Venez, j’vous présente quelques jeux avec ma mécanique préférée : la gestion de main. Cette mécanique met à l’épreuve nos méninges, notre capacité à anticiper et notre faculté à faire des choix difficiles. Prépare-toi à découvrir mes titres incontournables qui feront travailler tes neurones.
Newton
Newton est un jeu stratégique où les joueurs incarnent des scientifiques cherchant à accumuler des connaissances et des découvertes en 6 manches, chacune composée de 5 tours. À chaque tour, les joueurs choisissent une carte action qui déclenche l’une des cinq actions principales : voyages, études, technologie, travail ou leçons. L’efficacité de ces actions dépend des symboles visibles de vos cartes sur le plateau joueur.
Les actions permettent d’explorer des villes, avancer dans un arbre technologique, compléter des bibliothèques ou récolter des bonus. Les cartes sont essentielles pour obtenir des capacités uniques et des points. Chaque fin de manche offre des points selon les objectifs atteints, les bibliothèques complètes et les bonus de travail.
Les décisions de gestion des ressources, notamment les pièces, fioles et tuiles, ont un impact majeur sur le score. Après 6 manches, le joueur ayant accumulé le plus de points grâce aux cartes, objectifs et placements gagne la partie. Newton est un jeu complexe et tactique qui demande une planification à long terme.



Subtil et malin
Newton, un très bon jeu de gestion de main, le premier que j’ai connu je crois, et j’ai tout de suite succombé à ce système de gestion de main. Dès que tu ouvres la boîte, tu comprends qu’on est face à du lourd. Le jeu ne déborde pas de règles inutiles, mais il te plonge dans une réflexion intense, chaque action que vous allez entreprendre aura un gros impact sur la suite, si vous posez la mauvaise carte au mauvais moment, les répercussions peuvent être désastreuses, c’est une vraie question de timing.
Ce n’est jamais un choix simple, surtout quand tu sais que tu n’as que 6 manches pour tout faire. Et crois-moi, tu vas souvent te dire : « Mais pourquoi il me manque une action ?! »
Avec ses multiples stratégies possibles, aucune partie ne se ressemble, tu peux avoir des stratégies similaires, mais ça ne se passera jamais de la même façon. Tu peux te concentrer sur ta Bibliothèque, explorer ou grimper dans l’arbre des technologies. Et ce qu’il y a de bien, c’est que tout est interconnecté : tes choix sur ton plateau personnel influencent directement ta capacité à performer sur le plateau commun. C’est subtil, c’est malin, et ça donne une impression de contrôle énorme… jusqu’à ce que tu prennes conscience que tu dois aussi t’adapter aux actions des autres joueurs.
Newton a ce truc génial d’être dense tout en restant fluide. Même avec des nouveaux joueurs, les tours s’enchaînent sans trop d’attente. Pourtant, c’est un jeu exigeant, clairement destiné aux amateurs d’optimisation. La première partie, tu te bats un peu avec les mécaniques. La deuxième, tu commences à voir toutes les subtilités. Et là, ça devient addictif. Et pourtant je perds très souvent, le jeu est difficile à dompter et je perds souvent mes moyens devant le choix énorme d’actions.
Petit bémol : la direction artistique. C’est propre, clair, mais c’est un peu monotone. Heureusement, le gameplay est tellement kiffant que tu oublies vite cet aspect. Newton est une perle pour les experts et les amoureux des jeux calculatoires. Ce n’est pas pour rien qu’il a été créé par les auteurs de mon jeu préféré ! Un vrai bonbon pour moi, et si toi aussi tu aimes te triturer les méninges, fonces Alphonse, ce jeu est fait pour toi !
Pourquoi la gestion des cartes est top dans Newton ?
Dans Newton, tu utilises tes cartes pour déclencher des actions, et plus tu accumules de pictogrammes liés à une action spécifique (grâce aux cartes déjà posées sur ton plateau et celles ajoutées en fin de manche), plus ton action sera puissante. C’est une mécanique astucieuse qui t’oblige à faire des choix souvent difficiles, mais très stratégiques.
