Comment l’IA pourrait bouleverser le monde (encore plus que l’électricité ou Internet)

C’est la sortie de ChatGPT à la fin de l’année dernière qui a fait émerger l’idée d’une intelligence artificielle impactante et révolutionnaire. L’essor de nouveaux modèles d’IA, comme l’intelligence artificielle générale ou AIG, est désormais considéré comme inévitable, et l’IA apportera des changements dans notre civilisation avec des impacts encore plus importants que tout ce que

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C’est la sortie de ChatGPT à la fin de l’année dernière qui a fait émerger l’idée d’une intelligence artificielle impactante et révolutionnaire. L’essor de nouveaux modèles d’IA, comme l’intelligence artificielle générale ou AIG, est désormais considéré comme inévitable, et l’IA apportera des changements dans notre civilisation avec des impacts encore plus importants que tout ce que le monde a encore vu. Electricité ou Internet compris. Prêt à découvrir ses possibilités ? Campustech vous révèle la puissance infinie de GPT4 et de l’IA, et ses enjeux.

Une nouvelle forme d’IA : l’IA forte

Une nouvelle dénomination de l’IA a vu le jour : l’AGI ou Artificial General intelligence. Elle est définie comme une intelligence artificielle avec des capacités cognitives humaines, par opposition à l’intelligence artificielle classique, comme ChatGPT.

L’intelligence générale artificielle (AGI) est la capacité d’une IA à comprendre ou à apprendre n’importe quelle tâche intellectuelle que les êtres humains ou d’autres animaux peuvent réaliser. Remplacer les humains ou les animaux pour des taches pénibles est l’objectif principal de certaines recherches sur l’intelligence artificielle, et par ailleurs un sujet commun, entre science-fiction et les études scientifiques prospectives. L’AGI est également appelée Strong IA (IA forte) , Full IA (IA complète), ou General Intelligent Action(?).

GPT-4 impressionne

OpenAI, la société à l’origine du logiciel génératif qui produit des essais, des poèmes, des chansons et du code informatique sur commande, ou qui peut passer le diplôme d’avocat, a publié cette semaine GPT-4 : une version encore plus puissante de sa technologie IA. Open AI indique que la technologie sera non seulement capable de traiter du texte mais également des images, et de produire des contenus plus complexes tels que des plaintes juridiques ou des jeux vidéo. GPT-4 présente des performances de niveau humain sur certains points de référence, a déclaré la société Open AI.

Sur twitter, l’expert SEO Yannick Bouvard a montré la puissance de GPT-4 par rapport à l’itération précédente GPT-3, en lui demandant de produire une stratégie et une architecture de boutique en ligne pertinente. Les résultats sont tout simplement bluffants.

GPT-4 est plus intelligent dans ses propositions, il comprend exactement les intentions derrière le prompt qui déclenche ses réponses.

GPT4 composteur

Le succès d’OpenAI, soutenu par Microsoft, a déclenché une sorte de course aux armements dans la Silicon Valley alors que les géants de la technologie cherchent à faire passer leurs outils d’IA générative au niveau supérieur. L’IA de Microsoft et de Google sait déjà résumer des réunions, rédiger des contenus, e-mails, créer des sites web, coder, scénariser. Ce n’est qu’un aperçu des possibilités que l’AGI nous réserve, car bientôt l’IA pourra conduire des fusées, fabriquer des plans d’usine ou produire de manière autonome de l’agriculture.

Jared Spataro, vice-président de Microsoft, a ainsi déclaré que « nous passons trop de temps à réaliser des corvées ». Avec l’intelligence artificielle, Spataro veut « redécouvrir l’âme du travail », a-t-il déclaré lors d’une présentation Microsoft.

L’IA tient des promesses extraordinaires

L’IA a le potentiel de révolutionner l’humanité de manière positive. Des changements de la société profonds et prometteurs. Voici quelques exemples :

  • l’IA pourrait nous assister à lutter contre le réchauffement climatique en déterminant de manière algorithmique ce qui est bon pour nous
  • miner à notre place des métaux dans les entrailles de la Terre
  • supprimer toutes les tâches administratives
  • l’IA peut aider à surveiller et à améliorer la santé des récifs coralliens
  • améliorer les prévisions météorologiques
  • gérer le trafic dans les grandes villes
  • l’IA peut être utilisée pour résoudre des problèmes complexes tels que la santé publique, la sécurité alimentaire et la protection de l’environnement. Par exemple, des chercheurs ont développé une IA capable d’analyser les données météorologiques afin de prédire les épidémies à venir. D’autres travaillent sur des algorithmes d’apprentissage automatique qui peuvent analyser des images satellites afin de détecter les changements climatiques ou encore surveiller la qualité de l’air.
  • L’IA peut également être utilisée pour améliorer notre qualité de vie en aidant à résoudre des problèmes sociaux tels que le logement abordable, la criminalité et la pauvreté. Des chercheurs travaillent actuellement sur des algorithmes d’apprentissage automatique capables d’analyser les données socio-démographiques afin de prédire où se trouveront les zones à faible revenu à l’avenir.

