Plus qu’une présentation, le hors-série contiendra un système complet, conçu pour la découverte, et trois univers déclinés en trois mini-campagnes : de la Renaissance fantastique, du steampunk féérique et de la science-fiction. La campagne de financement participatif est en cours et se clôturera le 23 novembre prochain.
Alex et Girldotgame, qui rédigent tous les deux pour Campustech, ont participé à l’écriture des scénarios présents dans ce hors-série.
Lien vers la campagne : https://fr.ulule.com/geek-jeux-de-role/
Pour l’occasion, nous recevons Franck Plasse des XII singes, qui nous parle de ce nouveau jeu d’initiation.
Campustech : Trois partenaires se sont réunis pour ce projet, apportant chacun leur contribution : un format spécifique, des univers et l’expérience du jeu de rôle. Comment est né le projet et comment les différents éditeurs ont-ils été impliqués ?
Franck : A l’origine, c’est une réflexion entre Mnémos et Les XII singes. Nous avons une collaboration souple pour faire des jeux de rôles à partir des univers de leurs romans. Elle ne date pas d’hier, mais elle s’est formalisée avec le temps autour d’une marque commune, Ludika.
Nous étions en train de travailler sur un projet que nous appelons Ludiverse, basé sur des règles simples, des univers expliqués rapidement, des personnages prêts à jouer et des scénarios courts, quand l’idée de le faire sous forme de magazine, avec Geek Magazine s’est présentée par l’intermédiaire d’un de leurs contributeurs, par ailleurs roliste. Il a fait la mise en relation et la machine était lancée : Ludiverse prendrait la forme d’un hors-série de Geek Magazine !
Les vieux joueurs auront la nostalgie de Mega ou de Simulacres, achetés au kiosque sous forme de hors-série. Alors que la mode est aux boîtes d’initiation, pourquoi s’orienter vers ce format ?
Franck : La boîte a été étudiée pour Ludiverse. Sans forcément nous convaincre. D’une part pour une question de prix de vente. A moins d’imprimer soit en Chine soit en très grosses quantités, rien que la boîte représente souvent la moitié de ce que paye l’acheteur ! On voulait quelque chose de plus accessible.
Et à vrai dire, en jouant, on constatait que Ludiverse marchait sans avoir besoin de remplir une boîte d’accessoires, avec juste des dés classiques récupérés dans un placard chez soi et même avec des feuilles de personnages sur son téléphone pour peu que le format soit prévu pour. Donc quand la possibilité de faire Ludiverse avecGeek Magazines’est présentée, cela est apparu comme une évidence.
Au final, cela nous permet de proposer véritablement 3 jeux à part entière, dans trois univers différents, avec 12 pré-tirés (et donc leurs fameuses feuilles de perso pour smartphone) et 9 scénarios pour moins de 15 €. Pour nous, c’est juste parfait !
A qui s’adresse le projet ? Faut-il avoir fait du jeu de rôle ?
Franck : Les parties sont calibrées sur la durée d’un gros jeu de société – dans les 90 minutes. Ce qui oriente plutôt l’usage vers des publics mixtes, par exemple familiaux ou des groupes de rolistes-non rolistes. De fait, ça convient également bien aux nouveaux-venus dans ce loisir, d’autant plus que ça offre une porte d’entrée à un prix très raisonnable. D’ailleurs, pour faciliter de telles découvertes, le magazine s’ouvre sur des explications de la Youtubeuse Girl dot Game, qui donne les clés du jeu de rôle en quelques pages.
Faut-il avoir lu les livres qui ont inspiré les univers de jeu ?
Franck : Non, ça serait une contrainte imposée aux joueurs beaucoup trop importante. Chaque univers de jeu commence par une présentation synthétique qui se suffit à elle-même. Bien sûr, si vous les avez lus, c’est encore plus plaisant de se lancer à l’aventure dans un monde que vous appréciez. Mais ce n’est pas du tout nécessaire. L’inverse peut aussi être cool, découvrir un univers de fiction via le jeu de rôle, puis prolonger le plaisir avec les romans, et avoir alors une vision plus large du contexte des intrigues et péripéties vécues.
Lien vers un actual play d’un des scénarios :
Pour ces trois genres classiques, vous avez fait le choix d’adapter des univers spécifiques. Comment les avez-vous sélectionnés?
Franck : Le premier critère était : des univers différents, en ciblant au moins les deux grands classiques que sont le med-fan (ou assimilé) et la science-fiction. Pour le premier, j’avais ma petite idée dès le départ, car je suis un grand fan du cycle des Chevauche-Brumes. Le deuxième critère était que les auteurs des romans soient partants et facilitateurs. Enfin, pour être franc, on a aussi choisi des univers qui étaient déjà des succès dans leur version romans. Et bien sûr, il fallait que ce soient des livres sur lesquels on n’avait pas déjà un autre projet avec Mnémos
Avez-vous des plans pour répéter cette expérience à d’autres univers de jeu ? Ou pour prolonger ceux-ci ?
Franck : Non, pas de plans établis. On se concentre déjà sur ce lancement ! Mais d’ores et déjà, le financement participatif en cours a permis d’enrichir l’offre avec des scénarios supplémentaires…