Esdras et Néhémie
Dans Esdras et Néhémie, tu incarnes un bâtisseur chargé de reconstruire Jérusalem en trois semaines, chacune composée de six jours d’actions et un jour de sabbat. Le jeu commence avec une main de cartes aux bannières rouges, grises et bleues que tu joues sur ton plateau personnel. Cependant, tu n’as que trois emplacements actifs, et chaque carte jouée recouvre une précédente, ce qui modifie les bannières disponibles et impose des choix stratégiques.
À chaque tour, tu joues six cartes, et la couleur de la bannière choisie détermine la puissance de l’action. Les actions varient en fonction des couleurs : le rouge permet de diriger les Lévites vers le temple et l’autel pour obtenir des PV et des ressources, le gris aide à déblayer les ruines et à construire les murs de la ville, tandis que le bleu débloque des parchemins ou permet d’explorer de nouveaux territoires en déplaçant ta tente.
Au fil de la partie, tu peux améliorer ta zone personnelle en activant des tuiles de développement ou en échangeant avec des personnages. La gestion des ouvriers est cruciale pour maximiser tes actions et ne pas gaspiller d’opportunités.
Après trois semaines, le décompte des points récompense les constructions achevées, les parchemins collectés et les ressources accumulées. Esdras et Néhémie est un jeu de stratégie complet, alliant optimisation, anticipation et tension, idéal pour ceux qui aiment les défis cérébraux.
Puissance et profondeur
Esdras et Néhémie est un jeu qui est passé sous les radars, et franchement je ne comprends pas, sa puissance et sa profondeur stratégique font de lui un jeu tellement intéressant. Chaque tour, on optimise ses actions en jonglant avec les bannières, un système simple en apparence mais qui cache une belle complexité.
La gestion des cartes et l’anticipation sont au cœur du jeu, offrant des choix cornéliens et des moments de réflexion gratifiants. Les combos se dévoilent au fil des parties, apportant une vraie sensation d’accomplissement.
Le thème biblique, enrichi par des illustrations soignées et une ambiance immersive, ajoute une touche originale, bien que peu universelle. Les règles claires permettent de se lancer rapidement, mais attention : ce jeu exigeant ne pardonne pas les erreurs et peut frustrer les joueurs moins habitués à ce type de jeu.
Malgré son thème très moyen, Esdras et Néhémie est un coup de cœur pour moi, un jeu aussi beau que profond, qui a été desservi par son thème.
La gestion de main dans Esdras et Néhémie
Le système d’action et d’activation des cartes est exactement le même que dans Newton. La différence ici, c’est que ce sont les couleurs de nos actions qui sont renforcées par les cartes jouées pendant le tour, et surtout, que lorsque vous jouerez les 3 dernières cartes vous allez recouvrir des bannières de couleurs qui ne seront plus disponibles ! Des choix seront à faire… À part ça, le principe est exactement le même, et on adore ce genre de mécanique !
Ark Nova
Dans Ark Nova, tu te glisses dans la peau d’un gestionnaire de zoo prêt à tout pour attirer les foules tout en soutenant de belles initiatives de conservation des espèces. Ton objectif ? Créer le zoo parfait, où les visiteurs s’émerveillent et où les espèces menacées trouvent un refuge. Mais attention, la clé du succès, c’est l’équilibre : il faudra jongler entre attrait touristique et projets écoresponsables pour que tes deux marqueurs se rejoignent et déclenchent la fin de la partie.
Sur ton plateau zoo, tu vas placer enclos, kiosques et autres infrastructures tout en jouant des cartes pour accueillir des animaux, recruter des mécènes et nouer des partenariats stratégiques. À chaque tour, tu choisis une carte action pour piocher, construire ou soutenir un projet, selon votre niveau d’action disponible et le niveau d’action de la carte et le p’tit twist sympa c’est que quand tu utilises une carte, elle retourne en puissance de 1.
Et plus la partie avance, plus on améliore ces cartes, faisant grimper leur niveau d’action.
Entre gestion de ressources, placements optimisés et coups fourré, les pauses régulières te permettent de reprendre ton souffle, de toucher des revenus et d’affiner ton plan. Une fois que les deux marqueurs se croisent, le joueur qui a su bâtir le zoo le plus épatant, en équilibrant ses choix, remporte la partie. Un jeu riche, exigeant, mais tellement addictif qu’on a envie d’y retourner encore et encore !
