Andor revient le 22 avril pour sa saison 2, et c’est peut-être le seul Star Wars qui ose parler de fascisme, de propagande et de révolution sans fan service.
Tony Gilroy, l’outsider devenu maître du jeu
Tony Gilroy, c’est le gars derrière Michael Clayton et la saga Jason Bourne. Pas franchement un fanboy de Star Wars. Mais après avoir sauvé Rogue One en 2016, il a pris les rênes d’Andor. Et il a tout changé : pas de Jedi, pas de Force, mais une plongée brutale dans les débuts de la rébellion.
Il a tout géré depuis son bureau à New York, supervisant plus de 2 000 personnes via un portail Lucasfilm. Il a écrit, monté, dirigé. Et il a imposé sa règle : “pas de cynisme, pas de clin d’œil, que du vrai”.
Et ça se voit à l’écran, cette immense claque d’Andor est à la fois une oeuvre qui fait du bien, parce qu’elle incarne tout ce que DEVRAIT être la sage Star Wars, et à la fois c’est horrible tant elle souligne les errements de tout le reste de la franchise. Pour moi c’est simple, Andor et Rogue One c’est mieux que la trilogie originale, c’est mieux que Clone Wars ou KOTOR, et ça enterre tout le reste.
Une série pour adultes, vraiment
Andor, c’est du Star Wars sans filtre. Des espions, des bureaucrates, des trahisons. Pas de sabres laser, mais des réunions tendues et des choix moraux impossibles. Je rappelle que Star Wars dépeint (en grande partie) l’arrivée au pouvoir d’un régime autoritaire, avec tout ce que ça implique.
Socialement, économiquement, la dictature c’est pas ouf pour les gens. Et ça personne ne l’avait traité avant Andor. La saison 2, qui sort le 22 avril, promet encore plus : des conflits internes chez les rebelles, des manipulations impériales, et une révolution qui coûte cher.
Gilroy s’est inspiré de révolutions historiques, de Navalny à Zapata, pour écrire cette histoire. Et ça se sent : chaque personnage est complexe, chaque décision a un prix.
Un tournage à l’ancienne, un budget serré
Pas de décors virtuels dans cette saison 2. Tout est construit en dur, avec un budget serré. Gilroy a dû se battre pour chaque dollar, jonglant entre les contraintes pour livrer une série ambitieuse. Il a même comparé ça à être “Ho Chi Minh un jour, Napoléon le lendemain”. Et pendant ce temps, Disney donne des tetramillions pour promouvoir les daubes infâmes qui pourrissent la franchise depuis des décennies.
Ca me dégoûte. Comment être exécutif chez Disney et ne pas donner carte blanche à Gilroy après la saison 1 d’Andor qui fait exactement ce que devrait être cette Guerre des Etoiles ?
Un dernier tour de piste
Après cette saison, Gilroy quittera l’univers Star Wars. Mais il laisse derrière lui une série unique, qui prouve qu’on peut encore raconter des histoires qui se tiennent dans la galaxie. Et il le dit lui-même : “C’est la meilleure chose que j’ai jamais faite”.
Pourquoi vous devez regarder Andor ?
- Pas de Jedi, pas de sabres laser, pas de Force. Andor, c’est la galaxie sans magie. Juste des gens ordinaires qui luttent contre un empire écrasant.
- Un ton adulte : la série parle de révolte, de manipulation, de propagande, de choix politiques. C’est tendu, brutal, et très éloigné de l’aventure “space opera” classique.
- Un héros sans pouvoirs : Cassian Andor n’est pas un élu, un maître jedi qui a eu 100 en mitochondries à la prise de sang, ou un pro de la baston. C’est un mec paumé qui devient, peu à peu, une pièce essentielle de la rébellion.
- Une approche réaliste : Tony Gilroy filme ça comme un thriller d’espionnage ou un drame politique, pas comme un blockbuster. Ça parle de résistance, de peur, de sacrifice.
- Une série écrite pour durer : tout est pensé pour raconter comment une révolution commence vraiment, en montrant les tensions internes autant que la menace impériale.
- Ca raconte l’Empire : des tortionnaires, des escrocs, qui butent les citoyens