J’ai pu tester l’un des premiers jeux de la gamme nanogame sortie en VF chez Matagot avec ce Dig, un (forcément) petit jeu dans lequel vous jouez un chien qui enterre des os dans le jardin. C’est assez astucieux et bien fait, alors voici mon micro avis sur Dig !
Nanogame = format paquet de chewing-gum
Après la gamme des micro games qui étale des petites pépites depuis deux ou trois ans, comme Rove ou le Roy des Ribauds, Matagot est allé encore plus loin en localisant un format encore plus ambitieux : celui du nano game.
Nano c’est pas le petit robot, mais ça veut dire giga-petit. Genre mega-minus. Enfin je m’exprime mal, mais nano c’est pire que micro, enfin mieux. Disons la taille d’un paquet de chewing-gum (ça existe encore ?). Dans ce tout petit format, l’idée est de faire rentrer un jeu, tout en longueur, et si possible fun, rejouable, et frais.
Un jeu qui a la fraîcheur de vivre donc, et parmi les 3 sortis cette semaine, avec Mad et Bog, j’ai commencé par ce Dig. Et vraiment ce format est super cool. Cette contrainte de faire un jeu avec seulement 30 cartes toutes en longueur, je trouve ça top comme exercice.
Et ça fait un jeu à 5 balles ! 5 euros ! C’est fou, comme prix, comme proposition ludique. Et ce format correspond à tellement de situations, quand on manque de place, quand on part en rando, en pique-nique.
Potichié
Dans Dig vous êtes un potichié. Un petit chien qui a faim (pour les boomers)(comme moi) qui a très envie de déterrer les os qu’il a planqués dans le jardin. Le jardin est formé au hasard, en alignant des cartes depuis la carte niche. Sur ces cartes vous trouverez :
- des odeurs, qui sortent de terre comme des fumets de couleur.
- des gamelles, de 5 couleurs différentes
Les os ont encore une odeur, mais un peu mélangée. Ca se traduit par deux couleurs qui émanent de la terre. L’os dessiné au dos de cette carte sera d’une de ces deux couleurs. Bien. Mais que faire de ces os ? Les poser dans la bonne gamelle bien sûr. Dig vous propose trois actions :
- Se déplacer : 4 cases maximum, moins une case par os transporté dans vos babines de canidé
- Creuser : ramassez la carte devant vous et gagnez l’os qui y figure au dos
- Déposer : déposez un ou des os de la couleur de la gamelle devant vous
Chaque fois que vous creusez, vous prenez la carte du bout du jardin, et remplissez le trou avec. Ce qui fait qu’ à la fin, il ne restera plus que des gamelles. Et l’ordre de ces gamelles à partir de la niche indiquera combien de points rapporte chaque os ! Ce qui nous emmène au principal twist du jeu : quand vous creusez, vous pouvez aussi remplacer cet os par un autre de votre main. Ce qui vous donne un peu de contrôle sur l’avancée des gamelles vers la niche. Ou, si les gamelles sont déjà proche de la niche, une bonne idée de la couleur des os à déterrer.
Le deuxième petit twist est sur l’action déposer : car vous pouvez déposer dans une gamelle tous les os d’une même couleur (il y en a 4 par couleur dans le jeu). Ce qui économise deux à trois actions, et ce n’est pas rien !
Through the woof
Ces deux petits twists donnent à Dig un vrai petit intérêt, en ajoutant une ou deux touffes à son pelage mécanique. Juste assez pour donner un peu de contrôle aux joueurs, et un peu de suspense dans les parties. La mécanique des gamelles vous donnera quelques noeuds aux neurones, pour réussir à placer celle qui vous intéresse près de la niche.
Le gameplay de Dig est donc assez astucieux, et même si il n’a pas vocation à être extrêmement rejouable, il remplit bien son contrat de nano game. Pas de quoi grimper au plafond en creusant dans le jardin ok. Mais pour une partie sur un coin de table au restaurant, ou en salle d’attente chez le vétérinaire, il est efficace.