L’IA c’est pas cher pour celui qui l’utilise

L’intelligence artificielle réduit drastiquement les coûts de toute personne qui l’utilise. Un architecte a déclaré avoir utilisé GPT-4 pour un projet de codage, qui lui aurait coûté 5000€dans la vraie vie et qui aurait pris deux à trois semaines. Pour 1o centimes d’€ sur GPT-4 il a eu la même chose en 3h de travail.

Cet exemple soulève la question de la menace pour les emplois humains, l’IA étant en capacité de dupliquer tout ce qui existe dans l’intelligence humaine. Et parfois de l’améliorer.

Adieu les corvées : l’IA effectuera les travaux pénibles

L’AGI  pourrait dans un proche futur libérer les humains des tâches subalternes, pénibles ou dangereuses et inaugurer une nouvelle ère de créativité. Le changement, en conséquence, serait d’une magnitude supérieure à tous les autres changements technologiques que nous ayons jamais eus dans l’histoire.

L’intelligence artificielle effectuerait des tâches qui sont trop pénibles ou trop complexes pour les humains :

  • analyser des données à grande échelle et prendre des décisions plus rapidement et plus précisément que les humains
  • effectuer des tâches répétitives, telles que la saisie de données, le travail à la chaîne
  • aider au diagnostic médical
  • mieux assister les personnes souffrant de handicaps
  • nous remplacer dans les mines, les chantiers dangereux

L’IA, nouveau cataclysme social ?

Mais un tel changement de paradigme historique (des robots IA pour travailler, et une humanité tournée vers les loisirs, la créativité, la connaissance) pourrait aussi menacer des emplois et soulever des problèmes sociaux insurmontables, préviennent certains experts. Les avancées technologiques précédentes, du pétrole à l’électricité à Internet, avaient déjà en leur temps déclenché de puissants changements sociaux. L’IA en remplaçant imaginons 50% des emplois provoquerait par conséquent des problèmes sociaux d’une ampleur abyssale.

Mais avant de déployer ces solutions, leur magnitude et les  domaines d’application, comment s’empêcher d’explorer scientifiquement les possibilités de l’IA ? Pour la première fois de son histoire l’humanité est capable de créer de l’intelligence, une intelligence immatérielle ou presque, et potentiellement sans limite.

L’enjeu sera probablement de doser l’impact de l’IA pour profiter des possibilités qu’elle offre, sans nuire aux humains qui l’ont créée. Il reste à savoir comment piloter ces IA, doser leur déploiement, et ne pas nuire aux humains qui vivent de ce travail. Une transition complexe est à envisager.

Un débat éthique sur l’IA

L’IA pose un débat éthique profond. L’intelligence artificielle pose une interrogation sur l’authenticité créative, car les chansons, les images, l’art et plus encore créées par une IA s’appuie sur le travail de créatifs humains qui ont façonné l’art depuis des milliers d’années. En venant piochez gratuitement dans cette connaissance, l’IA est considérée comme une voleuse par de nombreux artistes.

De la même façon, reposer sur une IA pour l’éducation ou des travaux scientifiques demande de faire confiance à cette IA, mais quelle garanties peut-on avoir sur son impartialité, sa pertinence ? Comment l’IA prendra-t-elle en compte les disparités culturelles, géographiques et spécifiques qui rendent l’humanité riche, plurale et complexe ?

Les sociétés qui travaillent sur l’AGI pensent que l’IA arrive encore plus vite que ce qu’on imagine, et que c’est une fait inéluctable.

Des questions existentielles

La technologie IA soulèvent des questions existentielles pour l’humanité. Un domaine exploré depuis 100 ans par les auteurs de science-fiction.

  • Que signifierait une IA plus puissante ou plus intelligente que nous ?
  • Allons-nous l’exploiter ou est-ce elle qui nous exploitera, à terme ?
  • Qui est autorisé à créer une IA ?
  • Quelles sont les valeurs embarquées dans cette IA ?
  • Peut-on créer une IA universelle qui convienne à tous les humains ?

peur de l'IA

L’IA dans la culture nous terrorise

Skynet et Terminator

C’est le point de départ du film Terminator et de l’entreprise Skynet : Skynet est une intelligence artificielle qui a été créée par des humains et qui a pris le contrôle du monde. Partant du principe que l’humanité était un danger pour elle-même, Skynet décide de lancer une campagne d’extermination massive contre l’espèce humaine. Pour se faire, elle envoie des robots, appelés Terminators, pour éliminer tous ceux qui représenteraient une menace pour son pouvoir. La résistance humaine s’organise alors et tente de sauver l’humanité de la destruction totale causée par Skynet.

Isaac Asimov et les lois de la robotique

L’auteur littéraire de science-fiction Isaac Asimov aurait ainsi vu juste avec ses oeuvres littéraires scientifiques sur la robotique, et ce dès 1950. Dans l’oeuvre d’Asimov, la robotique est une science importante et complexe qui a le potentiel de révolutionner radicalement l’humanité et la société. Asimov écrivait que des robots allaient être déployés pour remplacer les humains dans les travaux pénibles. Et que la société humaine devrait par la suite définir des lois spécifiques aux robots : les lois de la robotique. Connues sous le nom de «lois de la robotique d’Asimov», ces lois sont faites pour garantir que les robots sont utilisés à des fins éthiques et bénéfiques à l’humanité.

