CMON, l’éditeur derrière Zombicide, Blood Rage ou A Song of Ice and Fire: The Miniatures Game, vient d’annoncer une décision radicale : fin immédiate de tout développement de nouveaux jeux. L’entreprise suspend aussi ses campagnes de financement participatif, une stratégie pourtant au cœur de son modèle depuis plus de dix ans. Cool Mini Or Not se prend les tariffs de Trump en pleine figure.
Une industrie sous pression, une décision brutale
Dans un communiqué publié jeudi, CMON explique que cette pause s’impose face à la situation économique actuelle. En ligne de mire : les tarifs douaniers américains imposés par l’administration Trump sur les produits importés de Chine. Ces nouvelles taxes rendent la production plus chère, les marges plus faibles, et les risques trop grands pour continuer comme avant.
Résultat immédiat : des licenciements dans toutes les équipes créatives. CMON indique vouloir se concentrer uniquement sur la livraison des projets déjà financés. Et ils sont nombreux.
26 millions de dollars de jeux encore à livrer
À ce jour, 11 campagnes sont encore en attente de livraison. Parmi elles : des nouveaux titres dans l’univers Zombicide, des jeux sous licences DC Comics, God of War, He-Man ou encore Game of Thrones.
Au total, les backers ont déjà versé plus de 26 millions de dollars via Kickstarter et Gamefound. Pour eux, la priorité est simple : recevoir ce qu’ils ont financé. Et CMON promet de tout faire pour tenir ces engagements. Mais aucune garantie sur les délais, surtout avec les nouvelles contraintes commerciales.
CMON sur pause… mais pas en faillite
Cette décision n’est pas un arrêt définitif, mais une pause stratégique. L’éditeur se dit prêt à relancer le développement dès que les conditions de marché seront plus stables. C’est beau l’espoir…
En attendant, l’impact est réel. Pour les fans, pour les créateurs, pour l’écosystème du financement participatif dans le jeu de société. CMON était l’un des pionniers du modèle. Aujourd’hui, il marque une rupture. Un signal fort que même les géants ne sont pas à l’abri.
La remarque « c’est beau l’espoir » est de trop. Quand on est sérieux et un minimum intelligent, on s’abstient.
Car de toutes façons, la situation changera. Soit Trump arrête ses conneries, soit ça attendra son départ.
Dans tous les cas, la situation changera.