Une nouvelle étude de l’université d’Utrecht s’intéresse à l’effet des jeux vidéos et en particulier le choix de l’apparence du personnage joué sur la dysphorie de genre chez 37 jeunes personnes trans.
Parmi ces adolescents, le genre a été cité comme l’option de personnalisation la plus importante, suivie par le style vestimentaire et, seulement ensuite, les capacités du personnage. Une autre fonctionnalité est ressortie comme particulièrement intéressante : la possibilité de changer de prénom.
De manière générale, les répondants aiment quand le jeu propose une grande liberté de customisation des personnages joués, y compris la possibilité de s’éloigner d’un système binaire pour le choix du genre.

L’importance de la customisation des personnages pour les personnes trans
Plus de la moitié des participants déclarent ainsi ressentir une diminution de leur dysphorie de genre pendant une partie de jeu vidéo. Cet effet peut être lié à la possibilité de changer le genre du personnage pour explorer son identité de genre sans les dangers rencontrés dans le monde réel : dans un monde virtuel la frontière entre le genre du joueur et celui de l’avatar devient floue, et les pronoms peuvent être naturellement plus adaptés. L’utilisation des bons pronoms via le genre du personnage joue d’ailleurs également un rôle dans la diminution de la dysphorie de genre.
Cependant malgré cet effet notable, même si temporaire, les répondants n’utilisent que très rarement les jeux vidéos comme moyen de diminuer leur dysphorie de genre.
On connaissait déjà les effets bénéfiques que peuvent apporter les jeux vidéo sur la santé mentale, mais cette étude, bien qu’exploratoire, apporte un éclairage précieux concernant le potentiel intéressant de l’utilisation des jeux vidéo comme méthode d’intervention pour réduire les effets négatifs de la dysphorie de genre. Elle souligne également l’importance de pouvoir s’identifier aux personnages joués.