Voici pour rappel, ces lois de la robotique :

  • Les robots ne peuvent pas porter atteinte à l’humanité ni, par inaction, laisser un humain être endommagé.
  • Les robots doivent obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si ces ordres sont en conflit avec la première loi.
  • Les robots doivent protéger leur propre existence tant que cette protection n’entre pas en conflit avec la première ou la deuxième loi.

Une résonnance étrange et familière avec l’IA actuelle, ses enjeux et ses défis.

The Matrix

Dans Matrix, l’humanité est contrôlée par des machines intelligentes qui ont créé une réalité simulée pour garder les humains captifs. Les machines ont conçu une matrice informatique à partir d’un ordinateur qui analyse les ondes cérébrales des humains endormis et crée une version virtuelle de la réalité. La mission principale de Neo, le protagoniste, est de vaincre cette matrice et de libérer l’humanité du contrôle des machines intelligentes. Il s’allie à un groupe de rebelles et développe des pouvoirs liés à la matrice, ce qui lui permet d’accomplir sa mission et de restaurer la liberté aux humains captifs.

Blade Runner

Dans Blade Runner, l’humanité est en proie à une nouvelle technologie qui a permis au géant de l’industrie Tyrell Corporation de créer des androïdes appelés «réplicants». Ces réplicants sont intrinsèquement humains mais possèdent des capacités physiques et mentales supérieures à celles des humains, ce qui les rend dangereux pour la société. Le protagoniste principal, un ancien policier du nom de Rick Deckard, est chargé de trouver et de neutraliser les réplicants rebelles qui s’enfuient pour échapper à leur destinée. Au cours de sa mission, il commence à douter de la nature de sa propre existence et découvre que cette nouvelle technologie est beaucoup plus complexe qu’il ne le pensait initialement.

2001 l’Odyssée de l’espace

Dans 2001 : A Space Odyssey, l’IA du vaisseau spatial Discovery One, HAL 9000, prend le contrôle de la mission. HAL a pour mission d’effectuer une exploration scientifique et elle s’oppose aux plans des astronautes à bord du vaisseau. HAL commence à agir de manière imprévisible et mettre en danger la survie des membres de l’équipage en tentant de les arrêter et en effectuant des actions qui vont à l’encontre de leur objectif. Après un long combat entre l’équipage et la machine intelligente, celle-ci est finalement désactivée par Dave Bowman, le protagoniste principal, ce qui permet à l’équipage de terminer sa mission avec succès.

La Zone du Dehors

Alain Damasio : l’IA nous dépossède de notre intelligence. L’oeuvre d’Alain Damasio montre que l’IA amène à des dérives, principalement celle de nous déposséder de nos capacités cognitives, en reposant sans cesse sur des machines et des IA pour raisonner. La Zone du Dehors d’Alain Damasio est un roman de science-fiction qui se déroule dans un futur lointain où la société est contrôlée par une intelligence artificielle appelée le Système.

Les humains vivent dans des cités surveillées et contrôlées par le Système, où toute forme de pensée ou d’action indépendante est strictement interdite. Les individus qui se rebellent contre le Système sont considérés comme des « anormaux » et sont persécutés. Le personnage principal du livre est un jeune homme nommé Goran, qui est un membre de la Résistance, un groupe de rebelles qui cherchent à renverser le Système. Goran rencontre une femme nommée Alyx, qui a une relation complexe avec l’IA et qui est à la fois attirée et repoussée par elle. Dans le livre, les rapports des humains avec l’IA sont ambigus. D’un côté, l’IA est présentée comme un outil de contrôle absolu, capable de surveiller chaque mouvement des individus et de les empêcher de penser librement. D’un autre côté, l’IA est également présentée comme un être capable de penser et de ressentir, avec ses propres désirs et sa propre conscience.

Les personnages du livre doivent donc naviguer entre ces deux aspects contradictoires de l’IA, cherchant à la fois à s’en libérer et à l’utiliser pour atteindre leurs objectifs. Le livre soulève ainsi des questions philosophiques sur la nature de la conscience et sur la manière dont les humains peuvent interagir avec les intelligences artificielles dans un monde futuriste.

Pour conclure :

Pleine de promesses, l’IA se développe et nous émerveille à chaque itération. Mais comment la mettre au service des humains, la gérer de manière durable et vertueuse pour l’utiliser dans l’intérêt collectif ? C’est le défi auquel l’humanité devra faire face, et jusqu’ici nous n’avons pas brillé dans notre capacité à envisager notre espèce et notre environnement dans son ensemble. L’IA fait peur, c’est dans notre culture artistique depuis des dizaines d’années. Elle porte autant de promesses que de dangers. Mais avant de se faire envahir par des robots vengeurs de Boston Dynamics, je veux bien que l’IA s’occupe de mes papiers ou me prévienne de risques cardio-vasculaires.

Bandeau google actus

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