Dans Rauha, les joueurs ont pour mission de sculpter un territoire et d’y faire se développer faunes et flores à divers endroits stratégiques leur permettant ainsi de maximiser leurs récoltes en énergie (points).
Mangez-moi
Dans Rauha, chacun installe son plateau individuel face à lui et se prépare à l’améliorer. En effet, ce plateau représente l’un des Mondes à sauver et même à faire fructifier ! Il est divisé (quadrillé) en 9 quartiers sur lesquels sont déjà présents des pictogrammes pour indiquer des bénéfices à venir chercher.
Sur le pourtour, des crans dans lesquels vient s’insérer le jeton Avatar à la couleur du joueur. Il démarre en haut à gauche puis se déplace d’un cran à chaque tour. Les angles représentent également le décompte intermédiaire de chaque fin de manche, il y en a donc quatre !
On poursuit ainsi jusqu’à ce qu’il ait fait le tour complet du plateau. Ce sera alors la fin de partie.
Des cristaux, Walter
Attention, on alterne des phases en simultané et d’autres en fonction de l’ordre des pions sur le compteur de points. C’est toujours celui qui est le plus avancé qui commence dans ces cas-là et croyez-moi, ça a son importance !
La première phase consiste à drafter des cartes de l’Âge en cours. Selon le symbole situé sous votre Avatar (Lune ou Étoile), vous savez si vous devez prendre le tas de cartes situé entre vous et le joueur de droite ou de gauche ! Malin ! Ensuite, comme dans un draft classique, vous en choisissez une et reposez le reste face cachée.
Cette carte, vous pouvez ensuite :
- La défausser pour gagner 4 Cristaux ou placer une Spore de la réserve sur votre plateau
- La placer sur votre plateau individuel sur une case libre ou non !
Certaines ont un coût en cristaux et d’autres imposent une contrainte de placement. Hmmm miam miam, un petit aspect casse-tête pour savoir où l’emplacement sera le plus optimum. Sur ces cartes apparaissent des symboles (biomes, animaux, eau…) mais aussi des effets (points, contraintes de scoring…). Si vous alignez 3 symboles Biome (oui comme dans Skyjo !) vous récupérez la Divinité correspondante. Donc si quelqu’un le fait juste derrière…bim ! Il vous la pique ! Ça y est, vous saisissez l’importance de l’ordre à respecter ?
Pour finir ce tour : Chacun active dans l’ordre de son choix le pouvoir spécial de sa/ses Entités divines (celui qui n’en a plus peut faire la gueule !) ainsi que toutes les capacités des cartes se situant dans la ligne ou la colonne désignée par l’emplacement de son Avatar. Celui-ci avance ensuite d’un cran pour démarrer le nouveau tour.
S’il arrive sur un angle, on passe au décompte intermédiaire !
Mycose the night
Quatre fois dans la partie, le petit pion Avatar qui se promène sur les bordures de votre plateau atteindra un angle dans lequel est dessiné un petit picto vous indiquant le moment de marquer quelques points supplémentaires (parce que quand même on n’est pas v’nu là pour étendre du linge !). Et c’est là qu’entrent en scène vos petites mycoses préférées ainsi que les gougouttes !
- Activez chaque carte Biome sur laquelle vous avez eu la bonne idée de poser une Spore (grâce à un pouvoir de carte ou après avoir défaussé)
- Comparez votre nombre de symboles Eau avec la personne qui en a le moins, la différence vous indique combien de points vous marquez ! (Mais siii c’est facile ! Toute façon c’est tout bien résumé sur le plateau central alors arrêtez de chialer !)
On peut pas rester ici, c’est le pays des chauves-souris !
Je ne vais pas vous faire l’affront de vous rabâcher mon amour pour les tuiles et les jeux de placement… Si ? Bon d’accord ! Encore une fois, ce système aura su m’attirer dans ses filets. Il faut dire aussi que le visuel atypique donne envie de plonger dans un univers hors du commun pour avoir l’impression, le temps d’une partie, de vivre dans un monde parallèle peuplé de créatures merveilleuses. On ne peut que saluer l’effort, ça sort un peu des sentiers battus.
Le draft, c’est pareil : une méca bien connue et pour autant, j’ai souvent plaisir à la redécouvrir dans différents jeux. Elle offre la possibilité de contrôler un peu le hasard de la pioche et incite à garder l’œil sur ses voisins. Ici, je trouve que le matériel permet en plus aux novices de découvrir cette mécanique sans se mélanger les pinceaux ! Quelle belle idée !
Les plateaux, en plus d’être somptueux et de belle qualité, affiche des symboles et picto tout à fait clairs et compréhensibles. Chacun repère donc facilement ce qu’il construit, où il en est et quand arrive l’étape de scoring, tout est sous ses yeux ! Pas besoin de retourner dans la règle, en plus l’éditeur a prévu une petite fiche avec des rappels pour clarifier encore si besoin !
Un autre aspect agréable c’est cette interaction apportée par la course aux gouttes d’eau et aux Entités. Vous allez râler sévère de vous faire chourrer la bestiole juste avant de pouvoir en bénéficier ! C’est ultra agaçant mais ça maintient en éveil !
Et enfin, concernant les capacités offertes par les cartes, rien de bien original en soit mais ça marche du tonnerre et on adore : ici tu chopes des spores, là tu gagnes un point par spore justement, et là tu récupères autant de Cristaux que tu as de symboles… On se pète gentiment le cerveau à agencer tout ça pour optimiser à fond ses coups sans oublier de placer stratégiquement ses champotes afin de scorer encore et encore. Bref, c’est aussi frustrant que délicieux !
Rauha
- Un jeu de Johannes Goupy et Théo Rivère
- Illustré par O’lee avec des graphismes de V.Holley
- Edité chez Grrre Games
- De 2 à 5 joueurs
- Dès 10 ans