Equilibre et stratégie
Ark Nova et moi on est pas parti du bon pied au début, un jeu sur la construction de Zoo ? C’était à l’encontre de mes valeurs, et je n’avais même pas envie de le toucher avec un bâton. Mais à force d’en entendre parler et qu’on me dise : il faut que tu le testes, et bien je l’ai testé !
Et le jeu m’a conquise, c’est vraiment sympa de construire un parc idéal tout en soutenant des projets de conservation. Oui, s’il vous plaît on en veut encore ! Chaque tour est un vrai casse-tête : placer un enclos ? recruter un mécène ? faire venir un animal dans le zoo ? ? Le système de cartes action est tellement fluide qu’on enchaîne les tours avec plaisir.
Ce que j’adore, c’est l’équilibre à trouver entre l’attrait de ton zoo et ton engagement pour la conservation, et c’est aussi la partie la plus stressante du jeu. La tension est palpable tout au long de la partie, et la variété des stratégies possibles fait que tu as envie de tester plein de possibilités. Alors oui, la première fois, ça peut faire peur tant il y a de choses à assimiler, mais une fois lancée, impossible de l’oublier.
La gestion de main dans Ark Nova
Les cartes actions sont disposées devant toi, et leur puissance dépend de leur position actuelle. Tu peux utiliser une carte selon son niveau d’action, avec la possibilité de dépenser des jetons pour en augmenter temporairement la force et réaliser des actions plus puissantes. Cependant, une fois jouée, la carte revient au niveau 1, et soyons honnêtes, à ce stade, elle n’est généralement pas très utile.
Kutna Hora
Kutná Hora fût une découverte absolument géniale, il m’a procuré des sensations de ouf dès la première partie, c’est un jeu stratégique où vous allez être amenés à simuler un système économique basé sur l’offre et la demande.
Et c’est très réaliste on se prend vraiment au jeu. Le cœur du gameplay réside dans ce système économique, qui fait varier la valeur des ressources selon leur exploitation. Les joueurs doivent construire des bâtiments, miner de l’argent, et gérer leurs actions pour maximiser leur profit tout en influençant le coût des ressources pour bloquer vos adversaires.
La partie se déroule en 5 tours, divisés en 5 rounds chacun, pour un total de 25 actions. Chaque joueur hérite de trois guildes, qui orientent ses choix de bâtiments et ses capacités à influencer le marché. Les principales actions incluent : miner, réserver des parcelles, obtenir des permis de construire, construire des bâtiments, participer à la construction de la cathédrale, collecter des revenus et utiliser un joker. Chaque action a un coût en ressources, qui évolue au fil de la partie selon les dynamiques du marché.
Le jeu met l’accent sur l’interaction permanente : chaque bâtiment construit, ressource exploitée ou action entreprise modifie l’équilibre économique, affectant tous les joueurs. Le scoring repose sur plusieurs éléments, notamment les majorités dans les mines, les bâtiments publics, la gestion des Patriarches (personnages influents) et la réputation. Avec son système économique fluide et ses nombreuses stratégies, Kutná Hora promet une expérience riche et très compétitive.
Un délice mécanique
Kutná Hora est un délice de mécaniques épurées et intéressantes. L’envie de tout faire est omniprésente, même si, malheureusement, il est impossible de tout accomplir dans ce jeu. Les choix sont difficiles, mais selon la manière dont vous jouez dès le début et votre choix de guilde, vos actions deviennent rapidement claires et limpides.
Vous ne vous retrouvez jamais bloqué parce que vous ne savez pas quoi faire, mais plutôt parce qu’il y a tant de possibilités ! Le système de revenu est particulièrement satisfaisant : on se précipite pour améliorer les bâtiments qui rapportent gros, mais attention, si l’offre dépasse la demande, le prix du produit baisse et vos gains diminuent.
Et cette main de cartes qui détermine vos choix d’actions… aussi frustrante que plaisante ! C’est super bien pensé, et on se retrouve toujours à devoir renoncer à une action pour en jouer une autre. C’est méga frustrant, mais en même temps super plaisant de chercher à améliorer son revenu coûte que coûte.
