Dans ce jeu signé Iello, redécouvrez la mécanique du yams à travers un jeu de dés coloré, familial, mais plus subtil qu’il n’y paraît. Lancez vos dés comme un mixologue secouerait un cocktail dans son shaker et regardez ce que ça donne. Le résultat n’est pas à la hauteur de vos attentes ? Vous avez encore quelques essais pour corriger le tir, mais gare aux trop grandes prises de risque sous peine de définitivement le gâcher. Piña Coladice saura-t-il animer vos apéros endiablés? Mettra-t-il un peu de couleur sur votre table? C’est ce que vous allez découvrir à travers mon avis et ma critique de Piña Coladice.
Une édition colorée et bien pensée
Dans Piña Coladice, tout est pensé pour animer vos apéritifs. Du thème des cocktails et mixologues jusqu’au matériel, avec ces dés bleu ciel qui font référence à des glaçons, mais surtout ces dessous de verre complètement insolites, qui font office de tuiles de jeu (mais aussi de sous-verre, à vous de voir).
Tout a été pensé pour concilier parfaitement la dégustation de petits cocktails (ou autres boissons à votre convenance) tout en jouant (mais gare aux éclaboussures!). Ses jolies illustrations et ses couleurs chatoyantes en font donc le petit jeu de dés idéal pour cet été (car, soyons honnête, les jeux de dés sont tout de même rarement aussi sexy).
Le gameplay : un jeu de dés qui réunit
Piña Coladice reprend la mécanique du yams sous une forme plus élégante, en y ajoutant quelques subtilités qui apportent du fun mais aussi de la stratégie. À chaque tour, le joueur actif lance les cinq dés (les fameux glaçons). Il a ensuite le choix de relancer ou non tout ou partie des dés, selon les combinaisons qu’il souhaite obtenir. Il peut effectuer un maximum de 2 relances, mais une fois cette limite atteinte, il devra se satisfaire du dernier résultat obtenu.
Une fois ses lancés terminés, s’il a réussi à reproduire la combinaison d’une des tuiles centrales (ces sous-verres colorés!) et que celle-ci présente au moins un emplacement disponible, il doit placer un de ses pions sur un de ces emplacements. Si les dés obtenus vérifient plusieurs combinaisons, le joueur peut bien évidemment choisir la tuile qu’il préfère.
Il gagne ensuite les points indiqués sur la tuile, ainsi qu’un point supplémentaire par pion de sa couleur qui est adjacent au pion posé, orthogonalement mais aussi diagonalement! Par contre, si le résultat des dés ne correspond à aucune tuile ayant un emplacement disponible, le joueur doit malheureusement passer son tour (le risque était trop grand, ou la chance était aux abonnés absents).
Une variante permet cependant de contrebalancer cette action, puisqu’elle permet aux joueurs qui passent leur tour de lancer un dé qui activera un effet positif ou négatif selon le résultat obtenu. De quoi rajouter du piment mais aussi un peu de chaos à la partie.
Les joueurs jouent ensuite à tour de rôle jusqu’à ce qu’un joueur ait atteint vingt points ou posé tous ses pions. Si tel est le cas, on finit le tour afin que chaque joueur ait effectué autant de tours et celui qui a atteint le plus gros score remporte la partie. En cas d’égalité, c’est le joueur à avoir posé son pion en dernier qui remporte la partie.
Mais attention, car une autre condition de fin de partie pourrait bien jouer les trouble-fête. En effet, si un joueur parvient à aligner quatre de ses pions horizontalement, verticalement ou diagonalement (comme au morpion quoi), il réalise une Piña Coladice et remporte IMMÉDIATEMENT la partie! De quoi induire des stratégies de blocages et des alliances afin d’empêcher les autres joueurs de gagner.
Mais pourquoi c’est si bien ?
Piña Coladice excelle déjà dans sa forme, puisqu’il propose un jeu de dés magnifique avec un matériel de qualité, ce qu’on retrouve finalement assez peu pour ce type de jeu.
De plus, il revisite le yams en le rendant plus dynamique et stratégique, ce qui le démarque de ses concurrents. Mais on y retrouve surtout tout ce qui fonctionne dans un jeu de dés, avec cette tension à chaque lancé de dés ou prise de risque, et cette ambiance de comptoir qu’on aime tant (“Vais-je réussir ma combinaison? Va-t-il me piquer mon spot? Dois-je relancer?”)
S’ajoutent des stratégies de blocages et de placements qui augmentent encore plus l’interaction entre les joueurs. On essaie d’optimiser nos scorings en visant certaines combinaisons qui pourraient rapporter gros grâce aux adjacences de pions.
Mais on est également contraints de regarder ce que font les autres joueurs et d’essayer de les bloquer, surtout s’ils se rapprochent du fameux Piña Coladice qu’on ne parvient pas à réaliser. On pourrait même être tenté de faire des alliances éphémères pour empêcher un joueur de remporter la partie!
Et pour encore plus de retournements de situations, on peut utiliser la variante qui va engendrer du chaos mais aussi permettre de compenser les tours à vide. Ce jeu est donc idéal à jouer à l’apéro sur une terrasse (avec un rayon de soleil, si vous avez cette chance).