Suite au succès de My City (et My City : Roll&Write) édité par Iello, Reiner Knizia revient avec un nouvel opus dans le même univers : My Island, toujours sous le coup de crayon de Michael Menzel. Mais qu’apporte ce nouveau jeu à la gamme ?
Le thème : de la vie d’une cité aux aventures d’un explorateur
Dans My City, nous partions à la découverte d’un nouveau territoire propice à la construction et au développement d’une cité.
Dans My Island, le thème est un peu mieux amené puisque nous nous installons sur une île mystérieuse dans le but de l’explorer et de découvrir ses secrets. Les différentes péripéties du jeu le rendent encore plus immersif en déroulant une petite histoire au fur et à mesure des parties.
Le design : du vintage au moderne
Les illustrations des deux boîtes de jeux sont très ressemblantes, et on retrouve des plateaux plutôt similaires dedans. Mais là où My City reste assez classique avec un style vintage et des tons pâles, My Island se révèle plus moderne et affiche des couleurs pétillantes.
Le gameplay : Sur la même longueur d’onde
Les règles de base des deux jeux sont identiques. À chaque tour, on pioche une carte représentant une tuile que l’on devra placer sur son plateau. La première tuile devra être près d’une rivière pour My City et sur une plage pour My Island. Les suivantes, quant à elles, devront être adjacentes à au moins une tuile déjà posée.
Si une des tuiles à poser ne nous convient pas, on peut passer son tour et perdre un point de victoire, ou bien mettre fin à sa partie si on estime ne plus pouvoir faire mieux, et ce, sans perte de points. Côté scoring, sans trop en révéler, les règles sont assez similaires avec des points par zones de couleur, types de tuiles adjacentes ou éléments reliés à d’autres.
Les tuiles : des polyominos aux polyominos d’hexagones
La différence majeure entre les deux jeux réside dans leurs fameuses tuiles en forme de polyominos. Et croyez-moi, c’est très impactant ! Celles de My City sont de couleur unie, et doivent être posées à côté d’une autre tuile déjà posée, indépendamment de leur couleur. Dans My Island, les polyominos sont composés de plusieurs hexagones de couleurs différentes.
Afin de pouvoir les poser, il faut qu’un de leur hexagone touche un hexagone de même couleur d’une tuile déjà posée. Cette règle d’adjacence complexifie la pose d’une tuile mais aussi la création de zones de couleur, tout en démultipliant les possibilités d’agencement.
Le mode campagne : une valeur sûre
Une des spécificités de ces deux jeux est leur aspect évolutif. Lors du mode campagne, vous serez amenés à ouvrir plusieurs enveloppes scellées au début de chaque partie. Celles-ci contiendront de nouvelles règles et du nouveau matériel qui modifiera définitivement votre plateau personnel.
Sans trop en révéler, certains éléments à découvrir sont assez similaires dans les deux jeux. Cependant, My Island se démarque tout de même par la découverte de plus de nouveau matériel et de nouvelles règles, mais aussi par le déblocage progressif des zones du plateau (on ne peut utiliser que la moitié du plateau au début) qui implique d’adapter sa réflexion et offre un sentiment de liberté au fur et à mesure des parties.
Le mode éternité : Toujours plus de fun
Un mode éternité est également présent dans les deux jeux et permet de rejouer à l’infini sur un plateau statique avec des mécaniques découvertes dans les premières enveloppes.
Mon avis sur My Island
Comme My City, My Island est terriblement efficace. Ses tuiles composées d’hexagones de couleur offrent une réflexion et une liberté plus poussées que son prédécesseur pour les fans d’optimisation, tout en gardant l’ADN de la gamme. L’ouverture des différentes enveloppes est toujours aussi jouissive et addictive, et le thème est plus immersif. On regrettera cependant le côté un peu répétitif des parties, notamment dans les épisodes d’un même chapitre.
Ma préférence va tout de même pour My Island qui propose une version plus moderne et complexe de cette gamme, dont My City reste bien entendu un pionnier hautement recommandable.