Les crossover de Magic : The Gathering avec d’autres licences comme Final Fantasy ou le Seigneur des Anneaux cartonnent, mais tous les joueurs ne sont pas convaincus. Dans son bilan annuel, le concepteur en chef Mark Rosewater a reconnu que les plaintes persistent.
Des fans attachés au lore original
Rosewater souligne que certains joueurs acceptent les Univers Infinis car ils attirent de nouveaux joueurs, avec une licence qui leur parle. Mais ils regrettent aussi profondément que l’univers fantasy traditionnel de Magic soit éclipsé. Pour eux, la nature des licences extérieures est importante aussi, il faut qu’elles collent au lore originel de Magic.
Donc quand c’est le Seigneur des Anneaux ça passe plus facilement comparé à des licences comme Assassin’s Creed ou Spider-Man. Ces dernières pouvant dénaturer l’identité du jeu.

Des sets intégrés au Standard qui fâchent
L’autre point sensible concerne l’intégration de ces sets dans le format Standard, comme c’est le cas avec Final Fantasy. Beaucoup estiment qu’ils devraient rester à part, car leur présence modifie l’équilibre compétitif.
Des prix qui s’envolent
Les boosters Univers Infinis coûtent en moyenne plus cher que les extensions classiques. Résultat : les spéculateurs et collectionneurs raflent les stocks, parfois pour revendre les produits scellés à prix d’or. Le récent set Final Fantasy en est l’exemple parfait, avec des boîtes Collector qui ont atteint près de 1200€. Ou un prix de booster à 35€ pièce, avec la promesse du Chocobo Doré dedans !
Le prochain set sur Spider-Man s’inscrit parfaitement dans le ton de cet article : certains joueurs se plaignent de l’incohérence éditoriale, iront même jusqu’à boycotter le set. Mais les précommandes sont énormes en boutique, et les distributeurs n’arrivent pas à suivre l’énorme demande.
Un succès commercial incontestable
Malgré ces critiques, le set Final Fantasy est déjà devenu la meilleure vente de l’histoire de Magic. Les Univers Infinis séduisent un public large, mais posent toujours un dilemme : comment concilier l’arrivée de nouveaux joueurs et le respect de l’identité originelle du jeu ? Le tout dans un contexte de crise économique pour Hasbro, dont le secteur du jouet plombe les comptes des entreprises du groupe.
Heureusement que Wizards of the Coast est là, notamment avec Magic, pour garder à flot le paquebot Hasbro. Ce qui explique en grande partie les décisions du board pour aller vers encore plus d’Univers Infinis. Mais qu’arrivera-t-il à Magic dans 5 ans, quand il aura rincé tous les Fortnite, Star Wars, et autres paquets de lessive ?