Netflix vient de dévoiler le trailer du film Loups-Garous, avec Jean Reno et Franck Dubosc. Adapté du célèbre jeu de société Les Loups-Garous de Thiercelieux, ce long-métrage français embarque tous les ingrédients d’une recette catastrophique. Le film ‘Loups-Garous’ sera disponible en octobre 2024 sur Netflix
Un casting…rincé
La réalisation de cette adaptation est signée François Uzan (Lupin), qui s’est entouré d’un casting 1 étoile, dont les têtes d’affiche sont Franck Dubosc et Jean Reno (au secours). Le film présente aussi Suzanne Clément parmi les rôles principaux. Loups-Garous sera évidemment une énième comédie familiale, adaptée cette fois-ci du jeu Les Loups-Garous de Thiercelieux, un jeu de société historique qui a su convaincre des millions de personnes à travers le monde.
Et que je déteste.
L’adaptation d’un jeu culte
Les Loups-Garous de Thiercelieux : ce jeu à rôle caché a connu un immense succès auprès du public avec une mécanique facile et la possibilité de jouer avec de grands groupes. Le jeu a cartonné ainsi en ludothèque, en bars à jeux ou lors de soirées entre potes. L’idée de base étant de s’éliminer mutuellement entre villageois et loups-garous. Dans cette adaptation, le pitch montre des protagonistes aspirés par la boîte du jeu, qui vont devoir en découdre dans un monde médiéval « réel » et se défaire de loups-garous.
Déjà vu : ce pitch rappelle le film culte Jumanji sorti en 1995, incarné par l’immense et regretté Robin Williams. C’est sûr que voir Dubosc et Réno cabotiner à côté n’a pas la même saveur.
Pourquoi ça ne sent pas bon ?
Entre le casting et cette bande-annonce, on sent déjà poindre le côté comédie franchouillarde à base de clins d’oeil aux spectateurs, le côté lisse et nanardesque qui transpire déjà. Si on rajoute une licence détournée pour l’occasion en comédie, alors que ça aurait pu être adapté en survival à la Battle Royale, on sent le navet poindre très fort.
La faute a des années de comédies ratées dans lesquelles ont joué Dubosc et dans une moindre mesure Réno.
Pourquoi on ne joue plus aux Loups-Garous ?
Au début de l’article je disais que je n’aimais pas le jeu Loups-Garous et voici pourquoi :
- c’est beaucoup trop long pour ce que c’est
- on peut mourir tour 1 et rentrer chez soi, les autres ont encore 3h à jouer sans vous
- les interactions sociales ne sont pas bonnes dans ce jeu
- c’est déséquilibré et moins marrant quand on est villageois
- ça favorise les grandes gueules
- il y a eu 1000 fois mieux depuis
3 jeux pour remplacer Loups-Garous
La critique est facile, mais l’art est difficile ! Alors quels sont les jeux à rôle caché qui peuvent remplacer Loups-Garous ? Voici une sélection de trois jeux qui font tout mieux.
Kill Kim
Attention gros jeu d’ambiance à rôle caché avec ce Kill Kim, maitrisé de bout en bout. De son design délicieusement minimaliste, à son gameplay limpide mais profond, Kill Kim fait tout bien. Vous incarnerez deux équipes : Kill Kim ou Save Kim, plus éventuellement une personne qui joue seule la CIA.
Avec un système astucieux de votes, une personne différente, élue à chaque tour, collectera des votes pour tuer ou sauver Kim, ainsi que des cartes de discrédit. Les négociations et les dénonciations sont intenses, mais sans donner l’avantage à des personnes plus exubérantes. Et il n’est pas grave de se faire dénoncer ou reconnaître, on peut toujours lutter pour son camp.
Tortuga 1667
Autre jeu à rôle caché ici dans le thème de la piraterie, avec ce Tortuga 1667 magnifiquement édité. Un jeu en forme de livre, qui embarque un matériel de super qualité : tapis néoprène, cartes et coffres au trésor. Dans Tortuga vous jouerez en équipe, (sans savoir qui est qui) soit du côté français soit du côte anglais. Un joueur pouvant aussi jouer les Hollandais si vous êtes en nombre pair.
Ce jeu est basé sur des cartes à effets, qui vous permettront de remplir différents rôles dans votre bateau. L’idée est de remplir les cales de trésors volés au galion espagnol. Et de les mettre du bon côté du bateau. Pour ça, le Capitaine, le Second et les mousses pourront influer sur les attaques et la répartition des coffres. Mais attention, une mutinerie est vite arrivée, changeant la hiérarchie.
Parfois vous serez rejetés sur l’île de Tortuga, où vous pourrez aussi faire pencher la balance.
The Thing
Là on passe sur un gros morceau avec The Thing, jeu adapté du chef d’oeuvre de John Carpenter. Dans The Thing vous incarnez une équipe de scientifiques coincés dans leur base en Antarctique. Le problème, c’est qu’une créature, La Chose, a été réveillée par vos recherches. Et c’est un parasite capable d’assimiler toute forme de vie.
Les joueurs humains vont devoir réparer la base afin de remettre en état l’héliport et réussir à s’échapper ensemble. La chose elle va tenter de tuer et contaminer tout le monde, elle sort de millénaires de sommeil et elle a la dalle.
Pour réparer les différentes salles de la base, les joueurs doivent y aller à deux, et là ils feront un test de contamination avec leur binôme. Chaque joueur a deux jetons, les présente à l’autre et l’autre en choisit un. Quand on est humain on a deux jetons humain et quand on est la Chose on a un jeton humain et un autre La Chose.
Il est donc possible de ne pas réussir à contaminer un joueur, ce qui va brouiller les pistes ! La tension dans The Thing est extraordinaire et le jeu fait tout ce qu’un jeu à rôle caché doit faire : des choix, de la mauvaise foi, du bluff et une paranoïa délicieuse. Mais le jeu n’est pas punitif et il reste assez facile de bluffer. Mieux il n’élimine personne en cours de jeu. Un vrai gros banger.
J’aurais pu parler aussi de Battlestar Galactica ou de L’Insondable, mais le premier est introuvable et le deuxième a format un peu excessif pour cet article avec des parties de 6h parfois !