J’adore le faire découvrir, car les règles sont vraiment faciles à expliquer. J’ai même pu y faire jouer des personnes qui n’avaient jamais touché à des gros jeux (même si la partie a été un peu longue), et l’expérience a été très appréciée.
La gestion de main dans Kutna Hora
Les cartes ont une double action : lorsque vous en jouez une, vous prenez le risque de devoir renoncer à celle qui reste inutilisée sur la même carte. C’est un choix vraiment difficile à faire, car parfois, vous aimeriez pouvoir réaliser la même action trois fois !
Mais c’est impossible, surtout que vous avez six cartes en main, mais vous ne pourrez en jouer que cinq à chaque manche. Croyez-moi, vous allez galérer bien plus que vous ne le pensez.
Les Érudits du Tigre du Sud
Dans Érudits des Tigres du Sud, le but est de marquer des points en traduisant des textes scientifiques de diverses langues anciennes vers l’arabe. Le mécanisme central repose sur l’utilisation de cartes d’action et de dés.
Chaque carte posée sur un emplacement du plateau permet de déclencher une action, et la carte elle-même devient utile pendant la phase de repos pour donner des cadeaux. Les dés, qui peuvent être de différentes couleurs, sont améliorés au fur et à mesure de la partie.
Par exemple, un dé bleu et un dé jaune peuvent être combinés pour former un dé vert. Les joueurs peuvent recruter des traducteurs pour les aider dans leurs traductions, mais cela coûte de l’or. Ils devront également gérer des parchemins qu’ils traduisent, chaque traduction donnant des conditions spécifiques pour le scoring.
Le jeu propose des actions de voyage et de repos, qui déclenchent l’ajout de nouveaux parchemins et font avancer le jeu. Les cartes Calife créent de la tension, car elles offrent des bonus puissants selon l’influence des joueurs sur les minarets. Le jeu se termine lorsque les quatre cartes spéciales sont sorties du paquet, un système qui incite les joueurs à rythmer le jeu pour éviter qu’il ne traîne en longueur.
Riche et complexe
Si tu cherches un gros jeu qui te fait vraiment cogiter, tu es au bon endroit ! Il propose une gestion exigeante Ce qui le rend vraiment captivant, c’est l’équilibre parfait entre la gestion des dés, le recrutement de traducteurs et les combos d’actions via les cartes sous ton plateau.
Les mécaniques sont ultra-riches : collecte de parchemins, gestion des dés, activation des traducteurs, montée en puissance sur les pistes de science… Tout est super bien pensé, et ça te donne un vrai sentiment de progression.
Le système de dés est particulièrement malin : tu joues avec les couleurs et les combinaisons pour traduire des manuscrits et avancer dans tes recherches. C’est vraiment gratifiant de voir ton moteur de cartes se développer au fil des parties, même si ça demande un peu de temps pour tout maîtriser. En revanche, si tu n’es pas fan des jeux où la réflexion prend le dessus, ça peut devenir un peu long et frustrant, car la difficulté est bien présente !
Mais honnêtement, une fois que tu es dans le jeu, tu ne vois plus le temps passer. Il est super fluide et te pousse à te surpasser à chaque manche !
Les interactions entre joueurs sont subtiles mais présentes, notamment à travers les guildes et l’influence, ce qui peut vraiment t’aider à gagner – même si tu n’y penses pas trop lors des premières parties. Le seul point un peu frustrant, c’est peut-être le risque de paralysie d’analyse : il y a tellement d’options que tu peux te retrouver bloqué quelques minutes avant de trouver le coup parfait. Mais pour ceux qui aiment se creuser la tête, c’est un PUR régal.
Bref, c’est un jeu riche et profond avec des mécaniques complexes. Il vaut vraiment le détour si tu es un amateur de jeux de gestion lourds. Ici, on l’adore !
La gestion de main dans Erudits du Tigre du Sud
Les cartes ont un double effet kisscool : elles te permettent de réaliser des actions spécifiques selon l’endroit où tu les poses et les dés que tu utilises pour l’action. En plus, à chaque fin de manche, tu actives la phase de repos de ces cartes, et les bonus que tu obtiendras sur les différentes guildes dépendront des cartes que tu auras posées. C’est vraiment très malin et très intéressant.