The Vale of Eternity commence par le choix pour BlackRock Games de ne pas traduire le titre ! Choix gagnant pour ma part.
Efficacité
Montée en puissance
Ce que j’apprécie le plus dans The Vale of Eternity est cette sensation de montée en puissance offerte par le jeu. Le jeu se joue en 10 manches maximum. À la première manche vous ne pourrez qu’avoir qu’une carte devant vous, à la deuxième deux, … Cette contrainte permet d’appréhender le jeu au mieux et de faire grandir ses combos petit à petit !
Simplicité des cartes
Les cartes justement seront de 4 familles : feu, eau, terre, vent et le sexy « dragon ». Elles auront un coût à payer et un pouvoir. Soit un pouvoir instantané/permanent ou un pouvoir de revenu. C’est simple à appréhender et les pouvoirs ne sont pas compliqués à jouer. C’est appréciable. La profondeur du jeu viendra dans ce que vous faites de ces pouvoirs.
La capture
Attrape ta créature
Chaque tour débute par une phase de capture. 2 créatures sont placées autour du plateau central (pas pratique au final puisque chaque carte se retrouve mal orientée). On va ensuite dans le sens horaire puis antihoraire choisir une créature en posant un bon gros jeton en bois bien épais dessus (très agréable à manipuler).
Gran Austria Hôtel shuffle
Cette sélection des cartes à la Gran Austria Hôtel (oui c’est la ref qui me vient) est très intéressante (et pas trop longue comme dans le jeu cité hein). Certaines manches vous serez ravi de choisir en premier la carte qu’il vous faut même s’il vous restera un truc nul. Mais parfois choisir en dernier donc prendre 2 cartes de suite permet un meilleur contrôle.
Le tour de jeu
De l’abandon
À peine vos poke…créatures capturées, vous pourrez déjà les abandonner dans votre tour. En commençant par le premier joueur, chacun fait toutes ses actions. La première disponible est la vente des créatures capturées ce tour. Selon son type vous récupérez différentes combinaisons de pierres valant 1, 3 ou 6 (tout est rappelé sur le plateau central, ça c’est pratique en revanche). Attention max 4 pierres et pas de monnaie !
De l’adoption
Grâce à ces pierres collectées vous pourrez jouer vos cartes en dépensant vos pierres. Encore une fois pas de monnaie, donc jouer une carte 4 avec une pierre de 6 reste un choix incluant un sacrifice. Le joueur euro en moi aura souvent bien du mal à voir un tel gâchis mais parfois cela se révélera salvateur. C’est un système très malin.
Subtil ce Vale of Eternity
Des magouilles pour jouer
Vous retrouverez donc pas mal d’aspects du jeu liés à ces mécaniques de coûts. Déjà la sélection des cartes va peut-être être juste orientée pour récupérer certaines pierres. Vous allez également poser une carte pour dépenser vos pierres avant d’en vendre une autre par exemple, dans une recherche d’optimisation de vos gains.
Des effets sur les pierres
Certaines cartes vont notamment permettre de valoriser certains types de pierres, voir d’échanger des faibles valeurs contres des plus fortes ou encore de marquer des points en dépensant certaines pierres. L’une des cartes que j’apprécie beaucoup est d’ailleurs le Phoenix : une carte Feu permettant de prendre 1 point pour chaque pierre de valeur 1 dépensée. Mais je découvre encore des effets sympas malgré mes nombreuses parties.
Un gros dragon ?
Les dragons c’est sexy
La classe des dragons dans The Vale of Eternity est la classe de cartes aux gros coûts qui claque quand elle arrive sur la table ! Leurs effets sont puissants d’ailleurs et peuvent permettre de détruire des cartes chez les adversaires. Au delà du draft c’est la seule autre interaction d’ailleurs. Ça peut faire mal mais ça libère aussi un slot dans l’arène du joueur qui ne vous en tiendra pas trop rigueur. Pile le genre d’interaction pour moi.
Mais les petites cartes aussi
Mais le jeu réalise le tour de force de rendre plein de petites cartes très sexy aussi. J’en suis d’ailleurs friand ! Par exemple, Pégase qui permet de piocher de suite une carte et qui réduit le coût de toutes les cartes de 1. Ou encore, le Diablotin qui permet pour un coût de 0 de prendre 2 pierres de 1, mais surtout qui a le pouvoir de Récupération et donc reviendra à chaque fin de manche dans votre main !
Un jeu de course
Où des Pvs ?
Les cartes en elles-mêmes ne valent pas de Pvs, ce sont leurs effets qui en créent. Ainsi, les cartes seront souvent des poids morts dans votre jeu, et les jeter de votre arène vous coutera le prix du numéro de la manche, et sans rendre la monnaie encore une fois. C’est très malin pour tenter contre quelques sacrifices encore plus de cartes.
Preum’s
Même si vous construirez petit à petit vos combos il ne faut pas oublier l’objectif de The Vale of Eternity : atteindre les 60 points pour mettre fin à la partie ! On finit quand même la manche alors gardez de la marge (oui nous sommes des gentlemens ici). Cela imposera un bon timing pour ne pas se laisser distancer dans la génération de points.
Un avenir radieux
On ne peut qu’imaginer un avenir plein de récompenses devant l’efficacité, le renouvellement, le plaisir et le prix contenu de ce The Vale of Eternity. On pardonnera aisément à l’éditeur ce choix de plateau circulaire et cette figurine de dragon en carton qui ne sert à rien. En parcourant les photos vous noterez aussi à quel point les cartes sont belles. L’un des jeux de 2024 pour sûr !