L’édition 5 de Donjons et Dragons ou DnD pour les intimes, a bouleversé le jeu de rôle historique de Wizards of the Coast. Un système qui a fait l’unanimité, et qui va perdurer dans le temps. Le jeu est désormais très contemporain, simplifié, efficace, et adaptable sur tout support. Preuve en est avec Baldur’s Gate 3 qui a exploité le système DnD à la perfection. Mais il restait un domaine à moderniser : l’approche artistique. Et ce sera chose faite avec la version révisée qui débarque cette année : plus d’inclusivité, de représentativité, et des clins d’oeil historiques pour le 50e anniversaire de Donjons et Dragons.
La couverture du Manuel des Joueurs révélée
Dungeons & Dragons vient donc de révéler de la couverture de son Manuel des Joueurs (via Gameinformer), qui sortira en anglais en juin. Cette couverture, conçue par Tyler Jacobson, dépeint une scène vivante où une équipe de héros fait face à une horde de kobolds, avec un majestueux dragon doré en arrière-plan. Ce tableau est un clin d’œil astucieux aux trois livres de règles de base de la cinquième édition, où les aventuriers affrontaient un beholder, une liche et un géant.
Cette illustration conjugue passé et présent, avec des héros emblématiques de la franchise, et un dragon doré. La présence de ce dragon doré, créature emblématique de bienveillance dans l’univers de D&D, aux côtés d’une équipe héroïque, rappelle avec finesse que les dragons ne cherchent pas toujours à vous dévorer.
Au contraire, ils peuvent être des alliés puissants. Une sorte d’énergie positive se dégage de cette couv’, marquant l’orientation que veut imprimer Wizards of The Coast : des bons moments entre amis, de l’aventure collective, et des profils variés.
Quand modernité et mémoire se rencontrent
Le détail des personnages présents sur cette couverture est également une source riche de nostalgie pour les connoisseurs. Des figures emblématiques telles que Strongheart, le paladin, Elkhorn, le nain guerrier, Mercion, la clerc, et Molliver, le voleur, rappellent les jours glorieux des figurines AD&D. Yolande, la reine elfe de Greyhawk, apparait, prête à déchaîner ses sorts sur les ennemis. Ces personnages, puisés de différents recoins de l’histoire de D&D, font écho au lore inépuisable du jeu.
Le visuel du 4e de couverture du Manuel des Joueurs montre lui une seconde équipe de héros chevauchant le dos du dragon doré. Cette image évoque un passage de flambeau, symbolisant peut-être une nouvelle ère d’aventure et d’exploration dans l’univers de D&D. Héritage et avenir dans un seul et même souffle artistique !
Cela fait écho aux velléités d’inclusivité et de représentativité du jeu : un public de plus en plus varié a rejoint les rangs des rôlistes. Et WOTC ouvre ses personnages a de multiples possibilités, comme en parlait Hermine dans son article sur Asteria, premier personnage neuroatypique du canon de Dnd. Chacun et chacune a le droit de se projeter dans un personnage, et si ce personnage a un trait ou un élément auquel se raccrocher, c’est plus facile. Et le jeu montre aussi que son propre lore inclut de la diversité, ce qui ressemble plus à une société humaine « réaliste ».
Les couvertures de l’édition révisée de Donjons et Dragons marquent le passage vers une nouvelle ère, celle d’un jeu populaire, fun, et jouable par tous. C’était déjà le cas, certes, mais je pense que WOTC cherche a accentuer le trait, y compris dans son orientation artistique. Il y aura même une couverture alternative spéciale 50e anniversaire, qui sera foil !
Un lancement étalé sur 6 mois
La précommande en anglais de ce Manuel des Joueurs revisité, ainsi que du nouveau Manuel des Monstres et Guide du Maître, débute le 18 juin, avec une sortie prévue pour le 17 septembre. Le guide du maître suivra le 12 novembre et le manuel des monstres sera dernier dans la course, prévu pour le 18 février 2025. Ce lancement échelonné me paraît un peu étrange, étalé ainsi sur 6 mois.
