Dans Daybreak, vous incarnez une des grandes puissances mondiales unies pour lutter contre le changement climatique. Votre mission si vous l’acceptez : atteindre le Drawdown. C’est le moment où c’est le moment où vous retirez plus de carbone de l’atmosphère que vous n’en émettez.
Cependant, vous avez passé trop de temps à pourrir la planète, et elle ne va pas vous laissez faire si facilement.
Mais gare à vos fesses ! Si la température globale augmente trop ou si les communautés sombrent dans la crise, la partie sera perdue collectivement.
Comment jouer à Daybreak ?
Une partie se joue en plusieurs phase, après le choix de votre puissance mondiale et l’installation de vos cartes de départ (différentes pour chaque puissance)
Phase globale : Lors de cette première phase, tous les joueurs discutent ensemble pour établir une stratégie sur le projet global à lancer et comment s’organiser pour les crises à venir :
- Révélez la carte de crise prévue : Celle-ci indique un événement climatique susceptible de se produire et d’impacter les joueurs. Vous connaissez la première carte crise, et pourrez la contrer, mais pas les deux autres
- Choisissez un projet global à lancer : Piochez deux cartes projets globaux, discutez ensemble, et décidez lequel sera mis en œuvre. Ces projets, une fois activés, offrent des bénéfices à l’ensemble des joueurs, mais nécessitent souvent des ressources ou des actions spécifiques. Faites le bon choix afin que ce soit rapidement et efficacement avantageux pour tous !
Phase locale : C’est là que tout se joue, entre décision personnelle et communication avec les autres nations, la phase locale est super importante pour la suite, pensez à bien communiquer sur vos cartes et comment les utiliser au mieux, essayez de ne pas trop la jouer perso, même s’il faut vous défausser d’une carte pour faire les projet globaux, ou prévenir des crise afin d’aider une autre nation.
Piochez vos cartes : Ensuite on tire sa main de 5 cartes, ces cartes représentent des actions spécifiques que vous devrez faire matcher avec vos autres cartes afin de trouver des solutions durables.
Vos cartes peuvent être jouées de plusieurs façons :
- Devant une pile existante : Cela active l’action principale, si possible.
- Derrière une autre carte : Cela permets de renforcer la ligne de carte et d’y ajouter des pictos, augmentant peut être l’efficacité de l’action.
- Défausse : Certaines actions nécessitent de défausser des cartes pour être exécutées. (sur les crises ou les projets globaux également)
Vous pourrez y trouver plusieurs actions possibles :
- Réduction des émissions : Retirez des jetons d’énergie sale ou d’émissions de votre plateau.
- Production d’énergies propres : Ajoutez des jetons d’énergie propre pour répondre aux besoins énergétique de votre population
- Renforcement des écosystèmes : Ajoutez des arbres et des océans sur le plateau central pour augmenter l’absorption du carbone.
- Augmentation de la résilience : Renforcez la résilience sociale, écologique ou infrastructurelle de vos communautés, ce qui permettra d’amorçer les crises à venir.
- Soutenir les autres joueurs : Transférez des ressources ou collaborez directement pour activer des projets ou réduire des crises.
Phase d’émissions : La réalité du changement climatique s’invite dans le jeu. Cette phase reflète directement l’impact des actions (ou inactions) des joueurs. Vous allez matérialiser votre émission de carbone dans le jeu avec des petits cubes noirs.
Calcul des émissions : Additionnez tous les jetons d’énergie sale et d’émissions présents sur vos plateaux respectifs. Le total correspond au nombre de cubes de carbone générés à ce tour par toutes les nations.
Séquestration du carbone : Utilisez les arbres, océans et dispositifs de capture directe pour retirer autant de cubes de carbone que possible.
Le carbone fait monter le thermomètre : Les cubes de carbone restants sont placés sur le thermomètre central. Une fois une ligne complètement remplie, une bande de température est ajoutée, représentant une augmentation de 0,1 °C.
Phase de crise : Lors de chaque fin de manche, tout va se jouer ici, vous allez devoir essayer de survivre aux crises afin de remporter la partie.
- Lancez le dé d’effets : Selon là où vous êtes sur le thermomètre, vous allez devoir lancer ce dé une ou plusieurs fois et appliquez les effets correspondants (perte d’arbres, d’océans, augmentation de la température, etc.).
- Résolvez les crises : Chaque carte crise est résolue (ou pas), en commençant par celle prévue. Certaines affectent tous les joueurs, d’autres ciblent des puissances spécifiques et d’autres sont permanentes.
Les jetons de résilience ou les cartes jouées lors de la phase locale peuvent permettre de réduire ou d’annuler certains effets. Si une crise n’est pas gérée, elle entraîne souvent des pertes significatives et souvent fatales, vous devez vraiment tout faire pour augmenter votre résilience et gérer vos crises.
Phase de croissance : Si la partie continue, chaque joueur doit augmenter sa demande énergétique.
