Les jeux de société immanquables du Festival de Vichy (partie 2)

La suite des jeux immanquables du Festival de Vichy ! Avec des énormes bangers comme Le Chat et La Tour, Petits Soldats...

Vichy jeux immanquables

Partie 2 de ce petit best-of personnel des jeux testés au Festival de Vichy. Cette édition 2025 a cartonné en termes de nouveautés, et voici ceux que vous ne devez pas rater si vous vous rendez au festival côté public ce week-end.

Le Chat et la Tour

Chez Blackrock, vous retrouverez les sympathiques tenanciers du studio Unfriendly Games. Après leur ultra banger Nekojima, et le qualitatif Dungeon Exit un peu plus confidentiel, ils reviennent avec un jeu incroyable : Le Chat et la Tour.

C’est un jeu d’adresse et de construction, dans lequel vous poserez, mur par mur, les étages d’une tour. Dans cette tour, vous devrez poser aussi des chats, et notamment ce chat noir à faire grimper le plus haut possible. Et ça marche à mort ! Les sensations de construire un château de cartes avec des choix à faire, sachant que les pans de mur n’ont évidemment pas la même hauteur…Vous devrez parfois caresser le chat en bois que vous posez, ou poser des chats superposés…

Un enfer de drôlerie, un vrai challenge aussi, et 24 étages au maximum à poser. J’ai fait 17 avec mon pote Will, et c’était le record du salon ! L’un des jeux de Noël je pense !

Da da da

Disponible sur le stand de Pixie Games, le jeu de l’éditeur l’Espadon Insouciant intitulé Da Da Da m’a fait pleurer de rire. C’est sûr que la condition pour qu’il fonctionne c’est de le jouer avec des gens qui ont envie de se marrer. Mais alors c’est tellement efficace. Le but, créer un langage en 5 cartes. Vous avez des cartes avec des images (montgolfière, rateau, visage, plante…n’importe quoi) et des cartes qui représentent des sons : Tep, Zim, Wah, Dov (par exemple).

Vous allez devoir attribuer des cartes à des sons, sans avoir le droit de prononcer autre chose que les sons en question, et petit à petit, des groupes de cartes vont se former. Un langage descriptif et sensoriel se dégage, bizarrement, et dans une deuxième phase, chaque joueur devra décrire une nouvelle image parmi 6 en utilisant ce nouveau langage, et les autres joueurs deviner de quelle carte il s’agit.

C’est vraiment très con, ça n’a aucun sens, c’est une expérience sociale atypique, intense et assez dingue, mais dont le gimmick est suffisamment intéressant pour en faire un concept intéressant qui survit à deux parties. J’ai d’ailleurs refait 4 parties hier soir dans ma boutique : carton plein encore.

Trucs en Stock

Je reste dans les jeux d’ambiance (mais…qu’est-ce qui nous arrive ?) avec une localisation de Matagot pour Things in Rings qui devient Trucs en Stock. Autant vous dire que ce jeu devrait être un raz de marée tellement ça marche bien. Dans Trucks en Stock, vous devez classer des images dans un diagramme de trois cercles, matérialisés par trois ficelles de couleur. Le cercle jaune correspond à une contrainte de mot, le cercle rouge à un contexte, et le cercle bleu à une caractéristique. L’un des joueurs va tirer trois cartes secrètement, chaque carte correspondant à une contrainte.

  • Exemple de contrainte de mot : l’objet contient un accent
  • Exemple pour la caractéristique : l’objet est de forme plutôt courbe ou ronde
  • Exemple pour le contexte : l’objet se trouve dans une école

Les joueurs auront des cartes à placer dans ces cercles et leur intersections. Chaque cercle ayant une ou deux parties communes avec les autres. A chaque erreur on re-pioche une carte, et le chef du tour en place une de sa main pour nous aider. Chaque carte bien placée on se rapproche de la fin. Chaque carte aide à comprendre la contrainte du ou des cercles.

Trois niveaux de difficulté vous attendent avec des trucs très retors en stock.

Space Lab

Studio H nous gratifie d’une nouvelle édition-tiroir après Leaders, avec ce sublime Space Lab. Propulsé par Corentin Lebrat et Johannes Goupy, et mis en orbite par le studio Weirdloop, ce Space Lab a une vibe tTrucsrès cool immédiate. C’est un tableau building pas très loin de Faraway, dans lequel vous construisez une station spatiale.

