Dans Rats de Wistar, vous menez une petite équipe de rats à Wistar, un laboratoire biologique qui veut se servir de nos ratounets tout gentils. Votre but sera de vous y échapper, de visiter la ferme pour choper le fromage, gagner des améliorations de terriers et également des points de victoire !
J’aime tellement ce thème tout mignon pour un jeu aussi costaud, on ne s’attend vraiment pas à ça au début : c’est mignon, coloré et très cartoonesque, et vous allez devoir optimiser à fond les ballons !
Comment on y joue ?
À son tour, un joueur devra poser l’un de ses chefs de bande sur l’un des emplacements de la petite roue que vous aurez préalablement vissée. Sur cette roue, vous aurez le choix entre 6 actions principales et une multitude de choix secondaires.
Les actions principales seront multipliées en fonction du nombre de petits toasts que vous aurez posés sur les paysages dédiés aux actions : forêt, prairie ou terrier.
Pour les actions principales, vous aurez le choix entre :
- Creuser un terrier pour 2 pièces de métal (le coût diminuera en fonction de vos améliorations).
- Construire un lit pour 2 pièces de bois (le coût diminuera en fonction de vos améliorations).
- Découvrir la ferme (les points de déplacement comptent pour : ouvrir une porte, entrer dans une pièce, retourner une carte mission ou encore construire une tuile amélioration).
- Récupérer du bois
- Récupérer du métal
- Piocher des cartes de niveau 1 et/ou de niveau 2
Et pour les actions secondaires :
- Découvrir la ferme
- Poser un de vos cubes amélioration sur une carte mission
- Prendre la tuile amélioration de la manche en cours
- Piocher une carte
- Acheter une carte
- Récupérer une ressource
- Déplacer vos p’tits toasts
- Faire l’action fiole, que je vous expliquerai plus tard
Et une action bonus, au-dessus de la roue : si vous jouez cette action, vous passerez premier dans l’ordre du tour, ce qui est un super avantage dans Rats de Wistar !
Et en plus, vous pourrez faire une action au choix parmi : mettre un cube sur une carte mission, jouer une carte, piocher un bois ou un métal, et prendre un jeton de déplacement. Mais attention, vos chefs souris n’ont pas le droit d’être plusieurs sur la même section de roue, et les places sont très limitées.
Chaque fois que vous validez un objectif, vous pouvez à tout moment poser un p’tit token dessus et gagner les points et les bonus… Vous aurez des points grâce aux cartes que vous poserez, des scorings de fin de partie, des revenus à gagner au début de chaque manche, des bonus immédiats ou encore des bonus permanents.
Au début de chaque manche, la roue tourne, ce qui entraîne une modification des actions secondaires liées aux actions principales. Par conséquent, il est nécessaire de réadapter en permanence la stratégie, car les coûts et les emplacements sont en constante évolution.
La partie se termine au bout de 5 manches : celui qui a le plus de points est déclaré vainqueur.
Institut Ratounet
Les Rats de Wistar s’adresse, pour moi, aux amateurs de gros jeux sans forcément une tonne de règles, un peu comme Le Château blanc ou encore Amalfi. Il est tout aussi frustrant, je trouve, même si on a une pelletée d’actions à disposition lors d’un tour au fur et à mesure que la partie avance.
Parlons de l’aléatoire : il y en a pas mal dans Les Rats de Wistar. Ça ne plaira pas à tout le monde, surtout pas aux fans de stratégie ultra-poussée qui aiment tout planifier dès le début ou aux pros du contrôle total.
Je le trouve parfait à deux, avec ce qu’il faut d’interaction, ni trop ni trop peu. Mais à 4, on découvre toute la puissance des rats et l’importance des places qui deviennent ultra-demandées. C’est la course pour choper la meilleure, et on essaie de détourner l’attention pour que les autres ne devinent pas où on veut aller x) (bon, soyons honnêtes, ça ne marche pas toujours ahah).
Au final, on est tellement absorbés par nos tours (beaucoup trop courts !) qu’on en oublie l’aléatoire. L’iconographie est tellement claire que tout est fluide, et on n’a pas besoin de replonger dans les règles après le premier tour. Franchement, le combo pose de cartes / pose d’ouvriers / exploration de zones, c’est juste un combo gagnant pour ce type de jeu. Hyper satisfaisant, tout autant que Kutna Hora d’ailleurs.
On en parle du thème choupi à souhait ? Trop mignon avec ces petites souris (toast, on est d’accord ?), et l’univers est super bien représenté sur le plateau.
Le fait de devoir améliorer son plateau, c’est hyper satisfaisant, et la courbe de progression est grisante. J’aime y jouer dans toutes les configurations, mais à 2 joueurs, c’est clairement ma préférée : c’est rapide, et on ressort grave satisfait de ce qu’on fait, sans frustration.
La particularité du jeu, c’est vraiment cette gestion du hasard plus présente que dans beaucoup d’autres euros, que ce soit avec les tuiles de la maison, les salles ou les cartes qu’on pioche. Le jeu vous met à l’épreuve côté adaptation et maîtrise de soi. Mieux vaut être prévenu, sinon tu risques de morfler… surtout dans le combat de placement, parce que les autres ne te feront pas de cadeau !
Malin comme un rat de labo !
Malgré toutes ces règles, le jeu est tellement simple et plaisant à faire découvrir : pas besoin du livret pour expliquer, tout est déjà sur le plateau ! Je n’ai jamais vu un jeu s’expliquer aussi vite et aussi simplement. Les joueurs captent vite les enjeux et les stratégies à adopter, qu’il faudra souvent ajuster en fonction de là où la roue atterrit d’ailleurs.
Tout s’imbrique à la perfection : c’est un vrai plaisir d’y jouer, un vrai jeu tip-top ! Je le répète souvent dans mes articles, je sais, mais il fait partie de ces jeux que j’adore sortir, prêt à y jouer quand vous voulez ! Peut-être que ça changera, mais pour l’instant, c’est clairement pas le cas !
Les Rats de Wistar, c’est vraiment tout ce que j’aime dans un gros jeu : assez simple pour se lancer rapidement, mais assez profond pour se creuser les méninges !
Alors oui, le jeu n’est pas totalement innovant, la pose d’ouvriers est assez classique, mais derrière son air de « bon élève », Les Rats de Wistar se révèle audacieux, malgré ses petits défauts (qu’on oublie super vite !).
Le seul vrai défaut notable ? La vis sur le gâteau ! Le hasard, ce facétieux compagnon, n’est finalement pas si dérangeant. Le jeu, un brin fourbe et capricieux, est certes exigeant, mais ne vous laissez pas intimider : sa difficulté reste aussi légère qu’un bon p’tit fromage… à condition d’être un peu rodé aux jeux experts ! 🧀