Une extension qui apporte de l’interaction dans un jeu de placement et de gestion plutôt calme à la base. Regards en coin et coups fourrés seront de mise pour espérer écraser votre adversaire !
Le combat des chefs, une extension pour Dinner in Paris
Dans un précédent article qu’il faut avoir lu pour capter la suite, je présentais Dinner in Paris : un jeu de placement et gestion de ressources aux allures familiales avec une pointe de difficulté pour être suffisamment apprécié par les plus calculateurs d’entre nous. En toute fin de présentation, je vous conseillais prestement à vous tenir à carreau si vous espériez découvrir la suite de cette pépite ou plus exactement son extension !
Voilà ce que je m’apprête à faire là maintenant tout d’suite devant vos yeux ébahis !
Le combat des chefs vous invite à livrer une guerre encore plus féroce à vos voisins en ajoutant un poil plus de matériel et une avalanche de méchancetés !
Encore de la 3D ?
Parfaitement mes amis ! Le principal ajout se présente sous une nouvelle forme de restaurants trop craquants :
- 4 petits Food Trucks correspondant aux deux premières catégories de restau du jeu de base : Friterie, Crêperie, Fruits de mer, Pizzeria
Pour le reste, on a essentiellement des nouvelles cartes :
- Objectifs individuels
- Décomptes de majorité
- Pigeon
Mais aussi des tuiles :
- Bouches de métro
- Tuiles associées aux cartes Pigeon = cône de chantier, serveur, fiente !
Mais alors qu’est-ce que ça change au juste ?
Tout d’abord, les bouches de métro sont un nouvel élément de déco qui devra être contourné par nos terrasses. La petite subtilité c’est que ce sont les joueurs qui vont les placer donc on peut déjà, d’entrée de jeu, prévoir d’embêter un peu les autres (Paf ! Direct! Pas de pitié quoi !).
Ensuite les tout mimi Food-Trucks pourront… devront être joués ailleurs que sur la ligne de construction des restaurants classiques. Chaque joueur ne pourra en construire qu’un seul par partie à condition d’avoir déjà un revenu permanent de 5 (tout se paye dans la vie mon gars !), son coût d’ailleurs sera celui du type de restaurant qui lui est associé et il faut savoir une chose : il ne rapportera pas autant de points qu’un vrai restau en dur qui paye des impôts et tout !
Non non non… Pas de Bisounours non plus dans cette boîboîte ! Vous allez me dire : quel avantage alors ?! Eh bien dites-vous que vous allez pouvoir poser tranquillou votre gros camion juste devant la fontaine ou l’orchestre, les fleurs, n’importe quoi et étaler vos terrasses plus facilement pour viser un objectif par exemple ! Aaaah là je sens que j’ai toute ton attention hein ?
Si ça te titille déjà, lis la suite, ça devrait te plaire !
Tu m’as pris pour un pigeon ?!
Nous entrons maintenant dans le vif du sujet, la partie hard-core… Gaffe, ça va saigner mon pote ! Parlons un peu de ces foutues saloperies de cartes de pigeon de ces morts… Je ne sais même pas par où commencer tellement elles me collent des frissons !
Si dans le gentil jeu de base, elles apportaient des bonus immédiats ou permanents du type « vous pouvez ouvrir un restaurant avec un ingrédient de moins », « Piochez 2 ressources », « tiens je te donne une petite pièce en plus fais-en bon usage ta race » (ou un truc comme ça ) ; à présent ça va changer… La carte la plus « méchante » parmi le lot de Pigeons d’autrefois était « Vous pouvez poser des terrasses adjacentes à celles des autres et recouvrir jusqu’à 2 terrasses » si tu peinais déjà à te l’avaler alors surtout ne poursuis pas, tu vas être choqué !
Les nouvelles cartes Pigeon te proposent :
- De poser un cône de travaux bloquant ainsi l’accès à un rival
- D’envoyer les contrôles d’hygiène chez les voisins leur interdisant ainsi toute construction de terrasse sauf en payant un supplément
- De décorer d’une belle fiente les terrasses d’un restau réduisant ainsi son revenu pour le tour suivant
Heureusement, il subsiste encore un peu de bonté dans ce monde de brutes et quelques nouveaux bonus ont également été ajoutés comme « piocher des cartes parmi la défausse », « se protéger des attaques », « jouer une action supplémentaire ». Mais allez, je ne vous dis pas tout sinon vous n’aurez pas le plaisir de découvrir la surprise du chef ! Vous l’aurez compris, la déclaration de fin de partie se fait de la même façon et le but reste inchangé. D’ailleurs, les camtars comptent comme des restau ordinaires pour déclencher l’arrêt du jeu et compter les points.
Mon avis sur Le Combat des Chefs :
Eh bien figurez-vous que, contre toute attente (si si je sais que tu me juges) je suis plutôt pacifiste dans les jeux de société et apprécie en général davantage l’interaction indirecte à coup de blocage ou carte chapardée plutôt que dans l’affrontement, la destruction, l’échange de cartes et tout et tout.
Le jeu de base suffit amplement à combler mon coeur de joueuse amatrice de placement, course à l’objectif, gestion de budget/ressources. Toutefois, il est agréable de pouvoir justement modifier un peu l’ambiance et l’expérience d’un jeu que l’on connaît déjà, ici on goûte de nouvelles saveurs (ho ho !) tout en appréciant ce plat exquis que l’on adore et recommande à chaque fois !
Par ailleurs, à partager avec un public un peu moins « sérieux » que les gamers comme des familles par exemple, ça ajoutera le petit piquant dont les jeunes se délectent en général « tiens si je faisais payer à papa de ne pas m’avoir acheté l’I-Phone 14 Pro Plus Max 29To en lui balançant cette grosse fiente de pigeon dans les dents ?! ».
Je termine donc cet article sur une note positive et fraîche comme on les aime ici chez Campustech. En espérant que ça vous plaise !