Chaque station proposera des contraintes de couleur, ou de métiers, avec une course sur la complétion d’objectifs, et des sanctuaires petites cartes à collectionner par ailleurs. Sa force réside dans son système de pioche/défausse, qui vous obligera à embrasser le chaos (piocher 3 cartes faces cachées, garder une seule couleur dans ces 3 cartes), ou vous contenter de la médiocrité : prendre toutes les cartes de la même couleur rejetées par les autres.

Space Lab va cartonner j’en suis certain, il ne sera pas cher (18€ environ), et même si je ne sais pas encore si il a la rejouabilité de Faraway il est parti pour s’installer.

Light Speed Arena

Ne manquez sous aucun prétexte ce Light Speed Arena ! Ce jeu prend 3 minutes chrono : vous disposez chacun votre tour et en temps limité vos 8 tuiles dans l’espace donné. Puis vous prenez une photo avec l’appli du jeu, et vous regardez cette appli résoudre le combat spatial ! Chaque tuile a un ordre de résolution, et chaque vaisseau représenté tire un ou plusieurs lasers, se défend avec un bouclier ou pas…Les astéroïdes déclenchent des effets aussi, dans une grande bacchanale de lasers mortels. Une tuerie.

Once Upon a Line

Incroyable banger aussi avec cette proposition azimutée : Once Upon a Line est un jeu d’aventure narratif à base de mots-croisés à gratter. Rien que là, take my money. Mais le jeu ne se contente pas de ce pitch de folie, car son contenu est irrésistible. Graphiquement, c’est parfait, avec le maître Vincent Lefèvre derrière. L’écriture semble aussi super intéressante (je n’ai fait que la démo) et voir la narration se développer au fur et à mesure des mots grattés est une sensation inédite.

Puisque oui, dans Once Upon a Line, vous allez avoir une grille noire quadrillée devant vous, à gratter. Le gameplay s’articule autour de formes qui vous indiquent ce que vous pourrez gratter, mais qui indiquent par ailleurs le temps qui passe. Récoltez des objets, remplissez des objectifs annexes, et avancez dans les images et cartes qui constituent le coeur du jeu.

Le jeu se joue en campagne, avec des scénarios et des personnages qui évoluent. Des sets de réinitialisation seront dispos. Et des extensions sont déjà là, dont la première qui vous fait évoluer dans de la hard SF en tant que plongeurs sur une planète aquatique peuplée de crustacés géants. Ca donne envie, je sais.

Good Fortune

Petit jeu de carte de la nouvelle maison d’édition de Jean-Louis Roubira, auteur de Dixit, je n’avais aucune attente à propos de Good Fortune. Déjà parce que les thématiques ésotériques je les déteste, et ensuite parce que je n’en avais pas entendu parler. Grosse erreur, car Good Fortune, ne parle pas d’ésotérisme (plutôt de lucky charms innocents) et se présente comme un banger immédiat.

Dans Good Fortune vous allez jouer des tuiles de deux couleurs sur l’un des côtés d’une rangée de dominos. Si vous jouez à gauche, vous prenez le domino de droite, et inversement. Pour jouer un domino, vous devez faire correspondre une de ses couleurs à une couleur identique d’un domino présent. Vous allez tenter de récupérer certaines couleurs pour les collectionner, avec un système de mutiplicateurs très réussi. L’initiative devient essentielle et le jeu devient très brainy avec seulement trois dominos et 6 couleurs, c’est vraiment fou.

Pour 12 balles, dans une belle édition, et des règles adaptatives de enfants à initié.

Yubibo

Encore un jeu d’ambiance débilo-régressif que ce Yubibo, dont le pitch est : le twister des doigts. Vous allez devoir tenir des cure-dents géants entre l’un de vos doigts et l’un des doigts d’un autre joueur. Puis répéter ce processus sans jamais les faire tomber. Des boules en mousse devront aussi être placées entre certains cure-dents pour corser l’expérience.

C’est encore une fois bien débilos, plus drôle que Stick&Stack, et très cool pour une game de temps en temps.