Comment gagner ?
Pour remporter la partie, vous devez atteindre le Drawdown en éliminant tout le carbone dans la zone des émissions récentes lors de la phase de séquestration, puis survivre à une dernière phase de crise.
Mais attention aux conditions de défaites :
- Si le thermomètre atteint huit bandes de température.
- Si une puissance mondiale accumule 12 communautés en crise.
- Si vous atteignez la fin du sixième tour sans avoir atteint le Drawdown.
Conseils pour bien débuter :
- Investissez dès le départ dans les énergies propres pour ralentir la montée des émissions.
- Planifiez vos projets globaux en équipe et communiquez en permanence.
- Empochez un max de jetons résilience de vos communautés pour mieux gérer les crises.
- Dans Daybreak, la coopération est essentielle, même si on en a pas l’impression au premier abord.
À vous de préserver le monde de la dévastation !
Ce que je pense de Daybreak ?
Daybreak, c’est ce genre de jeu qui vous chope par surprise et auquel vous penserez sans arrêt. Ce sentiment d’accomplissement, lorsque vous réussissez à réduire vos émissions de carbone tout en développant un moteur efficace, c’est jouissif.
Les premières manches laissent croire à une certaine simplicité, surtout si la chance vous sourit avec de bonnes cartes, mais très vite, la profondeur stratégique se dévoile, surtout à plusieurs joueurs. Ce qui te fait kiffer, c’est cette capacité du jeu à allier satisfaction individuelle et effort collectif : on a presque l’impression de vraiment devoir sauver la planète en s’alliant contre un ennemi commun.
Là où Daybreak m’a vraiment surprise, c’est dans sa mécanique coopérative, subtile et non intrusive, je ne m’attendais vraiment, vraiment pas à ça, mais plutôt à un truc bourrin comme dans Pandémic t’as vu ?
Vous avez tous un rôle à jouer, des projets globaux à mener ensemble, des crises à surmonter, et tout cela sans que l’aspect individuel soit sacrifié. Certes, certains noteront un possible effet de leader, mais pour ma part, j’ai surtout ressenti une tension positive, ce petit frisson qui nous porte jusqu’au dernier tour. Et nous pousse à rejouer une partie.
Autre point fort du jeu : l’asymétrie entre les nations. Que vous incarniez la Chine et ses défis énergétiques colossaux, ou l’Europe, qui mise sur l’innovation, chaque rôle propose des approches stratégiques uniques et définies par les cartes de départ.
Et avec une difficulté modulable, Daybreak s’adresse aussi bien aux novices qu’aux experts. Résultat ? Une rejouabilité impressionnante, qui donne envie d’explorer chaque possibilité encore et encore.
Et que dire de l’esthétique du jeu… Les illustrations sont absolument sublimes, chaque détail, dessin, couleurs choisies nous transporte dans un univers propre à l’artiste, et toujours en rapport avec le jeu et l’urgence climatique. On voyage à travers les cultures, les environnements et les solutions écologiques du monde entier, comme si chaque partie nous faisait tourner les pages d’un livre engagé.
Ce jeu est comme un poème, un poème doux et compliqué à la fois, il fait passer un très beau message, je pense qu’il à réussi à toucher la corde sensible, voilà pourquoi je l’aime autant.
La thématique écologique n’est pas qu’un décor : elle est au cœur de l’expérience. Réduire les émissions, développer les énergies renouvelables, renforcer les communautés face aux crises… Tout cela est traité avec intelligence et pertinence. Sans jamais être moralisateur, le jeu invite à réfléchir tout en restant captivant. Et signé par le créateur de Pandemic, Daybreak offre une expérience totalement différente, plus posée, mais tout aussi marquante.
Et je ne vous ai pas parlé de ce livret de règles ? Tellement fluide et clair ! Même le format est super agréable à tenir, j’aime beaucoup. Les explications sont parfaites, et pas écrites avec les pieds. Je tiens vraiment à mettre un point dessus parce que PUTAIN, ça fait du bien ! Et pour couronner le tout, vous y trouverez de magnifiques illustrations.
Bien sûr, tout n’est pas parfait. Certains joueurs pourraient trouver que le hasard des premières cartes influe un peu trop sur le début de partie, et l’interaction, bien qu’essentielle, reste parfois superflue. Mais ce sont des détails qui ne casse en rien la richesse de l’expérience globale.
Au final, Daybreak est bien plus qu’un simple jeu coopératif. C’est une expérience ludique qui interpelle, réunit et pousse à la discussion. Si vous cherchez une expérience exigeante, belle et pleine de sens, ce jeu est fait pour vous. Pour ma part, il s’agit d’un véritable coup de cœur que je prendrai plaisir à présenter encore et encore.
Et comme plusieurs d’entre vous me l’on demandé en MP sur insta, Daybreak est pour moi, dans la catégorie initié.