C’est l’inauguration d’une nouvelle place piétonne en plein Paris. Vous incarnez l’un des restaurateurs qui voient là une belle opportunité pour ouvrir un et pourquoi pas plusieurs commerces en vue de régaler les touristes et toucher le pactole ! La bataille contre vos adversaires risque d’être féroce.
Quel type de jeu ? Et à qui s’adresse-t-il ?
Dinner in Paris est à ranger dans la catégorie familial + dans le sens où les règles ne sont pas complexes mais tout de même bien fournies. Vous partez sur environ 1 heure de jeu durant laquelle vous gèrerez divers paramètres ce qui peut, pour beaucoup, représenter un investissement non négligeable.
La quantité de matériel aurait pu effrayer le public mais le visuel est d’une telle beauté qu’il attire au contraire et donne envie de manipuler les ravissants bâtiments en 3D, les alléchantes cartes ressource, les mignonnes petites terrasses.
Enfin, les actions restreintes et parfaitement détaillées dans un livret de règles joliment présenté font que les joueurs ne se sentent pas submergés d’infos et acceptent de se lancer dans la partie pour apprendre pas à pas à maîtriser leurs placements, gérer leurs budget et viser des objectifs.
3D, vous avez dit 3D ?
Alors que trouve-t-on au juste dans ce bel écrin ? Voici la liste du matériel de Dinner in Paris :
- Un immense plateau central représentant la place en question
- Des cartes Objectifs individuels ou de majorité
- Des cartes Pigeon (évènements, bonus…)
- Des cartes Ressources (ingrédients, pièces…)
- Des plateaux individuels sur lesquels sont disposées les terrasses à votre couleur
- De véritables petits restaurants en 3D de différentes catégories (friterie, grill, crêperie, gastro…)
- Des tuiles Propriété à votre couleur pour indiquer quel restau vous appartient
- Des petits cubes translucides : jaunes pour enregistrer vos revenus permanents, blancs pour suivre vos dépenses du tour
Votre but ? Gagner plus de points de victoire que vos rivaux en implantant des restaurants et en faisant pulluler vos terrasses qui respecteront un maximum de contraintes imposées (disposition, décor, emplacement etc).
Et comment joue-t-on alors ?
Vos tours de jeu sont identiques du début à la fin de la partie ! Vous avez absolument les mêmes actions à disposition mais pas le même budget et c’est ce qui va tout changer.
Vous commencez toujours par piocher 1 Ressource, puis vous effectuez 2 actions parmi 4:
- Reprendre 1 Ressource
- Ouvrir un restaurant
- Construire 1 ou plusieurs terrasse(s)
- Réaliser 1 objectif
Laissez moi vous détailler un peu tout ça :
Piocher :
bon, piocher je pense que ça va, tout le monde à compris, sinon laissez tomber et retournez faire un morpion dans le sable !
Ouvrir un restaurant :
Comme représenté sur votre plateau perso, chaque restau à un coût en ressources. Par exemple : une friterie coûte 2 sacs de pomme de terre, une pizzeria coûte 2 bols de tomates et 1 farine etc. On défausse donc les cartes Ressource correspondantes puis on place son bâtiment 3D sur le pourtour de la place sans oublier de mettre sa tuile Propriété dessus. L’ouverture de ce restaurant augmente immédiatement votre revenu permanent (logique !), vous déplacez donc votre cube jaune en fonction (bah oui, plus vous avez de commerces, meilleur sera votre revenu !).
Construire 1/des terrasse(s) :
Evidemment on ouvre des terrasses devant des restaurants que l’on possède (Oui c’est familial mais on n’est pas chez les Bisounours non plus !). Là encore, tout est indiqué sur votre plateau : chaque terrasse à un coût selon le restau concerné. Vous déplacez le cube blanc pour suivre vos dépenses au fur et à mesure (vous savez que la limite c’est le cube jaune, votre paye quoi !).
Vos terrasses partent de chez vous mais peuvent aller jusque devant le restau d’un autre (Non non non ! Pas de Bisounours ici !), elles doivent être adjacentes entre elles en revanche jamais avec une terrasse ennemie. Si vous écrasez faites envoler un pigeon, vous piochez une carte (bonus !) Si vous débloquez une pièce bonus grâce à une terrasse, vous avancez votre cube jaune sur la jauge.
Réaliser un objectif :
Que ce soit un objectif personnel (que vous avez en main) ou un commun (sur le plateau), vous posez alors cette carte devant vous, ce sera des points en plus en fin de partie ! (En revanche, ceux que vous gardez en main mais ne réalisez pas vous feront perdre des points… Mort aux Bisounours !).
Et comment on gagne ?
- Soit un joueur a posé toutes les terrasses de 2 types de restaurants
- Soit on ne peut plus poser ni restaurant ni terrasse
- Soit on a atteint le max de Bâtiments construits (en fonction du nombre de joueurs)
On finit alors le tour et on compte (achèvement du Bisounours et de toute son espèce !). Et là, c’est pareil, les points de vos différentes constructions apparaissent sur votre plateau perso selon votre évolution (ou devrais-je dire votre expansion !). Vous ajoutez (ou soustrayez niarf niarf) vos objectifs réalisés (ou non) et enfin, on vérifie les 3 critères soumis à la majorité (Qui a le plus de terrasse autour de la fontaine ? Qui a le plus de restau au sud ? etc).
Mon avis sur Dinner in Paris :
Dinner in Paris est, selon moi, une petite pépite du genre ! On a plaisir à tripoter ce matériel de qualité qui nous plonge dans l’ambiance romantique acharnée entre voisins rivaux qui se vouent une lutte sans merci pour obtenir une meilleure réputation que les autres ! Je retrouve la satisfaction enfantine de jouer à la marchande en échangeant des ingrédients contre des bâtiments et en payant chacune de mes installations.
Dinner in Paris c’est un régal pour les yeux, le coeur et le cerveau parce que tu te prends quand même un peu la tête pour essayer de tout combiner afin de réussir des objectifs et remporter au passage les majorités ! On ne peut pas tout faire mais toutes les stratégies sont envisageables : est-ce que je cumule les ressources pour me faire péter un gastro là? Bim ! Direct ! En plein milieu de la ligne ou est-ce que j’étale mes friteries partout ? Pour bien qu’ils sentent tous le graillon au prochain tour (cette fois ton Bisounours est crâmé ma vieille !).
C’est trop beau, charmant même ; on comprend vite ce qu’on peut faire et pour autant, plusieurs parties seront sans doute nécessaires avant d’arriver à maîtriser toutes les données. Bref, un jeu séduisant qui tient sa promesse et donne envie d’y revenir.
Et s’il vous manque une pointe d’interaction (pour pas dire de méchanceté !), jetez un oeil à l’extension Le combat des chefs… Même que si vous êtes sages, et patients, je vous la présenterai dans un prochain article !
Dinner in Paris
- Edité par Funnyfox
- Illustré par A.Boyer
- De 2 à 4 joueurs
- Dès 10 ans
