Le genre du Deckbuilding est très apprécié dans le monde du jeu de société… Pour autant il ne faut pas lancer n’importe quel groupe de joueurs avec cette mécanique. Je pense que La course vers El Dorado est alors parfaite pour ça : une initiation bien sentie au deckbuilding.
Par le docteur Reiner Knizia
La course a démarré en 2017
Quand on parle d’un jeu de Reiner Knizia, on peut s’imaginer un jeu d’une grande qualité tant l’auteur est reconnu dans le milieu (attention tout de même avec plus de 732 références sur BGG il y a un peu de tout dans sa ludographie). La course vers El Dorado est une refonte graphique du jeu sorti en 2017. Le style reste par contre assez old school et assez typique d’un jeu allemand… ça a son charme, il ne faut pas passer à côté pour cela.
Un jeu nommé au Spiel des Jahres
Surtout que mécaniquement La course vers El Dorado a de grandes qualités (je suis donc très content de l’avoir découvert à l’occasion de cette refonte)… Pourtant le jeu était nommé au fameux Spiel Des Jahres en 2017 (année du sacre de Kingdomino), c’est donc assez étrange pour moi d’être passé à côté.
Initiation au deckbuilding
La course au deckbuilding
Vous allez allier ici 2 mécaniques : de la course et du deckbuilding. En effet, le but est que votre aventurier parcourt avant les autres le plateau de jeu assemblé pour découvrir El Dorado… Parce que oui le 1er arrivé à la mystérieuse cité rafle tout… preum’s comme on dit ! Dans le mode de jeu à 2 joueurs (qui fonctionne très bien) ce sera 2 aventuriers à conduire au bout.
Un but simple
Ce qui rend ce jeu si parfait pour initier les joueurs c’est le but simple des cartes du deck et du marché : vous offrir des icônes pour avancer sur les cases du plateau (des machettes pour les cases de jungle, des pagaies pour les rivières et des pièces pour les villages). Certaines cases nécessiteront une force conséquente pour passer (par exemple 3 symboles de jungle) voilà tout ! Vous devrez avoir une carte d’une valeur suffisante pour franchir la case (on ne peut pas cumuler plusieurs cases)… mais une carte de forte valeur permettra de franchir plein de petites cases… subtil !
Du deckbuilding simplifié
Un système d’achat malin
Vous allez également améliorer votre deck avec de nouvelles cartes. Les cartes présentant des pièces vont vous servir (si vous n’avancez pas avec sur les villages) à acheter une carte sur le marché. Celui-ci présente 6 lots de 3 cartes identiques. 1ère chose maline : n’importe quel carte de votre deck vaut 0,5 or (rendant facilement accessible toute carte). 2e chose maline : dès qu’un lot de cartes a été acheté vous accédez à l’ensemble des autres lots. Vous imposerez alors ce lot dans le marché pour les autres… Il faut donc bien surveiller quand vous prenez la dernière carte d’un lot !
Jamais un gros deck
Mais ce que je trouve le plus malin c’est que de nombreuses cartes sont des one shots ! Vous allez les acheter, les placer dans votre défausse et vous obtiendrez leur effet une et une seule fois… Et pourquoi c’est malin ? Parce que vous n’aurez jamais un deck trop épais dans ce jeu car vous aurez souvent choisi les one shots ! Et en plus sur le trajet se trouve des cases qui nécessitent de détruire des cartes pour avancer ! Génial !
Un jeu à sortir souvent
Vous rejouerez souvent à La course vers El Dorado. Pas forcément parce qu’il y a plein de configurations de départ différentes ou que le module « Volcan » change beaucoup la donne… mais surtout parce qu’il est agréable, fluide et que vous pourrez initier plein de joueurs au deckbuilding ! Alors, prêts pour cette grande course ? Foncez !
salut Laurent,
J’adore la patte de Mr Dutrait, mais c’est vrai que je n’ai pas foncé vers ce jeu car je ne suis pas amateur des jeux à l’Allemande, et puis j’ai eu l’impression qu’il était trop simple d’apparence et pas si stratège. Peut être une contre idée ?
J’avoue que c’es tun trait graphique qui plait beaucoup (mais je suis moins fan). Il est simple effectivement et c’est tout son intérêt pour initier en fait…