L’une des prochaines aventures cinématographique de Star Wars, L’Aube des Jedi, se distingue déjà par son cadre temporel exceptionnel, situé 25 000 ans avant les événements familiers, et par son exploration des origines de la Force. Le film devrait sortir vers 2027 puisqu’avant lui sont prévus le film sur Mandalorian et Grogu (qui sont aussi présents dans le set 2 du jeu Star Wars Unlimited), puis le canonique Nouvel Ordre Jedi. Pour l’Aube des Jedis, l’excitation vient de monter d’un cran avec l’annonce de Beau Willimon comme co-scénariste du film.
Beau Willimon : un scénariste de renom
Willimon, peut-être un nom moins connu du grand public, est cependant célèbre pour avoir écrit des épisodes marquants d’Andor, la meilleure série Star Wars, acclamée pour son approche réaliste et enracinée dans l’univers. Il est à l’origine de l’arc narratif de la prison de Narkina 5, encensé pour son intensité dramatique et son dénouement mémorable.
Willimon a signé le monologue de Stellan Skarsgård, interprétant Luthen Rael, une scène saluée pour sa profondeur et sa puissance émotionnelle. Ce discours souligne la complexité des sacrifices et des choix moraux auxquels sont confrontés les personnages dans leur lutte contre l’injustice :
Calme, Gentillesse, Fraternité, Amour. J’ai renoncé à toute chance de paix intérieure. J’ai fait de mon esprit un lieu sans soleil. Je partage mes rêves avec des fantômes. Je me réveille chaque jour face à une équation que j’ai écrite il y a 15 ans, dont il n’y a qu’une seule conclusion. Je suis damné pour ce que je fais.
Ma colère, mon ego, mon refus de céder, mon empressement à combattre. Ils m’ont mis sur un chemin dont il n’y a pas d’échappatoire. J’ai aspiré à être un sauveur contre l’injustice sans contempler le coût et lorsque j’ai finalement regardé en bas, il n’y avait plus aucun sol sous mes pieds.
Quel est mon sacrifice ? Je suis condamné à utiliser les outils de mon ennemi pour les vaincre. Je brûle ma décence pour le futur de quelqu’un d’autre. Je brûle ma vie pour créer un lever de soleil que je sais que je ne verrai jamais. Et l’ego qui a commencé ce combat n’aura jamais de miroir, ni d’audience, ni la lumière de la gratitude. Alors, que sacrifie-je ?
Pour moi c’est simple : Andor est avec Rogue One ce qui s’est fait de mieux depuis la trilogie originale (et Clone Wars). La série enterre toutes les boursouflures modernes que sont Mandalorian, Obi-Wan ou les épisodes canoniques.
La tension dramatique de la série, le respect de la destinée de ses personnages, ses rebondissements incroyables et ses intrigues à tiroir en ont fait un grand classique à mes yeux. Une série qui a su capter les enjeux narratifs d’une dictature impériale, et les destins tragiques de ceux qui se mettent en travers de ce chemin. Une ode à la Rébellion, des personnages complexes et qui portent les stigmates de leur engagement…non cette série est un miracle dans la cosmogonie Star Wars.
Un film ambitieux
Du coup l’arrivée de Willimon sur le projet Aube des Jedis est loin d’être anecdotique : c’est ce qui pouvait lui arriver de mieux. Même si je reste circonspect pour la réalisation, confiée à James Mangold (Indiana Jones 5, ouch). J’ai hâte de voir comment ils traiteront la Force et son origine mystique…ou pas, remember les midi-chloriens du catastrophique Episode 1.
L’implication de Beau Willimon dans L’Aube des Jedi permet d’imaginer une narration ambitieuse dans le cadre de la mythologie Star Wars. Mais aussi de donner de bons ressorts dramatiques entre les personnages. Ses contributions à Andor ont déjà laissé une empreinte indélébile, faisant de lui un vecteur de changement et d’innovation dans la saga.