L’antiquité est un thème qui me fait de suite vibrer, alors il m’était difficile de ne pas être hypé par ce Age of Rome (in love de ce nom !). Et dès que j’ai posé les yeux sur le matériel j’ai de suite craqué !
Cher mais matos de folie
Ce plateau !
Le jeu affiche un prix conséquent de 72€ mais le matériel de Age of Rome ne vous laissera pas indifférent. Impossible. Déjà vous aurez un plateau central double couche qui va faire tourner les régions pour les placer face aux joueurs (on va voir à quoi ça sert ensuite). De plus chaque région contient une petite roue à tourner pour signaler sa valeur de population.
Ce matos !
Le matériel des joueurs est également très chouette (même si pour le coup le coté double couche des plateaux joueurs est moins primordiale), mention spéciale aux éléments qui vont former le panthéon de chaque joueur et qui formera un vrai petit bâtiment devant chaque joueur. On retrouve également la réserve de bâtiments communs dans un présentoir très réussi. Un sans faute niveau édition.
Tourne ton Rome
Une phase de construction très chouette
Le jeu se découpe en 9 années avec 4 phases à chaque fois. Mais commençons donc par la phase 2, celle de la construction. Les joueurs vont dans cette phase payer pour construire des nouveaux bâtiments ou améliorer les bâtiments vers le niveau II ou III. Chaque province comprend des emplacements pour chaque type de bâtiment : militaire, politique, commerce, religion et agriculture. Vous n’agissez que sur la province qui vous fait face.
Sérieux c’est ça ta province ?
Au début de l’année le plateau province va tourner (vous pouvez anticiper où), et c’est très malin car vous allez donc construire sur les fondations et le travail des autres joueurs des manches précédentes. C’est ultra bien. Il faudra donc bien anticiper par rapport à ce que les autres ont fait pour voir vos possibilités futures de jeu.
L’intérêt de construire
Et bien anticiper cela ce sera la clé car construire des bâtiments apporte des PVs qui débloqueront vos ouvriers supplémentaires (ultra important). C’est aussi sur ces mêmes bâtiments que vous allez poser vos ouvriers et déclencher des actions dans la phase suivante. En créant des bâtiments vous créez donc vos possibilités pour ce tour mais aussi les futures possibilités des adversaires !
De la pose d’ouvriers
Mais que chez soi
Et là on entre directement dans l’importance de bien choisir les bâtiments que l’on va construire et ceux qui vont arriver à la manche d’après. En effet on ne pose ses ouvriers que sur la province qui nous fait face. Et si on veut, par exemple mettre 2 ouvriers dans le militaire, il faudra que l’on ai construit (ou notre adversaire précédent) un bâtiment militaire de niveau 2.
Une montée en puissance
Ce que j’aime beaucoup aussi dans Age of Rome c’est la montée en puissance que nous propose le jeu. On commence avec un ouvrier pour la manche entière et on ira dans les dernières manches jusqu’à 5. Les choix seront donc vraiment cruciaux et il faudra bien choisir ses combats. Heureusement nous avons des jetons bonus sur nos plateaux joueurs qui permettront à certaines actions d’être doublée.
Cette terrible vendetta
Mange mon complot
Au lieu de se placer sur un bâtiment, vous pouvez placer un complot avec votre ouvrier. Et j’aime le système qui a été trouvé et qui évite tout acharnement. Vous placez votre complot dans votre province… et vous le déclencherez au moment où le plateau tournera et fera face à un adversaire (vous pouvez donc anticiper, et parfois vous ne le déclencherez que 2 tours après en attendant qu’il soit face au bon adversaire, ou face à un adversaire tout court dans les parties à moins de 4).
Pas d’acharnement
Un autre point qui évite l’acharnement sont les jetons vendetta. Si l’adversaire en a trop (ils recouvrent les bonus d’action), certes ses actions ne seront plus bonussés mais vous ne pourrez donc plus lui envoyer de complots. Il faudra attendre qu’il en envoie lui. Et heureusement car les complots sont assez agaçants en vous faisant perdre 1 Pvs, en vous cassant votre Panthéon ou autre méchanceté propre à chaque joueur (légère asymétrie inside).
Les actions à Rome
Des majorités
Les actions que vous allez pouvoir mener sont pour la plupart des actions liées au scoring. Le militaire va vous pousser dans un jeu de majorité avec vos adversaires. Le politique, via la colonne centrale, vous poussera à aligner 3 pions d’affilé, ou à lutter en fin de partie pour avoir des pions qui restent dans cette colonne (limitée à 5 pions).
De la course
La construction du Panthéon vous offre via l’action religion est représenté par des pièces de bois très grandes et très agréables à manipuler. Le 1er à terminer un des 2 étages recevra un élément en or (rien que ça ça suffit parce que ça super classe) qui va valoir 4Pvs au lieu du 1Pv d’un élément normal… Les autres n’auront que de l’argent et du bronze pour leur lenteur.
Des pouvoirs
L’action Marchand permet de piocher des cartes que vous placerez comme collection de 3 cartes de même symbole pour obtenir des Pvs (et là vous ragerez peut-être du fait qu’il n’y a pas de rivière de cartes) ou jouerez en tant qu’amélioration (one shot) d’une de vos actions (ce qui est assez sympa). Au pire ça fait une pièce cette affaire là !
De l’argent
Et justement vous viserez peut-être l’agriculture pour obtenir de l’argent (qui varie en fonction de la manche) pour anticiper la construction de vos futurs bâtiments (parce que vous êtes malins). À la fin du tour vous pourrez dans tous les cas obtenir de l’argent en fonction du nombre de bâtiments construits dans la région (et vous pouvez doubler cette taxe (hehe) sur le dos des pauvres romains… mais vous perdrez de précieux PVs).
Un tour et puis s’en va ?
J’ai trouvé les mécaniques d’Age of Rome originales. Ce plateau tournant est vraiment ultra agréable à appréhender. Les sensations ludiques sont assez uniques et c’est très gratifiant de bien anticiper le plateau que vous allez recevoir et vos actions du tour d’après avec l’argent et les ouvriers nécessaires. Un bonheur qui m’a fait lui pardonner ces quelques défauts. Et vous ? Il va tourner jusqu’à votre ludothèque ?
À noter que le jeu a également un mode coopératif dont je vous parlerai une prochaine fois.