Tiré d’une bande-dessinée du même nom créée par Ronan Toulhoat et Vincent Brugeas, le Roy des Ribauds est un nouveau microgame signé Matagot qui se démarque par la qualité et l’attention portées à son matériel. Parviendra-t-il à se faire une place dans la gamme?
Le thème et le design : l’élégance sans l’immersion
Le Roy des Ribauds tire son thème d’une bande-dessinée du même nom. Les trois conditions de fin de partie intitulées Mariage, Sacre et Meurtre, résument plutôt bien les enjeux de l’univers sombre de cette oeuvre.
Côté matériel on constate immédiatement que la qualité du jeu est supérieure à ses prédécesseurs. On retrouve les classiques d’un microgame avec le fameux contenant en forme de portefeuille, un peu plus décoré qu’à l’accoutumé. Mais la différence majeure se situe dans les cartes qui présentent de magnifiques illustrations ornées de dorures, donnant immédiatement du cachet à un jeu de cette envergure.
Le gameplay : entre simplicité et efficacité
Issu de la gamme des microgames, ce jeu en conserve les codes : ses règles tiennent sur à peine quelques cartes. 16 cartes au total ! Le jeu tend vers une épure maximale, incarnant à la perfection le cahier des charges des micro-games. Lors de la mise en place du jeu, on pose quatre cartes face cachée au centre de la table : cette zone sera appelée la Cour. Chaque joueur pioche ensuite trois cartes chacun (s’il pioche au moins deux reines, il doit refaire sa main).
À chaque tour, les joueurs doivent effectuer une action parmi :
- Révéler une carte de la Cour et activer son effet
- Échanger une carte de sa main avec une carte de la Cour : la carte posée dans la Cour peut être face visible, ce qui activera son effet, ou face cachée
Un joueur remporte la partie s’il atteint une de ces trois conditions de victoire pendant son tour :
- Le Meurtre : deux Assassins révélés entourent un personnage face visible
- Le Sacre : trois Rois sont dévoilés dans la cour
- Le Mariage : il commence son tour avec trois Reines en main
Les effets des cartes : un bon équilibre
Chaque personnage a un effet différent :
- L’Assassin permet de regarder deux cartes face cachée dans la Cour
- La Reine permet de regarder deux cartes dans la main de l’adversaire. Ce dernier devra alors se défausser de toutes ses Reines dévoilées, puis recompléter sa main
- Le Roi permet de piocher deux cartes, puis d’en défausser deux, ou bien de révéler une carte de la Cour
- Le Chevalier permet d’échanger deux cartes de la cour, puis de retourner une carte de la cour (face visible ou cachée) sans en activer son effet
Mon avis sur le Roy des Ribauds
Son format de microgame correspond parfaitement à son gameplay : un jeu à emporter et à sortir partout, dont les parties durent rarement plus de cinq minutes, ce qui appelle généralement à une revanche (ou plusieurs). La maîtrise du jeu se fait progressivement, de par ses différentes conditions de victoire qui exigent de jongler entre plusieurs stratégies radicalement différentes. Comme nous l’expliquait Erwann Ricord dans son carnet de board sur Le Roy des Ribauds.
D’apparence plutôt simple, il demandera donc un peu plus de réflexion qu’il n’y paraît avec le temps. Une belle courbe de progression vous attend. De plus, le magnifique matériel, avec ces cartes qui brillent, participe également à la bonne expérience du jeu. Il fait donc partie, pour moi, du haut du panier des microgames actuels. Pour le tester vous pouvez jouer d’ailleurs le jouer sur BGA ici.