Un jeu de pli pour 2 joueurs ? C’est possible ? C’est pourtant les sensations que m’ont offert ce Dracula VS Van Helsing ! Il nous avait hypé dès sa sortie en novembre ! Mais que vaut-il vraiment ? Choisissez votre personnage et rejoignez moi dans ce duel pour 2 joueurs !
Défausse ta carte
Pas tout à fait un jeu de pli
Alors je parle de pli mais ce sont bien pour les sensations de jeu. Vous retrouvez bien une couleur d’atout et des cartes numérotées mais c’est plutôt un jeu de défausse. À l’instar d’un Love Letter, vous piocherez une carte à votre tour et en défausserez une pour déclencher son effet.
Un jeu de défausse
Soit vous défausserez directement la carte piochée soit vous défausserez l’une des cartes de votre chevalet. Vous ferez toujours donc un effet à votre tour. La maitrise des effets des cartes sera cruciale pour l’emporter dans ce jeu, plus encore que la carte que vous allez piocher ; car oui il y aura forcément du hasard de pioche.
Mord ton voisin
Le gameplay chevalet
Chaque carte de votre jeu aura une position sur le chevalet qu’il conservera (sauf effet contraire). Cette position sera liée à un quartier. Ainsi à la fin de la manche on révélera les cartes des 2 chevalets et il y aura donc 5 duels de cartes (pour 5 quartiers). La carte d’atout l’emportera toujours et sinon ce sera la valeur la plus forte qui tranchera.
La vie de Van Helsing, la mort de Dracula
Pour chaque duel emporté, Dracula transformera un des 4 villageois en vampire. Van Helsing lui fera perdre un des points de vie à Dracula. La victoire sera pour le vampire s’il transforme tous les villageois d’un quartier en vampire (il a donc une manche d’erreur puisque le jeu dure 5 manches). Le chasseur devra tuer Dracula en lui enlevant 12 points de vie (de 2 à 3 pvs par manche donc).
LE timing
Une fin de manche cruciale
Derrière ses airs de jeu simple se cache une belle courbe d’apprentissage dans la force des effets de cartes. Surtout c’est la fin de la manche qu’il faudra bien maîtriser. Déjà il faudra un minimum de 6 cartes défaussées pour mettre fin à la manche. Mais c’est surtout la carte 7 qui permet de changer la couleur d’atout qui est le game changer !
La force du 7 et 8
Annoncer la fin de la manche (car oui ce sont les joueurs qui décident) implique que l’on offre un dernier tour à son adversaire. Et si dans ce dernier tour il peut se défausser d’un 7, dont le pouvoir est de changer la couleur d’atout, alors il peut renverser tout votre plan. Mais en défaussant un 8 en cours de manche, vous mettrez fin à celle-ci immédiatement ! Voilà la clé, pas toujours possible, mais qui impliquera de sacrifier un quartier !
Le sens du sacrifice
On n’a pas à tout gagner !
Il n’est pas nécessaire de l’emporter sur tous les fronts ! Certains quartiers seront sacrifiables car ils n’ont plus d’enjeu pour Dracula, ayant pris trop de retards sur les villageois transformés ici. Le jeu basculera donc au cours de la manche vers des enjeux localisés qu’il faudra bien appréhender… Ajoutant encore un peu plus à la belle courbe d’apprentissage.
La maîtrise du 4
Ainsi il sera possible via la défausse d’un 4 de déplacer ses cartes entre ses quartiers pour s’adapter à ses nouveaux enjeux. Le 5 aussi est puissant en offrant un tour supplémentaire. Tout comme le 6 qui permet d’échanger une acrte avec celle du même quartier de son adversaire… À vous de bien lire dans son jeu là où il a mis toutes ces billes !
Et demain je m’éveillerai encore
Apprends jeune vampire
La belle courbe d’apprentissage du jeu dans la maîtrise des effets que je vous ai décris mais aussi le hasard inhérent à la pioche feront que vous aurez une rejouabilité intéressante dans ce jeu. La légère asymétrie impliquée par les 2 conditions de victoires différentes selon le personnage incarné ajoute encore au plaisir d’y revenir (même si je l’aurais aimé plus prononcé encore).
Un jeu premium
Et que dire dans le plaisir du jeu du matériel de folie de ce jeu. Il arrive en effet avec des chevalets en bois pour poser les cartes ! Et plutôt que des cartes, l’éditeur nous gâte avec carrément des tuiles ! Un jeu de pli de tuiles en somme, quali de fou ! Cela en fait un jeu qui peut faire un sacré cadeau de Noël !
Une DA marquante
Le précédent Auberge Sanglante
On retrouve aux illustrations du jeu Weberson Santiago (La Famiglia, The Great Split) qui a un coup de crayon très reconnaissable dans l’univers ludique. Certains crient au génie mais j’avoue que c’est un style qui me parle moins. D’ailleurs j’ai revendu L’auberge Sanglante, un jeu qu’il a illustré chez Pearl Games, justement à cause de sa DA (première fois que ça m’arrive)…
Ici je suis sous le charme
Mais ici le charme opère. Les illustrations ont du caractère et sont superbes. Et je les trouve moins sombre que pour L’auberge Sanglante. J’y ai même fait jouer Nolan, 10 ans, qui, même s’il a avoué avoir trouvé certaines un peu flippantes, a pu mener la partie tranquillement (et sans faire de cauchemars ensuite ahah).
Le Du duel !
J’ai totalement craqué pour ce duel intéressant et original proposé par Théo Rivière et Maxime Rambourg porté par une édition de qualité chez Mandoo Games. Un éditeur qui maitrise les duels puisque vous pouvez les retrouver sur un duel avec Dr Jekyll et M.Hyde ! Rendez-vous pour une nouvelle nuit de terreur !