Forêt Mixte dénote de base par sa boite. Aucun logo d’éditeur ! C’est particulier ! Il faudra tourner la boite pour découvrir Lookout Games et des infos de gameplay dont « Facile à apprendre »… Ah ouais ? Pas vraiment !
Pas si simple
Plus initié que familial
Ne vous laissez donc pas tromper par la boite et ce petit renard perdu tout mignon ! On est ici face à un jeu initié ! Certes les règles sont simples mais les multiples choix font qu’il n’est pas à mettre dans toutes les mains ! 1er piège donc, et piège dans lequel on peut facilement tomber.
Un pur jeu à 2
Le 2e piège est le nombre de joueurs possible pour ce jeu. Il est proposé de 2 à 5 joueurs. Mais entre les multiples cartes à analyser et lire dans la main ou dans la rivière de cartes le downtime peut être terrible ! Surtout que votre tour peut se résumer à juste piocher 2 cartes. Il n’y a en plus aucun intérêt à être plus que 2 ici. C’est un pur jeu 2 joueurs !
Pose ta carte
Un gameplay limpide
Alors oui effectivement, c’est simple à expliquer : à son tour on va soit piocher 2 cartes dans la pioche ou dans la rivière de cartes (appelée clairière) soit jouer une carte en payant son coût en défaussant des cartes de notre main dans cette rivière. 1ère originalité donc : ce que l’on défausse devient disponible pour nos adversaires .
Des combos à générer
2e originalité : en payant avec des cartes de la bonne couleur (8 couleurs d’arbres) vous pourrez déclencher des effets sympas comme placer une carte d’un certain type sans la payer, piocher des cartes de la pioche, rejouer… Afin d’optimiser vous attendrez donc de pouvoir piocher les bonnes cartes à payer. C’est très sympa ! Par contre attention tous les effets ne se valent pas et toutes les cartes ne font pas des scorings de même force !
Une vraie identité
Une identité du jeu
Une carte de forêt mixte saura donc vous séduire par son côté unique. En effet les cartes que l’on place autour de nos arbres sont divisées en 2 sur la longueur ou en 2 sur la hauteur selon que l’on va les placer à droite/gauche ou au dessous/au dessus de nos arbres. Chaque carte offre donc 2 possibilités. J’apprécie d’ailleurs beaucoup que cela suit le thème : les papillons/oiseaux vont toujours au dessus pendant que les mousses et champis sont au dessous.
Une identité des cartes
Un autre gros point fort du jeu c’est que les effets sont thématiques : les écureuils sont à associer aux chênes, les lapins sont à cumuler, le lynx score en présence du chevreuil, on collectionne les papillons différents…. Certes j’ai dit qu’il y a plein de choses à analyser mais cette identité de chaque carte avec son gameplay rend cela très identifiable : on saura assez vite quel animal on cherche et quand il sortira on saura souvent son effet dès la 1ère partie.
2 erreurs d’édition !
Un deck d’aide de jeu, sérieux ?
Et heureusement qu’on a pas besoin d’aller souvent voir l’aide de jeu parce que l’éditeur a fait le choix incompréhensible de proposer 14 cartes présentant les effets de chaque espèce du jeu. 14 cartes numérotées et juste tellement pas pratiques ! Pourquoi ne pas juste avoir fait une annexe aux règles ? Pour faire le compte rond de 166 + 14 = 180 cartes pour l’impression ? Mauvais calcul !
Un scoring infernal
Votre 1er scoring sera une épreuve ! Tout score ! Les arbres, les animaux, les mousses, les champignons, les insectes… Et tout score différemment ! Alors c’est génial hein ! Mais à compter c’est terrible et on se perd vite dans nos blocs de 5 cartes posées (arbre + 4 cartes autour)… Bon les parties ensuite c’est un peu mieux puisqu’on visualise plus facilement ce que l’on a posé.
Un carnet de score terrible
Le vrai problème c’est que le carnet de score est juste indigne ! 4 pauvres lignes selon la position des cartes ! Horrible. Ce carnet n’est pas du tout une aide pour le joueur. Une feuille vide c’est pareil. Il y avait (puisque la boite est très grande pour un jeu de cartes) largement la place de faire une belle feuille de score avec des espaces pour scorer chaque type d’arbre ou de cartes).
Des timings et des combos
Des adversaires à surveiller
Même si donc rien n’est fait pour aider on sera pressé d’arriver au scoring pour se comparer à l’adversaire. Mais il sera judicieux de regarder le jeu de l’autre bien avant. En effet toute l’interaction du jeu réside dans le fait d’aller piquer dans la rivière les cartes dont il a besoin (style l’arbre qu’il lui manque) ou à éviter de payer avec un marcassin quand l’adversaire à poser un sanglier par exemple.
Vider la rivière
La rivière de cartes se vide si elle contient 10 cartes : il faudra parfois la remplir vite si on y voit trop de cartes intéressantes ! Notons d’ailleurs le plateau très pratique pour s’en apercevoir ! Autre astuce de timing le jeu se termine à la 3e carte hiver piochée (qui sont forcément dans le dernier tiers pioche). C’est bien vu et parfois on ira beaucoup piocher pour mettre fin à la partie quand un adversaire est sur une strat d’arbres complets ou de recherche de lucioles.
Une forêt de possibilité
Malgré tous ses défauts je trouve ce Forêt mixte très bon et je suis pleinement dans le thème à chaque partie… avec l’envie d’y revenir encore et encore… tellement que je comprends qu’on associe ce jeu à un livre d’une belle ballade en forêt. Mais cela aurait pu être tellement mieux en terme d’édition !