Ritual

Vous aimez Sync or Swim ? Vous aimez les jeux avec des personnages pieds-nus ? Alors Ritual devrait vous faire frétiller les points de réflexologie (non). On quitte la thématique de la natation synchronisée sacrifiée par une DA indigne, pour aller vers celle des chamans, des amateurs de cristaux et d’osselets de caribous.

Dans Ritual vous allez devoir accomplir un rituel en vous échangeant des pierres, afin de compléter des objectifs basés sur des ensembles de pierres à collecter de différentes couleurs. Problème n°1 vous n’avez pas le droit de parler, et problème n°2 les objectifs sont secrets. Une fois les trois objectifs individuels atteints, les joueurs peuvent alors tenter de finir un objectif commun, qui n’a été vu que par le premier joueur.

Ca tourne super bien, une appli vous aide à faire chrono et musique d’ambiance.

Les Caprices du Roi

Chez Origames, ce petit Caprices du Roi prend la mécanique de gestion de main à bras le corps. Dans le délire d’un Fantasy Realms, vous devrez gérer votre main en ajoutant et retirant une carte à chaque tour. Cette fois, pas d’effet individuel aux cartes, mais des effets de famille. Avec un Roi qui à chaque tour, apportera une nouvelle contrainte de scoring.

J’ai trouvé le jeu fort agréable, bien illustré et surtout comme j’aime l’opportunisme dans les jeux, il me convient bien !

Kingdom Crossing

Le prochain jeu expert de Sorry We Are French mélange des ingrédients que j’aime bien : les auteurs de l’élégant Zanghuo, et les graphismes de Sir David Sitbon. Le virtuose de l’illustration s’attaque à un projet « petits animaux mignons » ? Bang il fait directement du Andrew Bosley. Kingdom Crossing c’est magnifique, mais ça n’en fait pas un jeu : pour ça, les auteurs ont remanié le dilemme des 7 ponts de Königsberg. Ce dilemme cherche à déterminer si il existe un chemin qui permet de revenir à son point de départ en empruntant une seule fois chaque pont de la ville.

Le jeu allie gestion de ressources et programmation, avec pour chaque joueur un plateau personnel de progression, qui débloque de nouvelles possibilités en atteignant des paliers. Chaque lieu visité vous permet d’acheter des cartes, qui vous donnent des ressources, et se collectionnent pour déclencher des effets. J’ai joué deux tours complets et j’ai trouvé ce Kingdom Crossing très intéressant.

Kinfire Delve

Chez PTS, dans le stand un peu caché en bas des escaliers, j’ai pu mettre la main sur Kinfire Delve, un solo/2 joueurs. Son édition furibonde (ça se dit) cache un espèce de boss battler, mais avant d’affronter le boss il faudra descendre dans un puits et gérer évènements ou combats, le tout en gérant bien sa main et sa fatigue.

Pas mal d’aléatoire dans la sortie des cartes du puits, différentes cartes pour le boss : ça a l’air super rejouable. Kinfire Delve sort en plusieurs petites boîtes, dont la première, Vainglory’s Grotto est une sorte d’introduction à la gamme. N’ayez pas peur de vous y frotter, l’expérience n’est pas âpre et super difficile ! Pour le reste, tout est élégant, et on ne ressent pas un côté trop punitif.

Qué sapélorio oune banger.

Je n’ai pas pu y jouer mais askip c’est super :

  • Amanite : impossible d’accéder à la table de tout le salon, mais ce jeu de guessing/split choosing à l’air fou
  • Dark Quarters : un bon gros jeu thématique adulte chez Lucky Duck, superbe
  • Rebirth : un initié made by Knizia super beau et super simple
  • Sanctuary : la version compacte d’Ark Nova fait mouche
  • A Wild Venture : tableau building à deux vraiment bien conçu
  • Petits Soldats : attention le 2e banger de Noël est là
  • Trans Orient Express : pas pu mettre la main dessus, contrairement à tous les gens du Festival apparemment
  • La Fabrique : un mémory coopératif narratif innovant et ambitieux
  • La Colère de la Montagne de Feu : des sectateurs qui prient la montagne et domptent des dinosaures. Incontournable.
  • Peak Team : la prochaine grosse sortie coop chez Matagot

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