Osez vous aventurer dans cette cité de montagne tout juste découverte et tentez de cartographier les lieux ! C’est en utilisant votre logique et votre esprit de déduction que vous pourrez espérer être le premier à réaliser cette mission. Archeologic est un jeu créé par Yoann Levet, illustré par Pauline Detraz et édité par Ludonaute.
En jouant à Archeologic , vous incarnez un archéologue dont la missions est de cartographier une cité de montagne où nul n’ose s’aventurer. Pour y parvenir, vous aurez l’aide de l’Archéoscope : un instrument de recherche infaillible qui permet de décrypter des cartes codées. En lui posant des questions, vous collecterez de précieux indices qui vous permettront petit à petit de placer correctement les bâtiments pour reconstituer le plan de la cité.
Mais attention, c’est une course : tous vos adversaires archéologues ont ce même but ! Sortirez-vous indemne de cette recherche ? Serez-vous le premier à retrouver le plan de la cité ?
Comment jouer à Archeologic ?
Comment découvrir le plan au plus vite et surtout comment tirer profit de l’Archéoscope, cet instrument si mystérieux ? Chaque joueur reçoit un plateau plan quadrillé et composé de 25 zones : il s’agit du plan vierge de la cité qu’il va falloir compléter. Il reçoit aussi 6 tuiles bâtiments aux formes différentes (il s’agit de polyominos de 4 et 3 cases), 8 jetons piège, 2 paravents avec aide de jeu au verso pour cacher son plateau plan, un pion Temps, une feuille de note et un stylo.
Au centre de la table, il faut disposer le plateau Cité avec son jeton viseur et les pions Temps des joueurs. Il faut laisser à portée de main l’Archéoscope et choisir au hasard une carte codée qui sert de scénario pour la partie.
Une roue Indices de départ permet de donner de 3 à 5 indices à chaque joueur avant de commencer la partie. C’est toujours au joueur dont le pion Temps est en dernière position sur la piste du plateau Cité de jouer. Il doit alors effectuer ces actions :
- Déplacer le viseur d’un cran sur le plateau Cité. Le viseur désigne alors la ligne ou la colonne par rapport à laquelle poser une question.
- Choisir une question parmi celles proposées par l’Archéoscope
- Avancer son pion Temps sur la piste du plateau Cité d’autant de positions que le coût de la question
- Utiliser l’Archéoscope pour obtenir la réponse : le sélecteur bleu permet de poser la question choisie, la carte codée permet de lire la réponse
Le but précis du jeu est de retrouver l’agencement des 6 bâtiments de la cité, c’est-à-dire leurs position et orientation exactes. Les bâtiments sont décorés de cases bleues sans risque, de cases orange pour les pièges brûlants et de case roses pour les pièges tranchants. Il y a toujours 3 zones vides dans le plan.
Les questions que l’on peut poser à l’Archéoscope sont :
- Combien de bâtiments y a-t-il sur l’axe choisi ?
- Combien de zones vides y a-t-il sur l’axe choisi ?
- Quelles cases d’un bâtiment donné y a-t-il sur l’axe choisi ?
- Quelles cases de pièges y a-t-il sur l’axe choisi ?
Interroger l’Archéoscope consommera du temps, d’autant plus que la question est complexe ! En fonction des indices de départ, des réponses aux questions posées, chaque joueur va rapidement commencer à faire des hypothèses de placement sur ces 6 bâtiments, il va les manipuler, tester des solutions, recommencer…
Mon avis sur Archeologic
Si Archeologic s’inscrit dans la lignée d’un Turing Machine (Yoann Levet est aux commandes dans les deux cas, mais accompagné par Fabien Gridel pour TM), il s’en distingue par un visuel moins austère et un matériel que l’on aura plaisir à manipuler.
Tout d’abord la boîte, magnifiquement illustrée par Pauline Detraz, attire incontestablement l’attention surtout avec son titre énigmatique : Archeologic !
Ensuite le matériel : l’Archéoscope fait d’entrée son petit effet… Mais comment utiliser un tel engin ? La réponse figure bien sûr dans le livret de règles au format très agréable et parfaitement bien rédigé. Les illustrations y sont nombreuses et les exemples bien détaillés : de quoi rassurer ceux qui pourraient être impressionnés par ce type de jeu.
Le tour de jeu est simple : il faut poser une question et noter sa réponse… Élémentaire mon chez Watson ? Oui… et non. Car toute la difficulté est de poser LA bonne question, celle qui permettra d’avancer, d’éliminer des pistes et donc de prendre de l’avance.
Le plaisir dans ce jeu réside dans le fait de manipuler constamment les polyominos (en pleine réflexion, on oublie vite le thème et qu’il s’agit de bâtiments, mais aucune importance). Avec les indices de départ puis une ou deux réponses de l’Archéoscope, on commence à échafauder des plans, à visualiser ce qu’il est possible de faire ou au contraire ce que l’on peut écarter comme assemblage, on n’attend pas son tour, on se retrouve en permanence à chercher un plan qui correspond aux éléments en notre possession pour poser la question suivante qui permettra de valider ou non la proposition actuelle.
Quelle satisfaction d’avancer dans son raisonnement, de commencer à avoir des certitudes sur l’emplacement d’une pièce, puis deux, etc… pour finalement poser une dernière question qui permettra de trancher entre deux ou trois solutions envisageables ! Quelle satisfaction de casser le code, de découvrir le plan !
Le jeu dispose d’une application sur le web, qui permet de proposer sa solution. Elle n’est pas indispensable pour les 25 scénarios fournis dans la boîte puisque leur solution figure à la fin du livret de règles. Cependant, cette application est intéressante, car elle ne donne pas la solution mais répond vrai ou faux à celle que l’on propose ce qui permet au joueur qui se serait trompé de rester dans la partie (ce qui est impossible avec la solution papier puisque le joueur aura vu la bonne réponse).
Il existe bien sûr un mode solo, dont les règles de base sont les mêmes qu’en multi-joueur, mais qui permet de s’évaluer et de savoir à quel point l’on est un archéologue confirmé ou chevronné. Ce type de jeu se prête parfaitement bien au solo pour peu que l’on apprécie les casse-têtes !
Et il existe aussi un mode expert qui propose d’abord une rejouabilité infinie mais surtout une difficulté augmentée. C’est dans les indices de départ que réside la différence : ceux du mode expert sont plus compliqués à interpréter. Il ne s’agit pas de donner l’emplacement de quelques pièges mais plutôt d’apporter des informations sur la place relative des bâtiments (une information bien moins précise au premier abord).
Vous l’aurez compris, Archeologic propose différents niveaux de jeu pour toucher le public débutant dans les jeux de logique, mais aussi le public initié (on peut choisir de prendre en compte 3 à 5 indices au départ, selon le niveau des joueurs), ainsi que le public expert qui cherchera des défis toujours plus pointus.
C’est une très belle réussite, tant par son côté esthétique que par les différents défis que ce jeu propose.
Pour acheter Archeologic :