rôle titre) le voici enfin : Red Sonja !
Retour à l’âge hyborien de Conan avec la diablesse à l’épée (She-Devil with a sword). Oubliez Brigitte Nielsen (alors madame Stallone) place à Matilda Lutz…et pas de Jason Momoa en Kalidor (ouf). Chez nous, on avait renommé le film en Kalidor et mis en avant un Schwarzy plus bankable.
Red qui ?
Red Sonja, Sonja la Rousse dans la langue de Stéphane Berne, c’est un personnage de chez Marvel, créé dans les années 70 à partir d’un personnage de Robert E. Howard, le papa de Conan. Exit le XVIème siècle, Marvel en fait une barbare de l’âge hyborien (comme Conan donc). Célèbre pour son bikini cotte de mailles, le personnage continue ses aventures encore aujourd’hui en semant violence et cadavres dans son sillage.
Sonja dans la forêt
Premier gros changement, Sonja, seule survivante de l’attaque de son village (cliché numéro 32) est devenue une écolo-terroriste qui s’en prend aux braconniers aux ordres de l’empereur Draygan, son sbire homme-singe et son char mécanique (nature versus technologie, cliché numéro 87).
Sonja dans l’arène
Une fois capturée, elle se retrouve à devoir combattre dans une arène (cliché numéro 17) pour survivre. Mais heureusement c’est à ce moment-là qu’elle retrouve le bikini cotte de mailles qu’elle ne quittera plus.
Obligée d’affronter Rhona Mitra, elle se sert du pouvoir de l’innocence pour se mettre dans la poche le cyclope en CGI qui détruira les gradins et tuera des dizaines de gens. Enfin on imagine car cela se passera hors champ.
PG-13
Toutes les morts violentes ou les coups sanglants auront lieu hors-champ, on est proche d’un épisode d’Hercule et Xena, sans un charismatique Kevin Sorbo ou une splendide Lucy Lawless… C’est filmé très serré pour cacher le manque de moyens, l’intrigue et les rebondissements sont bidon, pour rester poli. C’est très très moyen pour une héroïne barbare connue pour ses exploits guerriers.
40 ans d’attente pour un navet
On est plus proche du téléfilm qu’autre chose. Les acteurs font ce qu’ils peuvent au milieu d’un scénario bourré de clichés et convenu. On s’ennuie fortement et les quelques bonnes idées ne rattrapent pas une réalisation plate, des dialogues téléphonés, des clins d’œil qui nous font ni chaud ni froid (la référence à un certain barbare devenu roi) et une fin ouverte bidon. Sérieusement, vous pensiez amasser assez d’argent et de succès pour faire une suite à “ça” ? Déjà qui a validé ce projet après celui de Rodriguez ?
Si vous avez 1h50 devant vous, lisez plutôt les comics, ou d’autres articles sur Campustech. C’est pas encore aujourd’hui que les fans de fantasy trouveront leur bonheur au cinéma.