Paperback : un jeu de lettres qu’il fallait backer ?

J'ai joué à un truc unique et je dois vous en parler : ça s'appelle Paperback, un jeu de Tim Fowers

Maj le :

Mélanie Fragata

Actus jeux de société

paperback

Vous aimez les jeux de lettres ? Et le deckbuilding, vous aimez le deckbuilding ? Et si je vous disais que j’ai eu la chance de tester un truc qui croisait ces deux bestioles-là ! Je vous raconte mon expérience avec Paperback.

Le financement participatif

Malheureusement ou heureusement pour moi, le crowfunding (à mes souhaits !) est une facette de l’univers du jeu que je ne maîtrise absolument pas ! En effet, comme beaucoup d’entre-vous le savent, il existe des plateformes où les joueurs eux-mêmes peuvent participer financièrement à la création d’un projet comme Kickstarter ou Ulule pour n’en citer que deux (j’ai dit que je n’y connaissais rien !).

Pourquoi Heureusement ? Parce que des fois les idées capotent, tout s’écroule et tu te mets ta mise dans le fion, t’as plus que tes yeux pour pleurer (voire même, t’as plus un rond pour t’acheter des mouchoirs !). Ou encore, le temps de produire la chose, t’as atteints les 70 piges, tes potes te font la gueule et donc tu te vois mal sortir ta boîte mastoc pétée de figurines de la mort qui tue pour jouer tout seul (‘pi à présent, tu préfères de toute façon mater Drucker sans réfléchir alors bon…).

Pourquoi Malheureusement ? Parce que des fois, il y a quand même des trucs qui déboitent avec un matos incroyable et des bonus que tu ne trouveras jamais en boutique, jamais ! Et aussi, des petites pépites incroyables en très peu d’exemplaires et qui offrent une surprise monumentale à celui qui a la chance de les essayer.

C’est ce qui s’est passé avec moi pour Paperback !

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J’en fais des histoires …

Lors d’une soirée jeux totalement improvisée, un couple d’amis m’annonce qu’ils ont apporté un hybride dans leur sac ! Un mélange de jeu de lettres et de deckbuilding. What ? Qu’est-ce qu’i disent ? Ouais mon pote, t’as bien lu ! Dans ma tête je me dis : « comment on peut s’éclater avec cette méca palpitante qui offre plein de rebondissements (mais plutôt dans du jeu d’aventure habituellement) en l’accouplant au truc le plus barbant de la Terre : faire des mots (et sans fautes en plus !) ».

Ma curiosité était piquée, il fallait que j’y goûte !

Dans Paperback, les joueurs incarnent des romanciers en quête de célébrité. Pour gagner cette dernière, il faudra collecter plus d’Etoiles (des Stars, eh ouais…) que les autres. Et où on les trouve ces Etoiles ? Sur les cartes Lettre que l’on possède, sur les cartes Lettre communes à tous (au départ mais qu’on arrive à chourrer) et enfin, sur les cartes Célébrités (trop magnifiquement illustrées au passage !).

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Comment ça marche ton truc ?

Tout le monde possède un lot de 10 cartes pour débuter avec des Lettres de base et des Jokers. Chacun les mélange, en prend 5 en main et, à son tour, compose un mot avec. Puis on défausse et re-pioche les 5 autres !

Principe du deckbuilding : améliorer sa main de cartes. Pour cela, on va donc en récupérer parmi une rivière de propositions : d’autres Lettres, des Doubles Lettres, certaines avec une capacité spéciale … Mais pour les avoir, ce ne sera pas gratos !

Les Lettres qui composent le mot confectionné ce tour-ci vous octroient un petit pécule mais 1, 2 ou 3$ c’est quand même pas grand chose. D’autant que les Jokers, s’ils rapportent des Etoiles (points), ne donnent pas d’argent ! En revanche, il y a au centre de la table des Lettres communes à tous, si vous les incluez dans votre mot, vous gagnez aussi leur valeur en dollars. Ainsi, vous pouvez acheter une ou plusieurs nouvelles cartes à la fin de votre tour. Direction la défausse, elles reviendront plus tard dans votre main.

Je l’ai dit plus haut : il y a plusieurs façons de marquer des points dont une qui consiste à récupérer les fameuses Lettres communes. Pour ce faire, il faudra arriver à respecter la contrainte indiquée : faire un mot de 7 lettres, puis 8, puis 9 etc. Vous comprenez ainsi que l’utilisation des jokers est essentielle tout comme celle des Doubles Lettres pourtant pas évidentes à placer !

Autre avantage des cartes achetées : les capacités spéciales. Vous serez contents de pouvoir épurer votre deck des Lettres ou Jokers qui polluent votre main, parfois vous pourrez aussi doubler le montant de votre bourse, réduire le coût d’une carte, copier un autre pouvoir etc.

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Quelle réussite ce jeu de cartes !

Pour faire court, j’ai adoré mon expérience! Et pourtant, je ne suis pas une flèche en matière d’orthographe ou de vocabulaire mais, comme avec l’excellent Dictopia (Chez Subverti , également financé sur une plateforme), Paperback offre à tous la possibilité de l’emporter ! On peut faire des petits mots qui rapportent gros, des longs mots grâce auxquels on chope les Lettres communes et dans tous les cas, il faudra être malin et acheter les bonnes cartes au bon moment ! Car il y a aussi un aspect course ici, quand deux tas de cartes Célébrité sont vides ou qu’il ne reste plus de cartes Communes, c’est finit pour tout le monde ! On compte les étoiles qu’on a dans nos stocks et on compare qui en a le plus !

A propos des cartes Célébrités, ce sont en réalité des jokers qui valent cher mais rapportent beaucoup de points… Une manière évidente de prendre le dessus sur les autres donc !

Et je n’ai pas parlé des extensions (pas encore testées) : de nouvelles contraintes, bonus, des thèmes et tout et tout ! De quoi renouveler un peu le game !

Franchement on ne peut qu’applaudir l’effort d’autant que le tout est présenté dans un écrin hyper stylé et que la traduction française n’a pas dû être de la tarte (eh oui ! Les lettres les plus utilisées ou double lettres ne sont pas les mêmes en anglais, français, indiens ou norvégien, imaginez un peu le boulot !).

Je vous mets la pression ?

C’est pas pour vous influencer hein… Non non mais sachez que le financement est terminé depuis un moment, que les sites de vente en ligne n’y auront pas accès et que le nombre d’exemplaire est limité ! Il reste encore la possibilité de l’acheter directement sur Kickstarter ou, si vous avez de la chance, dans une boutique en dur qui aura fait la démarche de le commander !

Et pour apprendre à bien mélanger ses cartes pour jouer à un deckbuilding, c’est par ici !


Mélanie Fragata


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