Middle Ages reprend donc les mécaniques du jeu Majesty, sorti en 2017, en améliorant son esthétique.
Beauté VS jetons de poker
Majesty me manque
Autant vous le dire de suite… j’adore Majesty ! Quel jeu nous a offert Marc André, l’auteur du hit Splendor. Mais Majesty, malgré ses jetons de poker très agréables à manipuler (ça ça me manque), avait 2 défauts terribles… une couverture qui n’incitait pas vraiment à ouvrir la boite et des graphismes de cartes pas terribles (dérangeant quand c’est ce que l’on collectionne dans le jeu).
On reprend les mêmes… enfin pas tout à fait
Ici on ne collectionne plus des cartes mais des tuiles… mais on garde ce principe d’activer la zone de la tuile en fonction du nombre d’icônes s’y trouvant. Et la première chose que l’on remarque c’est que les tuiles draftées sont de toute beauté… et forme une sorte de tapisserie du Moyen-âge du plus bel effet… Ah et il y a aussi des pions joueurs splendides !
Un gameplay amélioré (mais simplifié)
Plus de contrôle
Dans Middle Ages vous allez toujours voir 4 coups à l’avance ! C’est très cool. En effet, vous allez placer votre chevalier sur une des 4 tuiles proposées dans la ligne pour l’obtenir… mais… plus la tuile prise est à gauche de cette ligne plus vous serez premier dans l’ordre du tour pour prendre la prochaine. Et comme on voit les 3 prochaines offres on peut vraiment bien anticiper.
Mais moins d’effet
Fini les pouvoirs face A et face B de Majesty, ici un seul pouvoir par colonne. Chaque fois que vous allez récupérer une tuile, par exemple un champ, vous allez déclencher l’effet de ce type de bâtiment et un revenu correspondant à 2 ou 3 pièces par icônes de ce type. Le but étant de finir avec le plus de pièces (et si on peut péter un petit bâtiment adverse en passant on prend hein).
De l’ambiance et du revenu
Les moulins et les casernes
Deux des bâtiments présents vont mettre de l’ambiance à table… Déjà les moulins qui nous font voler 2 pièces à chaque joueur qui en a moins (pénible en début de partie) et les casernes qui détruisent un bâtiment chez les joueurs qui ont moins de remparts que de casernes (ultra pénible en début de partie aussi)… Voilà de quoi faire bien râler autour de la table.
Que des bons bâtiments
En étant moins agressifs les autres bâtiments ont des effets sympas aussi dans la collecte des pièces, à comboter judicieusement avec vos autres symboles. À noter la présence des remparts pour se défendre (mais surtout pour réserver une tuile), des églises qui ajoutent un jeton pièce augmentant le revenu de certaines tuiles ou encore des palais qui permettent d’ajouter des nouvelles icônes. Et ne vous inquiétez pas pour les tuiles détruites… le village permet de les reconstruire (même si c’est jamais joyeux de le faire).
Jamais la même histoire
Les événements
Les événements, connus en début de partie, vous feront gagner des pièces ou perdre des bâtiments, tous les 4 tours de jeu… c’est une mécanique que j’aime et que je déteste à la fois… parce que cela guide les joueurs mais cela guide un peu trop les stratégies aussi… c’est à voir selon les goûts (disons que « j’aimeste »… voilà nouveau mot).
Un domaine complet
Attention à ne pas rater une règle importante… noté en rouge à la fin du livret… vous perdrez 10 pièces (donc 10 points) pour chaque type de bâtiment qu’il vous manque. Importante pour ne pas juste cumuler un type de bâtiment, je trouve que cette règle est un peu parachutée là sans plus de soucis de thème ou de cohérence…
Vive Middle Ages !
Middle Ages me fait oublier mon tant aimé Majesty ! Il est vraiment très très bien pour jouer avec des groupes de nouveaux joueurs pour les initier aux jeux de société comme on aime… D’autant plus qu’il saura attirer l’œil par sa beauté et sa présence sur la table.