Des nouveaux dragons
Les dragons, créatures tutélaires de ce jeu mythique, bénéficieront d’un relooking spectaculaire. Les discussions avec Josh Herman et Emi Tanji, directeurs artistiques chez Wizards of the Coast, révèlent une envie de réinterpréter ces êtres majestueux pour refléter leur personnalité unique et leur environnement naturel. L’effort déployé pour actualiser les designs des dix espèces de dragons classiques est titanesque et participe grandement à l’enrichissement visuel du futur Manuel des monstres.
Au delà des dragons, les visuels qui ont transpiré jusqu’à maintenant restent dans l’excellence à laquelle l’édition 5 nous a habitués.
One D&D ?
Ce n’est donc pas une nouvelle édition de D&D, mais une révision majeure du système de règles existant, qui fête déjà sa dixième année. Connue sous le nom de OneD&D ou 5.5, cette mise à jour s’avère être à la fois une évolution et un hommage au contenu de la cinquième édition, avec une rétro-compatibilité pour le contenu existant. Je vous en parle bientôt dans un article dédié !
Je vous laisse avec quelques artworks de cette future édition révisée (source gameinformer citée plus haut) !
D&d restera un jeu médiocre qui n’a pour lui que la force de frappe du marketing chez Wotc/Hasbro. Il y a eu et il y a bien mieux et bien plus original.
euh…ok
…Ou ce n’est pas un jeu mediocre. C’est un très bon jeu, particulièrement avec un groupe d’amis.
Déjà annoncé qu’un jeu de rôle est médiocre, alors que c’est la quintessence du jeu sur table, c’est quand même beaucoup d’ignorance ou de mauvaise foi.
Et oui, il y a d’autres tres bons jeux et des jeux très différents.
Non, D&D n’est pas la quintessence du jeu de rôle sur table. C’est un jeu dont les différentes éditions sont plus ou moins axées sur le dungeoncrawling, ce qui ne répond plus à la demande de la majorité des fans de D&D et d’une grande majorité de rôliste depuis longtemps.
Le succès de D&D est en grand partie le résultat de sa notoriété puisque la majorité des nouveaux joueurs ne connaissent pas d’autres jeu de rôle sur table. Il est aussi la conséquence des efforts effectués par de nombreux fans pour en produire des variantes plus ou moins adaptées aux besoins des différentes courant de joueurs et aux différentes ambiances possibles.
Cette réalité ne justifie pas, toutefois, de taxer de médiocrité D&D 3.0, 3.5 ou 5 . Il y a surtout beaucoup de préjugés des personnes extérieures qui ne comprennent pas forcément ce qu’est un jdr, préjugés bien rendus dans le film « Donjon & Dragon, l’honneur des voleurs ».
Ils vont tuer d&d.
D&d est avant tout une adaptation de la fantasy de Tolkien, et ses systèmes qui sont remis en cause sont bel et bien la reproduction de ce qui fait l’esprit de l’univers de Tolkien.
D&d devient tout un autre jeu.
Que vient faire Tolkien la dedans… C’est inspiré oui, un peu. Mais les royaumes oubliés, les elfes de petite taille, les beholders, le melting pot des différentes mythologies, etc
n’ont rien a voir avec Tolkien. Il y a confusion, non ?
Alors le multivers de D&D prend le contrepied de la Terre du milieu, univers manichéen où chacun est confiné dans le bien ou le mal, le plus souvent selon son espèce. Pour prendre un exemple, certains orcs, les Sarakims, sont loyal bons. Certains drows, ceux qui vénèrent Eilistraée, sont membres des forces du bien. Dans l’univers de Tolkien, ce genre d’exception n’existe pas.
Le multivers de D&D est force polythéiste (avec un préférence pour la monolâtrie) quand celui de Tolkien est monothéiste.
S’il est vrai que les Halfelings sont fortement inspirés des Hobbits de Tolkien, la magie vancienne de D&D est inspirée de celle du roman « The Dying Earth » de Jack Vance et le système d’alignement trouve son origine dans le roman « Trois Coeurs, Trois Lions » de Paul Anderson.