Les bangers de l’été ! Y’a-t-il de bons nouveaux jeux de société à se mettre sous la dent ?

C'est l'été et j'ai retenu quelques bangers qui vont sortir entre juillet et août !

Bangers jeux de société été

L’été est souvent une période pauvre pour les sorties de jeux, les éditeurs préférant garder leurs bons titres pour la période d’octobre à décembre. Néanmoins, les sorties sont tellement nombreuses aujourd’hui que l’été c’est l’occasion de tenter quelques petits outsiders ! Voici les jeux qui sont dans mon radar, catégorie bangers !

Miezekatze

Un bon gros jeu débilos pour commencer l’été avec Miezekatze, venu tout droit de l’école allemande du jeu coopératif barré (non cette école n’existe pas). Ce petit jeu d’ambiance vous propose de parler, chantonner, mimer et garder le rythme tous ensemble… sans jamais perdre le tempo. Le principe paraît simple : tout le monde scande « Mieze Katze » en rythme. Ca veut dire Minou Chat. Ok. Mais très vite, des cartes viennent pimenter la partie : gestes à mémoriser, mots à changer, variations de tempo ou de syllabes. Et plus le score grimpe, plus un joyeux chaos s’installe.

Miezekatze ne demande ni talent musical ni coordination de ninja, juste une bonne dose de dérision et l’envie de se laisser porter par l’ambiance. On rit autant de ses propres ratés que de ceux des autres. C’est un concentré d’énergie absurde, taillé pour dynamiser une soirée. Ce n’est pas pour moi et le potentiel de flop est intense, mais dans de bonnes conditions ça peut prendre et super bien marcher.


Terres de Loups

On sort à peine de l’excellent 7 Yokai qu’un nouveau jeu de plis fait son apparition : Terres de Loups. C’est un duel tendu et tactique entre deux meutes qui s’affrontent pour dominer un territoire sauvage. À mi-chemin entre le jeu de plis et le contrôle de territoires, chaque manche vous pousse à envoyer un loup dans l’un des cinq territoires disponibles. Le plus fort l’emporte et renforce sa présence sur la carte, mais l’autre ne repart pas bredouille : son loup devient un “loup solitaire”, gagne une cicatrice, et obtient un effet qui influencera les rounds suivants.

La couleur d’atout n’est pas fixe : elle change dynamiquement en fonction des zones les plus disputées. Cette adaptation permanente oblige à repenser sa stratégie sans cesse, et à choisir avec soin où l’on veut gagner… et où l’on préfère perdre. Ces mécaniques de défaite productive et d’opportunisme donnent tout son sel à Terres de Loups, avec ses dilemmes qui me font penser à Naishi.

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Perchés

Alors là gros banger que ce Perchés, un jeu de majorités et de crasses entre amis. L’édition du jeu est superbe (hormis des règles pas assez détaillées), le feeling très interactif et méchant immédiat. Dans Perchés vous allez placer et empiler des oiseaux sur des Lieux, pour essayer d’obtenir des majorités (ou pas), et scorer. Problème : vous jouez des oiseaux de votre couleur, ok, mais aussi des oiseaux d’autres joueurs.

Les lieux ont parfois des effets, et vous donnent aussi la possibilité de contrôler des animaux : chat, chien, hibou…Tous les oiseaux effrayés partent sur une fontaine, qui fera scorer aussi les oiseaux les plus haut-perchés.

Perchés c’est ultra-chaotique, c’est retors, et c’est aussi riche dans son gameplay. Ce n’est pas le genre de party-game qui a une partie dans le ventre : c’est assez touffu, ça dure une heure à 5 joueurs, et c’est pour ça que c’est excellent ! Assurément un des jeux de l’année à mon sens. Il sort à environ 36€, c’est un vrai pari, c’est courageux et je me réjouis de voir de tels propositions sortir.

perchés

Ziggurat

Un peu perplexe au début face à Ziggurat, avec son esthétique Ystari/Vieux Knizia des années 2000 et ses auteurs spécialistes du format Legacy : Matt Leacock et Rob Daviau. Ziggurat propose donc une aventure coopérative en mode legacy, où un groupe de volontaires gravit les étages d’un ancien temple oublié pour élucider les mystères qui s’y cachent. Lieu sacré en ruine, envahi par les ronces et le silence, le ziggurat semble résonner à nouveau : des esprits de feu sont apparus, et la rumeur d’un dragon enfoui renaît. À chaque session, vous explorez un nouveau chapitre de cette histoire en prenant des décisions irréversibles qui transformeront durablement le jeu et sa narration. Ca rappelle forcément Pandémie Legacy et c’est normal, ce sont les mêmes auteurs.

ziggurat

Les mécaniques évoluent au fil des chapitres, enrichies par de nouvelles règles et éléments que vous débloquez en équipe. Le tout repose sur une montée en puissance bien dosée, une ambiance mystérieuse et un vrai plaisir de découverte partagée. Une belle porte d’entrée vers le jeu legacy coopératif, portée par une direction artistique soignée et un thème assez original. J’ai hâte de mettre mes mains dessus pour en découvrir le contenu. J’ai l’impression que c’est trop familial pour moi malgré tout, mais si vous avez des enfants, je pense que c’est top !

ziggurat

Mission Planète Rouge

Mission : Planète Rouge est un autre jeu de majorité qui sort cet été chez Matagot ! Mais celui-ci ajoute une surcouche de programmation dans un univers steampunk/retrofutur. Dans cette course à la colonisation martienne, les joueurs incarnent des corporations minières prêtes à tout pour exploiter les précieuses ressources découvertes sur la planète rouge : le celerium, la sylvanite et la glace. Le jeu se déroule en dix manches durant lesquelles chacun envoie secrètement un spécialiste en mission. Ce personnage détermine non seulement l’ordre dans lequel les astronautes seront placés à bord des navettes, mais aussi une capacité spéciale à activer immédiatement — sabotage, manipulation, infiltration ou changement de plan de vol.

