L’intersection entre les mondes fantastiques de Dungeons & Dragons (DnD) et Magic: The Gathering (MTG) avec les technologies de pointe s’annonce plus imminente que jamais. Dans une ère où l’intelligence artificielle (IA) révolutionne de nombreux secteurs, le PDG de Hasbro, Chris Cocks, partage sa vision audacieuse pour l’intégration de l’IA dans la création de contenu pour ces titres emblématiques. En assurant que ce sera fait dans le respect de la propriété intellectuelle…
L’IA au service de la créativité hmm…
Chris Cocks révèle dans une interview à VentureBeat son enthousiasme pour l’IA en tant qu’outil de génération de contenu pour les jeux de rôle et de cartes. Hasbro a déjà exploré cette voie avec des expériences telles qu’un Ouija virtuel et une version en ligne de Trivial Pursuit alimentée par des questions générées par IA, boostant les ventes du jeu de plateau original de 30%. Ah ! Un premier indice sur la pertinence de ces outils.
La communauté des jeux de plateau affiche une réception plus nuancée, voire sceptique, face à l’utilisation de l’IA, notamment après que Wizards of the Coast, filiale de Hasbro, se soit excusée pour l’emploi d’art AI dans des contenus de DnD et de Magic The Gathering. Cette méfiance s’étend au point que certains éditeurs de jeux de rôle excluent le contenu AI pour préserver le travail créatif humain. Récemment c’est aussi Awaken Realms et Alea qui ont été confrontés à l’utilisation de visuels IA dans leur campagne pour Puerto Rico 1897.
Perspectives et préoccupations
Malgré les réserves de la communauté, les figures clés comme Mark Rosewater, designer en chef chez MTG, voient dans l’IA un outil de conception futur potentiel. Cocks partage cet optimisme, envisageant une intégration accrue de l’IA dans les aspects numériques et physiques des jeux. Le PDG de Hasbro insiste pourtant dans l’interview sur l’importance du respect des créateurs et des consommateurs dans ces expérimentations avec l’IA.
Les initiatives d’Hasbro avec l’IA se trouvent encore aux premiers stades de recherche et développement, mais incarnent l’espoir de rentabilités nouvelles.
L’avenir de Dungeons & Dragons et Magic: The Gathering sous l’égide de l’IA suscite à la fois espoir (de gains pour l’entreprise Hasbro) et scepticisme. Si l’optimisme du PDG de Hasbro, Chris Cocks, laisse entrevoir des possibilités créatives inédites, la communauté des joueurs reste attachée à la valeur du travail humain. Reste à voir comment cette vision se concrétisera et sera accueillie par les adeptes de ces univers emblématiques, dans un contexte de confiance fluctuante envers Wizards of the Coast.
Il est plus facile de critiquer de notre point de vue en tout cas, mais je pense qu’il faut garder à l’esprit qu’Hasbro est une multinationale, et que c’est le coeur du problème. Avec des départements rentables et d’autres moins, le problème est de faire porter à Magic ou Dnd les échecs commerciaux du secteur du jouet. Quand une boîte rassemble autant d’IPs et d’enjeux, difficile de voir clair, entre les intérêts du board, des actionnaires, des employés. Les considérations éthiques autour de l’IA, qui plus est dans une entreprise américaine, doivent trouver un moyen d’exister dans ce contexte…
La frontière entre innovation technologique et respect de la création artistique humaine sera au cœur des débats futurs quoi qu’il en soit.