On a tous un type de jeu qui nous fait envie quel que soit le thème, la difficulté et la grosseur de la boîte. Ici, un beau bébé est annoncé pour fin mai/début juin qui devrait combler de joie ceux qui, comme moi, apprécient le placement, l’agencement, l’optimisation et la validation d’objectifs. Ce jeu, je vous le présente ici, c’est Art Society !
La Society, elle a que des problèmes
Quoi de plus adapté comme thème que la décoration d’une galerie d’Art pour mesurer qui d’entre-vous aura la plus belle collection ? La meilleure répartition ? Le plus de renommée ? La plus grande diversité ? Et le moins de faute de goût ?
Lucky Duck Games nous propose toujours des thèmes et un matos vraiment canons pour nous immerger dans une ambiance là où, au départ, il ne s’agit que de placement de tuiles… Personnellement, je me sens toujours choyée quand j’ouvre une de leurs boîtes pour toutes ces raisons mais aussi pour la qualité des règles : Earth, Les petites Bourgades, Fantastiques fabriques …
Art Society ne fait pas exception à la règle et vous laisse profiter d’un joli matériel à base de :
- Plateaux personnels : les murs de vos Galeries
- Petites tuiles aux tailles variées : les Tableaux et autres Décorations
- Plateau central : le Musée
- Jolis Jetons pour compter les points
- Sublimes Cartes pour enchérir avec style !
Et voici les règles, d’Art d’Art !
Les joueurs incarnent des galeristes passionnés et déterminés prêts à débourser des fortunes afin d’obtenir les œuvres les plus convoitées pour en foutre plein la vue aux richous gagner du prestige auprès de la Haute !
A chaque tour, une phase d’enchère déterminera l’ordre dans lequel chacun choisira un tableau parmi une sélection (mais la Carte sélectionnée ne reviendra plus dans votre main !). Une fois la répartition faite, il restera toujours une œuvre sans acquéreur. Celle-ci sera alors donnée au Musée et fera monter la valeur du type d’Art qu’elle représente.
En effet, quatre genres picturaux sont présents dans le jeu : les Scènes urbaines (bleues), les Natures mortes (jaunes), les Portraits (rouges) et les Paysages (verts). Au fil de la partie et de l’accumulation d’œuvres récupérées par le Musée, leur valeur en Prestige augmente (ou non) et influe sur la répartition des points en fin de partie (nous y reviendrons).
Quand la phase d’enchère se termine, chaque joueur prend le temps de décorer son Mur avec sa nouvelle acquisition en respectant quelques contraintes de pose. Il peut également confier le tableau à son assistant, s’il ne souhaite pas le placer directement : il est alors réservé sur le côté et pourra être placé durant un prochain tour.
Croûte que croûte !
Comme dans tous les jeux de ce type, il faut aimer se creuser les méninges pour chercher le meilleur agencement en vue de répondre aux exigences du scoring. Parce qu’il ne faudrait pas oublier qu’on est là pour gagner des points et de la renommée au passage !
Si les règles de pose sont assez habituelles et presque instinctives : ne pas déborder, poser à l’endroit, être adjacent ; les façons de scorer sont un peu plus brainy !
Par exemple :
- Plusieurs œuvres d’un même genre adjacentes entre elles sont considérées comme une faute de goût et font perdre des points
- En revanche, tous les tableaux situés sur la ligne de vue (bande plus claire du plateau personnel) offrent un bonus de points
- Chaque coin nu en fait perdre
- Alors qu’un Mur complet en fait gagner !
- Et enfin, chaque ouvrage bien disposé (donc sans faute de goût) rapportera autant de points que son niveau de Prestige atteint au cours de la partie
- Là où les tableaux superflus (que vous n’avez pas pu disposer) vous feront des malus !
Voyez un peu comme vous risquez de vous faire péter les neurones à vouloir répondre à toutes les exigences et combler les vides ! Heureusement, vous aurez la possibilité de récupérer des éléments de décorations qui viendront se glisser dans les espaces impossibles à compléter…
Ceci dit, pour pouvoir en bénéficier, c’est encore un casse-tête qui s’impose à vous : s’il n’est pas question d’accoler plusieurs mêmes types de peinture, il faut en revanche essayer de créer des assortiments de cadres identiques… Bah voui… C’est quand même plus zoli (et ça fait des points !) !
Je vous laisse le plaisir de découvrir tout cela en détail dans la vidéo d’Un monde de jeux en présence de Théo que vous pouvez retrouver sur les stands Lucky Duck en festoch. Faites-vous expliquer les jeux par lui, il est magique !
Adjugé, vendu !
Autant vous dire que Art Society a de grandes chances de finir sur mes étagères… Pour commencer je le trouve magnifique et hyper cohérent dans sa proposition, je n’ai aucune difficulté à me projeter dessus et penser au plaisir que j’aurai à décorer mon Mur de la façon la plus optimale qui soit.
Peu adepte du principe d’enchère en règle générale, il me paraît ici suffisamment discret et, encore une fois, bien intégré au thème pour ne pas me déranger. A nous de jauger les tours où il sera vraiment essentiel de passer devant les autres !
C’est un peu comme gérer des ressources au final : je mise petit ici parce que quel que soit le gain, je peux en faire quelque chose… Par contre je mets le paquet ce tour-ci parce qu’il me faut absolument ce monochrome de Whiteman !
On joue en simultané, personne ne s’ennuie et tout le monde s’écoute râler ou jubiler en jurant qu’au prochain tour : “ils vont voir ce qu’il vont voir !”.