On ne peut évidemment pas jouer à tout sur les festoch, et pourtant j’essaie croyez-moi : je rogne sur la pause déj, le temps de repos et même les pauses pipi (autant que possible), malgré tout je ne peux vous rapporter qu’un échantillon de tout ce qui est présenté alors soyez indulgents et contentez-vous de ce généreux retour (bande d’ingrats !).
On commence par faire le tour des jeux auxquels je n’ai pas joué ou que j’ai survolé ou encore que l’on m’a simplement pitché. Ceux qui ne m’ont pas convaincue (ou ne me correspondent pas du moins) et d’autres qui me font très envie !
Chez Néoludis d’abord !
Dès notre arrivée, on a couru de ce côté là en sachant que les tables seraient vite prises d’assaut ! On a finalement réussi à découvrir plein de trucs mais tout n’apparaîtra pas dans ce paragraphe … (suspens de folie !).
Lucky Duck Games
Attirée par la mignonitude de Critter Kitchen, je n’ai pas résisté à l’envie de faire la popote. Ca tombe bien, c’est exactement ce qu’on y fait : des courses (ah ben chouette tiens ! ça me manquait …), phases durant lesquelles on place des Ouvriers aux capacités de stockage plus ou moins importantes. Entre chacune d’elles, des concours culinaires qui exigent des aliments bien précis mais ne sont pas tous révélés en même temps. Enfin, l’obligation de satisfaire un critique bien relou à la fin de la partie en lui servant prioritairement ce qu’il préfère. Evidemment ses goûts sont cachés mais on pourra sacrifier une action de stockage pour aller zyeuter ses exigences.
C’est joli, pas désagréable dans la manipulation, extrêmement accessible mais d’une saveur assez fade pour mon palais hélas. On anticipe ok mais à l’aveugle ce qui ne me passionne pas, on remplace un aliment manquant par une soupe ce que je ne trouve pas très cohérent thématiquement parlant et enfin on prépare un banquet final en gérant au mieux ses ressources et les valeurs potentiellement gonflées de celles-ci par des Piments (ah bon …) mais je n’ai ressenti aucune passion à le faire. L’avis général des festivaliers étant totalement contraire au mien pour en avoir discuté un peu, je vous invite vraiment à vous faire votre propre avis. Le style ne me convenant peut-être tout simplement pas …
On continue le tour des tables chez Lucky Duck avec l’honorable Monsieur Guillaume qui n’a décidément pas son pareil pour expliquer des règles et transmettre les émotions qui se dégagent d’un jeu (de toute façon, avec lui on voudrait jouer à tout c’est simple !).
En terme de jeux narratifs, deux annonces qui risquent de faire du bruit : d’abord Dark Quarter dans l’esprit de Destinies (qui m’a longtemps fait fantasmer mais que je n’ai pas eu la chance de découvrir). Guillaume prévient : « c’est pour les grands ! », de la violence, des choses bizarres, du sexe, de la drogue et du rock and roll (ok peut-être pas …) mais en tout cas une ambiance sombre et mystérieuse avec des affaires sordides pour des heures d’immersion. Le matos est ouf, la DA à tomber et le canard déchaîné nous régale même avec une deuxième boîte pour toujours plus de plaisir ! Retrouvez la présentation vidéo faite par Tatiana dot game à l’époque du kickstarter. J’en rêve toutes les nuits depuis …
Pour rester dans le narratif et l’hybride : la nouvelle gamme Chronicles of crime ! Peu d’infos données dessus pour nous laisser la surprise de la découverte mais 3 boîtes tout de même avec chacune un thème de folie : Une version Ally McBeal (en plus sérieux quand même, faut pas déconner on n’est pas des guignols !), une autre plus Stranger Things qui me hype de dingue et la dernière sauce Cthulhu pour les geekos (on vous aime quand même). J’adore l’idée de me plonger dans des époques variées et me laisser porter par des sensations toutes aussi différentes. Pas moyen de tirer les vers du nez du Gui-Gui mais il a quand même fini par lâcher que chacun de ces titres apportait son lot de surprises et de mécaniques uniques !
Le p’tit dernier juste aperçu mais difficile à approcher (toujours du monde dessus) c’est Rebirth d’un auteur encore peu connu : Reiner Knizia … L’approche paraît simple cependant la profondeur est bien perceptible : du placement tactique, du blocage, des objectifs visés, un matériel drôlement joli sans trop en faire ainsi que deux manières de jouer selon le côté du plateau … De quoi séduire les amateurs du genre qu’ils soient novices ou plus connaisseurs !
Super Meeple
On poursuit encore chez le même distributeur mais en passant sur l’un des stands sans doute les plus prisés du milieu dont je vous reparle très vite dans un prochain article (Oui le festival de Vichy est sur 3 jours et mérite donc plusieurs chapitres pour en faire le tour !).
