Un jeu magnifique
Tout comme sa couverture nous laissait le présager, Windmill Valley est avant tout un ravissement total pour les yeux (enfin presque total, j’y reviendrai). Le jeu est beau ! Vraiment beau ! Le côté très coloré offert par ce thème de production de tulipes est réussi et le matériel n’est pas en reste : chaque joueur a une double roue crantée du plus bel effet (me replongeant direct dans mes années Tzolk’in).
Double roue de bonheur
Et la mécanique du jeu va grandement s’appuyer sur cette double roue : au début de votre tour vous ajusterez la vanne. Monter le marqueur en payant vous fera gratter quelques précieux points, alors que le descendre sera gratuit. Cela va changer le débit de l’eau mais surtout vous le ferez dans le but de pouvoir tourner votre roue du bon nombre de crans afin de faire l’action tant désirée (vous n’en choisirez qu’une des 2 !).
L’élément marquant du jeu
La folie de cette double roue ne s’arrête pas là : elle est personnalisable (et là je crie au bonheur absolu) : ainsi vous allez y placer des meilleures actions ! La roue de droite étant celle que l’on va bouger en premier car elle est de base juste naze ! Et les possibilités d’améliorer son jeu sont nombreuses car des sections d’améliorations peuvent amener le fait que vous pourrez choisir les 2 actions de vos 2 roues ou encore avoir des améliorations uniques qui sont ultra fortes et redessineront vos stratégies ! Comme les roues ne sont pas de même taille, les mêmes actions ne seront pas toujours associées… En revanche attention à ne pas vous priver d’une action primordiale pour votre stratégie en couvrant la mauvaise action… je l’ai fait et je me suis senti un peu tulipe sur ce coup là.
Un jeu qui vit au rythme des joueurs
La rotation des roues va aussi être le chronomètre de la partie… plus vous aurez des joueurs qui vont tourner souvent et fort la roue… plus la partie va aller vite… à vous de voir comment suivre le rythme de vos adversaires… pour voir si vous devez aussi rusher ou pas… mais attention il y aura des cadeaux bien désirables pour les joueurs qui avancent vite !
Des actions imbriquées
Mais ce que j’ai le plus aimé dans Windmill Valley, c’est qu’à l’instar d’un Darwins’journey nos actions provoquent d’autres actions qui peuvent s’enchainer et comboter… donnant à ce jeu un côté ultra satisfaisant ! Ainsi vous allez poser un moulin qui vous donnera de l’argent mais vous allez aussi récupérer des bulbes de tulipes, peut être les planter… et déclencher encore une action d’amélioration… et vous placerez cette amélioration sur un emplacement de votre roue qui fera qu’au prochain tour vous allez marquer des points en augmentant la vanne pour atteindre cette nouvelle et forte action ! Un bijou de possibilités d’optimisation et un bijou de satisfaction ludique.
Du scoring de partout
Tout dans windmill Valley est là dans le but ultime de scorer un max de points… ce que l’on fera de plein de façons différentes ! Déjà en plantant nos tulipes dans une grille de scoring très bien pensée où on devra tenter de faire lignes de fleurs de même couleur et des colonnes de couleur différentes (sur le papier ça parait simple mais ce ne le sera pas)… et tulipe sur le gâteau chaque tulipe plantée offre un petit cadeau ! Ensuite en prenant des contrats…avec des cartes à double usage pouvoir/contrat offrant de nombreux choix. Parce que oui chaque carte vous plaira souvent autant pour son pouvoir que les points qu’elle peut amener…. Et enfin en posant des moulins… maximisant le scoring de certaines couleurs de fleur tout en donnant des actions bonus en les posant… un vrai souffle nouveau dans votre jeu !
Une épine dans la boite
Non vraiment n’en jetez plus (de fleurs hein) tout est vraiment parfait… tout ? Non ! Vous vous rappelez quand je vous ai dit « je vous en reparle tout à l’heure » et bien c’est le moment : devant tant d’élégance je ne comprends pas le choix de l’éditeur de juste mettre 2 pauvres cubes marrons pour symboliser la vanne et la montée de l’eau… il y a avait moyen de faire bien mieux…. et puis pitié les éditeurs il faut arrêter de mettre un chiffre en rouge quand il faut payer et blanc quand il faut recevoir… enfin si vous pouvez mais n’oubliez pas le petit moins/plus devant… bon ok ce n’est pas une très grosse épine de tulipe dont je vous parle là…
Masterclass
Après l’excellent Barcelona et le très bon Arborea, voilà une nouvelle Masterclass par Dany Garcia… un auteur qu’il va falloir surveiller de plus près non ?