La richesse de Mission : Planète Rouge tient dans son interaction constante, ses délicieux coups bas et à la tension générée par la programmation simultanée. Chaque zone de Mars est révélée au moment où on y débarque, et il faut parfois parier sur les bons territoires ou tenter des bluffs audacieux. L’ajout d’objectifs secrets, de cartes de recherche imprévisibles et de collectes de ressources à intervalles fixes crée un jeu fluide, tendu et hautement rejouable.

Un grand classique moderne, aussi stratégique que chaotique, qui brillera particulièrement à quatre joueurs et plus. Les deux auteurs, Bruno Cathala et Bruno Faidutti ne sont pas exactement des noobs qui découvrent les jeux à forte interaction, et là ils ont pondu ensemble un banger. L’oeuf a certes vécu, puisque le jeu original est sorti en…2005.

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Andromeda’s Edge

Avec Andromeda’s Edge, les auteurs de Dwellings of Eldervale propulsent leur formule vers les étoiles. Chaque joueur y incarne une faction en quête de survie à la lisière de la galaxie d’Andromède, une zone instable remplie de débris antiques, de pillards extraterrestres et de nébuleuses dangereuses. Le cœur du jeu repose sur un système de placement de vaisseaux dans différentes régions spatiales : on y collecte des ressources, on revendique des lunes, on colonise des planètes, et on développe sa station orbitale en y ajoutant des modules qui forment peu à peu un moteur d’actions très complet. L’alternance entre l’exploration (envoyer un vaisseau) et la récupération (rapatrier sa flotte pour activer ses modules) crée une dynamique rythmée et tendue.

Ce qui rend Andromeda’s Edge particulièrement banger, c’est la richesse de ses interactions : affrontements tactiques aux dés, compétitions sur cinq pistes de progrès (science, industrie, commerce, civilisation, suprématie), et possibilités variées d’adapter son moteur à son style de jeu. Le matériel est à la hauteur de l’ambition, avec une profusion de figurines détaillées, de plateaux modulables…Le jeu parvient à concilier l’ampleur épique d’un 4X avec une structure fluide, sans downtime excessif. C’est une grosse boîte dense, mais pensée pour les amateurs d’eurogames musclés qui aiment quand la conquête spatiale se mêle à la construction d’un moteur bien huilé. Un gros crossover entre un Ameritrash bien dramatique et un Eurogame full ressources/gestion. Entre lui et Arcs, on est bien gâtés !

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Sleeping Gods : Distant Skies

Autre gros jeu qui sort chez les Jeux du Canard Chanceux : Sleeping Gods Distant Skies, nouvelle itération du jeu d’aventure de maître Ryan Laukat. Le jeu vous embarque dans une nouvelle odyssée narrative à travers un monde étrange, après qu’un portail mystérieux vous a transporté loin de San Francisco en 1937. Ce jeu coopératif en mode campagne reprend les fondements de Sleeping Gods tout en réinventant son approche. Vous parcourez une carte foisonnante d’événements et de rencontres, mais avec un atlas encore plus interactif : bivouacs, fouilles, surmontage d’obstacles, récupération de reliques… Chaque action vous rapproche (ou vous éloigne) de la sortie, dans une tension constante contre le temps.

Cette suite introduit un système de combat plus tactique, basé sur un deck de cartes à construire. Chaque affrontement devient un petit casse-tête à résoudre avec les moyens du bord, avec un max de variété. Si le jeu s’inscrit dans la continuité de l’univers de Sleeping Gods, il reste totalement accessible aux nouveaux venus. Distant Skies conserve l’ADN du premier opus — choix forts, liberté totale d’exploration, ambiance onirique — tout en affinant ses mécaniques. Une aventure à coup sûr bien écrite, et un banger 100% certifié !

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Malhya

Malhya: Lands of Legends c’est déjà une boîte digne d’un T3 avec terrasse et jardin. Le jeu propose une aventure coop bourrée de narration, dans un univers fantasy original dominé par la mystérieuse énergie appelée l’Aura. Les joueurs y incarnent des Éveillés, des héros aux talents variés — guerriers, stratèges, mages — chargés d’empêcher les ténèbres de s’emparer des terres de Malhya. Remember Tainted Grail ? À travers une campagne de plus de 100 heures découpée en neuf chapitres, vos décisions sculptent l’histoire, vos échecs ouvrent de nouveaux chemins, et chaque partie devient une tranche unique d’un récit plus vaste.

Ce qui distingue Malhya, c’est la variété des expériences qu’il offre. Exploration de régions entières, infiltration tendue, combats tactiques, énigmes, donjons, chaque séquence s’appuie sur des mécaniques solides et bien intégrées à l’histoire. Le jeu évite la redondance grâce à une narration à embranchements et à des échecs non punitifs, qui nourrissent au contraire la progression. Et pour celles et ceux qui n’ont pas le temps de s’embarquer dans une grande campagne, des scénarios one-shot permettent de goûter à l’univers en une soirée. Une proposition ambitieuse et modulable, pensée pour les joueurs exigeants en quête d’aventure. Et assurément un immense banger, j’ai hâte !

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