Dragonniers faisait partie des boîtes qui m’intriguaient le plus avec ses histoires de grosses bébêtes cracheuses de feu et sa promesse de tours simples, de bonne gestion et d’anticipation ! Là-dessus, pas de mensonges : les illus sont très belles pour qui apprécie l’univers (qui n’aime pas les dragons sérieux ?), le système est assez simple puisque peu d’actions possibles à son tour et pour autant il faut garder l’oeil ouvert : plusieurs emplacements disponibles pour nos Ouvriers (à durée limitée !). En effet, ces derniers ne restent pas fidèles et dégagent après le moindre effort, aussi il faut penser à recruter de meilleurs partenaires pour cette aventure qui nécessite de faire un peu tout mais pas n’importe comment ! Les Dragons font des points mais ils peuvent aussi s’énerver (ce qui n’est pas bon signe concernant la survie de notre espèce), les Humains, pauvres minables, ne rapportent rien s’ils ne sont pas associés à une monture de leur couleur toutefois ils ont des effets intéressants en cours de partie, les objectifs sont tentants et déclenchent des bonus mais ils monopolisent un de nos précieux reptiles qu’on se fait suer à allez délivrer des braconniers ou chercher dans cette dangereuse montagne qui flingue notre réserve de petits bonshommes ! Le meilleur reste encore l’amélioration de notre plateau personnel qui représente les capacités de notre pion Dragon unique et personnel afin de gagner en production, force et sagesse (tout doux Jolly Jumper !) .
Daimon Play
Dans un style totalement opposé visuellement comme dans le gameplay, j’ai aussi essayé Good Fortune sur les conseils de Dame Rachou . Petit jeu de tuiles et de collection charmant avec un système original de récupération et si je n’en ai personnellement pas tellement saisi les subtilités (sur une seule partie et en fin de festoch avec la fatigue cumulée), étant donné le niveau de connaissances de Rachel et sa capacité à détecter les pépites, je vous conseille tout de même d’y jouer, les avis étant assez divers dans le public.
Tiki et De Architectura
Je termine le passage chez Néoludis avec deux stands qui se faisaient face et donnaient fortement envie de planter sa chaise au milieu pour profiter du merveilleux accueil d’un côté comme de l’autre.
Chez Tiki éditions d’abord, la merveilleuse Débo nous reçoit toujours avec un sourire pétillant et sincère qui fait du bien (sans parler de cette odeur de caramel au beurre salé qui se diffuse à chaque mouvement … à croire qu’elle en planque dans ses poches, allez savoir !). Bref, on n’était pas là pour parler cuisine alors on a plutôt causé des futures sorties qui s’annoncent délicieuses ! Happy Letters évidemment en tout premier : un jeu de lettres mais aussi d’ambiance ! Comme au Bingo, c’est à celui ou celle qui complètera le plus vite sa grille avec des jetons. Et pour cela, vous tentez de recouvrir les lettres utilisées pour former un mot à partir d’un thème. Comme le reste de cette gamme, il s’adresse aux familles (et non aux pétés du crâne fous du Scrabble !). L’idée est de développer et utiliser son vocabulaire l’air de rien : on s’amuse et on fait la course ! Le petit plus c’est l’aspect évolutif du truc qui pousse à enchaîner les parties et permet également aux moins scolaires d’affronter les têtes d’ampoule à niveau égal !
A côté de cela, la série des Story Box accueille un petit nouveau qui paraît absolument parfait pour initier les derniers indécis. Le trait est doux, le thème rassurant et le tout fait que l’on se plonge instinctivement dans une histoire suggérée qui nous guide par l’intermédiaire de nos propres souvenirs d’enfance. Enfin, Debo nous a montré un projet qui est encore à l’état d’embryon (encore que le proto est déjà incroyablement beau !) : un jeu familial de placement et superposition de tuiles au look sublime qui sent bon le monoï et la chair de crabe ! L’envie de Tiki est de faire en sorte que l’ installation du matos et sa manipulation soient les plus agréables possible. La rivière (pardon ! la mer !) de tuiles dispo est partiellement recouverte de Pagaies qui bloquent l’accès à certaines d’entre-elles (comprenez que vous allez les déplacer à votre guise et envers les autres bien entendu !). Les éléments, une fois chez vous, se posent et se superposent pour former votre petite île où se côtoient les plus belles créatures marines seulement voilà, toutes n’auront pas la même valeur en fin de partie !
