Imaginez un jeu où un Shmup, un flipper et Breakout rencontrent Vampire Survivors, avec un zeste de deck-building et une pincée de city-builder. Ball × Pit, c’est ça : un shoot automatique, frénétique, absurde, mais savamment dosé. C’est imparfait, mais terriblement accrocheur.
Baboulinet 2.0
Dès la première seconde, vous activez le tir automatique. Votre personnage envoie une pluie de balles qui ricochent sur des ennemis en forme de blocs. Vous bougez pour esquiver, ajuster vos tirs, ramasser des gemmes. Si les ennemis vous touchent ou atteignent le bas de l’écran, vous prenez des dégâts. Chaque montée de niveau vous propose de nouvelles balles ou compétences passives.
Vous pouvez porter jusqu’à 4 types de balles, aux effets variés (laser, zone, vol de vie…). Certaines peuvent fusionner ou évoluer pour créer des balles encore plus puissantes. Chaque run recommence à zéro, sauf pour les stats et le niveau du personnage.
Balles-building
Ball × Pit combine avec brio :
- Le chaos semi-automatisé de Vampire Survivors
- Les rebonds de Breakout, Peggle ou Holedown
- Une mécanique de progression RPG
- Des choix aléatoires façon deck-building roguelite
- Un soupçon de shmup et d’évitement
- Et même un city-builder en bonus
Le tout est habillé dans une esthétique PS1 dark fantasy, avec un humour second degré et une ambiance sonore hyper satisfaisante.
Base-building et progression entre les runs
Entre deux descentes dans le gouffre, vous gérez une mini-ville au bord du trou : New Ballbylon. Vous y installez champs, forêts, bâtiments qui offrent des bonus permanents ou débloquent de nouveaux héros. Pour les activer, vous y propulsez vos persos comme des balles dans un flipper. Chaque fois qu’ils touchent un élément ils le construisent (si c’est un bâtiment non-fini) ou récoltent des ressources (pierre, blé, bois). Une sorte de mini-jeu qui prolonge le gameplay. Très original, mais qui contraint souvent à réorganiser sa base en entier entre chaque run pour optimiser cette phase de flipper.
Amos Roddy : masterclass
L’OST de Ball × Pit est signée Amos Roddy, déjà connu pour son travail sur Citizen Sleeper. Ici, il propose une bande-son électronique granuleuse, immersive et hypnotique, parfaitement calée sur le rythme chaotique du gameplay. Les nappes sonores et les effets renforcent la sensation d’entrer dans un tunnel de jeu sans fin. Une masterclass que j’écoute en boucle depuis la sortie du jeu.
Le studio derrière le chaos
Ball × Pit est développé par Kenny Sun et édité par Devolver Digital. Fidèle à son habitude, Devolver soutient ici un projet original, à la croisée des genres, loin des sentiers battus. Le studio confirme son flair pour les ovnis vidéoludiques à fort potentiel culte.
Pourquoi on y revient sans cesse
Malgré ses imperfections, Ball × Pit est ultra addictif. Tout repose sur un équilibre entre action frénétique et automatisme plaisant. Vous êtes à la fois acteur et spectateur, et chaque rebond est une micro-dose de dopamine. Le jeu récompense chaque minute jouée par une sensation de progression, de plus en plus intense à mesure que vos builds deviennent absurdes.
Comme dans Vampire Survivors ou Gigabonk, le jeu propose des fusions et évolutions de vos balles et trinkets, pour faire de chaque run une run unique, à la recherche de nouvelles combinaisons. Votre personnage prendront des XP, votre base se développera, et le contenu du jeu débloquable vous pousse toujours à en faire une petite dernière !
Verdict
Ball × Pit est un mélange improbable, mais terriblement efficace. Il recycle des idées connues pour en faire quelque chose de neuf, d’absorbant, et de profond. Si vous aimez les jeux qui vous happent dans une boucle de progression semi-automatisée, avec une tonne de loot et de builds à tester, c’est une vraie pépite.