Si l’ensemble des petites pochettes des micro games de chez Matagot a déjà su séduire le public des gamers et accroître leur insatiable besoin de posséder, collectionner ; il en est un qui sort vraiment du lot pour l’originalité de sa mise en place ; à savoir : aucune ! Je vous donne mon avis sur Revolver Noir. Fred vous prévenait déjà de l’arrivée de Revolver Noir ici !
Face à face mortel
Dans Revolver Noir, deux joueurs s’affrontent dans une traque sans merci. Chacun incarne un espion venu récupérer des infos dans une maison abandonnée.
Problème : un seul des deux en ressortira vivant !
Chacun possède un lot de cartes identiques qui représentent les différentes pièces de la demeure. Sous l’illustration du lieu en question, quelques infos :
- Où peut-on se rendre depuis ce point ?
- Quelle est notre portée de tir ?
- Et parfois, une capacité spéciale !
Il est à noter que les joueurs n’ont que deux points d’action à leur tour pour se déplacer, écouter, tirer, poser ou activer un piège ou encore déclencher le pouvoir d’une carte. Il faudra donc ruser et utiliser ses actions à bon escient sous peine de mort douloureuse et totalement irréversible.
Tire un coup ça ira mieux !
Vous avez tout en main et pouvez déjà commencer à jouer avec ces infos ! Et c’est rien de le dire car effectivement : on tient son petit paquet bien fermement comme on empoignerait un gros calibre (un flingue quoi !) et c’est parti, ça mitraille dans tous les sens !
Réfléchis un peu quand même
Bon ok, ce serait un peu vite résumé que de dire « tu tires ou tu pointes ? » et surtout… ça ne lui rendrait pas hommage ! Dans Revolver Noir, on cherche certes à toucher son adversaire (deux fois parce qu’à la première il commence seulement à se vider de son sang comme un goret alors faut finir le boulot quand même !), mais il ne s’agit pas de faire ça comme un pourri en dégainant à tout bout d’champ.
On est ici au cœur d’une véritable chasse à l’homme ! On a le cœur qui palpite et la sensation d’être réellement en train de se planquer derrière une porte ou sous le lit pour échapper à un tueur sanguinaire !
On jauge, on mesure, on déduit ! Oui ! C’est ça qu’on fait en vrai !! Tour à tour, on cherche à détecter où l’autre se planque et par quel moyen l’atteindre (et lui faire mal !) : est-ce que je tire ou je le laisse venir jusqu’à mon piège ? Quand on fait mouche, l’esprit malin qui dort en nous s’éveille soudainement et avance l’écume aux lèvres telle une bête sauvage affamées, prête à mordre coûte que coûte ! C’est trop bon !
Ce jeu est une tuerie !
Avec ses 16 cartes à jouer et ses 2 aides de jeu, Revolver noir réussit le tour de force de proposer des parties tendues, palpitantes et totalement addictives ! Du pur génie ! Le style graphique est d’enfer : épuré comme le sont les règles et totalement efficace et cohérent.
Si j’ai eu peur au début de ma première partie de faire un peu tout le temps la même chose, mes doutes ont vite sauté en même temps que la cervelle de mon père que j’ai explosé avec un air satisfait (ça c’est pour m’avoir fait bouffer de la soupe au lait dégeu quand j’étais gamine !). J’en voulais encore… Et tout d’suite (mais non pas de la soupe…) !
In your pocket !
Vous ne savez pas quoi prendre pour vous occuper les mains (et l’esprit !) quand vous faîtes la queue pour un concert ? Quand vous attendez votre tour chez le dentiste ? Que le dirlo de l’école vous attend dans son bureau pour parler (encore) de votre sale gosse qui fait que des conneries…? Ce jeu est parfait pour vous mettre en forme, éveiller votre vigilance et vous entrainer à tirer plus vite que votre ombre ! C’est du tout bon !
- Un jeu de Xavier Davidson
- Illustré par Jonathan Fisher
- Edité chez Matagot