Dans Snowcrest, ton village cherche à percer les secrets d’un savoir ancien. Pour y parvenir, tu devras récolter des ressources, construire des bâtiments, méditer et faire des offrandes aux esprits gardiens. Mais attention, les montagnes sont impitoyables et seuls les plus sages sauront mener leur communauté vers l’illumination !
Les règles du jeu :
tu vas devoir guider ta communauté vers l’illumination en accumulant des parchemins, symboles d’un savoir ancien précieusement gardé. Mais attention, la montagne est capricieuse et certaines créatures te surveille de très près..
À chaque tour, tu as trois possibilités :
- Tu peux activer un villageois déjà installé et profiter immédiatement de son effet, avant de retourner sa carte face cachée. Il ne sera alors plus disponible jusqu’à ce que ton village se repose.
- Si tu veux développer ton village, tu peux aussi recruter un nouveau villageois en payant son coût en orge. C’est l’occasion d’élargir tes capacités et d’optimiser tes actions futures. Mais attention à ne pas trop t’éparpiller, car les ressources sont limitées.
- Enfin, si ton village a trop donné et que l’une de tes lignes, colonnes ou diagonales de cartes est face cachée, tu es obligé de passer par la case repos. Tes villageois retrouvent alors leur énergie et tu gagnes des ressources.
Et justement, les ressources sont le moteur du jeu, comme souvent vous me direz… L’orge est la clé pour recruter de nouveaux villageois, les cloches de prière servent à méditer, les bols d’offrande permettent d’apaiser les esprits et le genévrier est indispensable à la construction de bâtiments. L’or, lui, est une ressource joker : il remplace n’importe quelle ressource en cas de besoin. Mieux vaut bien anticiper, car sans une gestion efficace et optimisée, ton village risque de se retrouver coincé.
Les bâtiments sont un atout précieux, mais leur utilisation demande un minimum de planification. Lorsqu’un bâtiment est exploité, il est retourné face cachée et ne pourra être réutilisé que lorsque tu activeras un effet de réapprovisionnement.
Sans ça, tes bâtiments restent hors d’usage et tu risques de manquer de ressources aux pires moments. Si tu veux éviter d’être à court d’orge ou de cloches de prière, mieux vaut garder un œil sur eux et ne pas tout utiliser trop vite.
Accumuler des parchemins est la clé de la victoire, mais ça ne sera pas un long fleuve tranquille.
- La méditation repose sur un principe d’enchères : tu mises un certain nombre de cloches de prière, mais rien ne garantit que tes adversaires ne surenchérissent pas pour rafler la mise.
- La vénération, elle, te permet d’obtenir des parchemins en offrant des ressources aux esprits gardiens des temples de Snowcrest … et vos adversaires qui n’ont pas visité le temple avant vous le regretteront amèrement car ils écoperont d’une pénalité.
- Et enfin, l’exploitation des forêts, chaque fois qu’un joueur récupère le dernier genévrier d’une pile, il prend le risque d’éveiller la colère d’un esprit, qui n’hésitera pas à vous pénaliser sous forme de ressources à donner ou d’augure négatif.
La partie s’arrête lorsque le dernier parchemin est collecté. On termine alors la manche en cours avant de passer au décompte des points. Chaque parchemin vaut un point, et des bonus sont accordés aux joueurs ayant construit le plus de bâtiments. La piste Augure peut influencer ton score, en bien comme en mal.
Enfin, ceux qui dominent un type de ressource remportent un point supplémentaire. Celui qui a accumulé le plus de points est sacré vainqueur. En cas d’égalité, c’est celui qui possède le plus de ressources qui l’emporte.
Snowcrest est un jeu de tableau building et de gestion de ressources où il faut savoir s’adapter. Investir dans les bons bâtiments au bon moment, optimiser son repos pour récupérer ses villageois sans trop perdre de tours, gérer habilement ses offrandes… Monter son village en douceur peut parfois être plus malin que de foncer tête baissée.
Un sentiment mitigé
Snowcrest, c’est un jeu qui m’a vraiment séduite au premier abord avec ses nombreuses idées qui se mélangent parfaitement. Son accessibilité, combinée à une belle profondeur, en fait ça en faisait un jeu idéal à faire découvrir.
La gestion des ressources est fluide et agréable, et le fait de devoir rusher les parchemins pour décrocher la victoire ajoute un côté frénétique que j’aime beaucoup. C’est une idée géniale, tout comme le système de repos qui introduit un timing malin et bien pensé.
Côté visuel, c’est un vrai régal : des cartes soignées, des ressources épaisses et des tapis mignons. Le tout pour un prix très raisonnable. La course pour construire son moteur de points est tendue, pleine d’interactions subtiles avec les autres joueurs, c’est loin d’être un jeu solo malgré les apparences.
Le timing est essentiel tu devras bien réfléchir à quand te reposer, quand te dépêcher, c’est malin et parfois difficile à évaluer. J’apprécie la liberté dans la gestion des ressources, qui permet d’être créatif dans ses choix, la construction du tableau, qui lui donne une originalité intéressante. Chaque partie est différente grâce aux objectifs variés et aux cartes, offrant ainsi une bonne rejouabilité.
Cependant… Malgré tout cela, je suis restée sur ma faim. Snowcrest n’a pas réussi à répondre à mes attentes. Après plusieurs parties, je pensais avoir trouvé mon rythme, mais non, rien n’y fait. Il lui manque ce petit truc pour vraiment me captiver. Le début de la partie traîne en longueur, et ce, peu importe les joueurs avec qui j’ai partagé une partie.
Cette lenteur persistante vient malheureusement briser le dynamisme de l’expérience. Les cartes, qui devraient offrir des combinaisons intéressantes et stratégiques, peinent à interagir de manière efficace. Et cette absence de fluidité dans les enchaînements m’a laissée sur ma faim. Je m’attendais à plus de profondeur, mais le jeu ne me l’a pas offerte, et c’est dommage car la promesse était belle.
J’ai joué avec différents profils de joueurs, et même si certains ont apprécié son design et sa mécanique, de mon côté, l’expérience est restée sur un sentiment de “pas assez”. C’est vrai que, dès qu’on ouvre la boîte, on est frappé par la qualité du matériel et les illustrations magnifiques. Je sais que cet aspect esthétique plaît à beaucoup, mais, de mon côté, cela ne suffit pas à compenser les autres faiblesses du jeu.