En parlant de projets tape-à-l’oeil, visez un peu les prochaines sorties de chez De Architectura ! Encore un autre Guillaume tout aussi agréable, passionné et passionnant pour prendre le temps de me détailler chacun des titres qui promettent tous une expérience incroyable ! Dans l’équipe, Fred aussi a été piqué par cette collection folle qui fait son petit effet sur la table avouez-le. A l’époque, j’avais déjà été transportée par Les âmes seules qui comblait à la fois mon coeur de joueuse mais aussi mon âme de lectrice ! Je suis donc forcément tombée sous le charme de cette série en approche dans laquelle vous pourrez piocher au gré de vos préférences dans l’Heroic Fantaisie avec Les Pirates de l’île sanguinaire, les faits historiques dans Le Phare qui revient sur l’histoire d’un poilu aux prises avec ses troubles post-traumatiques, l’enquête à monde ouvert dans Les mystères d’Aubépine où votre personnage se balade pour fouiner, discuter, récolter et n’obtient ce qu’il cherche qu’en fonction du moment, des décisions, des réactions. Enfin le flippant et le coopératif avec L’Asile qui est le seul à avoir un véritable mode duo en plus du solo ! Dans ce dernier, deux ados décident de faire de l’urbex dans un ancien hôpital psychiatrique mais très vite, ils se retrouvent séparés et poursuivis par une créature … Je ne savais plus où donner de la tête pendant ces présentations toutes plus solides les unes que les autres en terme d’édition, d’écriture et d’atmosphère. Pas vous ?
Un peu partout ensuite …
Dans les festivals on pioche par ci par là, impossible de jouer à tout ce qui nous fait envie (car on n’est pas tout seul) et parfois on se lance au pif ou on profite d’un rendez-vous instructif !
Etherstone chez Blackrock
Rarement on ne m’aura parlé avec autant d’émotion d’un jeu que l’on n’a pas créé soi-même et pourtant Julien qui termine ses dernières missions chez Blackrock Localisation a mis tout son coeur dans la présentation de cette prochaine sortie qui vise les joueurs de gestion de main de cartes à effets. Un Monde imaginaire développé avec le soucis du détail (au point qu’un livre a été rédigé en parallèle !), des factions bien différentes aux pouvoirs cohérents par rapport à leur nature, une analyse exigeante et nécessaire pour une maîtrise pointue et une constitution solide de son équipe de créatures aux synergies plus ou moins efficaces entre-elles.
Haiku chez Ludistri et Mozaïk chez Blam
Deux jeux d’association d’idées que je n’ai hélas pas pu essayer mais qui piquent fort fort mon coeur d’animatrice de soirées ! Le premier a déjà bien circulé sur les réseaux sociaux avec son esprit et ses illustrations poétiques dans un style japonisant alors que le second attend patiemment son tour pour être projeté sur le devant de la scène !
Si Haiku, en dehors de son look, paraît plus classique dans sa proposition (sans avoir à en rougir), Mozaïk quant à lui m’a semblé plus original d’une part dans la variabilité des images proposées (33 illustrateurs dessus en même temps, ça cause !) et d’autre part dans son système de grille à constituer en respectant des thèmes et caractéristiques données en bout de lignes et colonnes formant ainsi un tableau à double-entrée bien casse-tête !
Pépite chez Gigamic et Warden Keene chez Bombyx
J’ai découvert le premier rapidos car je ne suis clairement pas la cible. Pour en avoir discuté avec l’auteur très à l’écoute d’ailleurs, lui-même revendique cette priorité de viser les familles avant tout avec ce titre. Petit jeu de guessing assez mignon avec une montée en puissance proposée grâce à l’ajout de pouvoirs au fil des tours, Pépite initie gentiment et en douceur au bluff, les joueurs ne seront pas perdus dans les règles et les effets de cartes, tout est assez évident. Je conseille d’y jouer à 4 ou 5 pour une ambiance western plus présente !
Juste aperçu mais terriblement alléchée par Les secret de Warden Keene qui nous invite à enquêter au milieu des morts ! En effet, le plateau de jeu est essentiellement constitué de pierres tombales qui cachent sans aucun doute de terribles secrets … A nous de déterrer tout ça en plusieurs chapitres avec une évolution en terme de difficulté !
Chez Asmodée pour finir !
Ca va aller vite étant donné que je n’ai pas eu la chance d’être reçue en rendez-vous ni même de profiter de l’accueil d’un exposant. Pincement au coeur pour moi qui rêvais de me voir expliquer la prochaine boîte coopérative dans l’univers du Seigneur des anneaux : Le retour du roi tant j’ai apprécié ma première expérience … De même pour le roll and Write de Reiner Knizia (encore lui ?!) dans l’univers du Hobbit avec des parties découpées en chapitres et tout et tout ! Ma passion pour le Seigneur des anneaux me tuera …
Idem pour 7 Wonders Dice, moi qui adore la gamme, impossible d’en faire une partie ! Y-compris sur le stand de Repos Production pourtant très accueillant (merci Hélène !) mais qui était très investi par les festivaliers et on comprend pourquoi (on en reparle prochainement !). J’ai toutefois eu la chance de jeter un oeil au booster prévu pour bientôt et qui complètera mon Duel pour la Terre du Milieu à MERVEILLE (quoi ?! … Me jugez pas hein !).
Vous en voulez encore ? Le prochain épisode de mon séjour à Vichy arrive très vite ! En attendant, un petit j’aime sur mon article me motivera sans doute … Merci aux éditeurs pour leur confiance, à l’organisation du festival et à tous ceux dont j’ai croisé la route ou avec qui j’ai partagé un moment !
