Un bon petit jeu de draft s’est invité dans la collection de boîtes biseautées de chez Gigamic : il s’agit de Once Upon a Draft. Un jeu qui mixe des mécaniques de draft et de gestion de main, dans l’Univers des Contes de Fées. Recrutez Pinocchio, Boucles d’Or et le Chat Botté et tentez de combiner leurs effets ! Voici mon avis sur Once Upon a Draft.
Once Upon a Matériel
L’édition de Once Upon a Draft est dans la lignée de ce qui existe dans cette collection (qui contient Dékal par exemple). Pour 15€, vous avez des cartes toilées, des jetons découpés en forme de coeur, d’étoile ou d’émeraude. Une petite boîte qui se range facilement.
Au niveau des graphismes, même si je ne suis pas du tout client de ce genre, je dois dire que c’est bien fait : c’est cohérent, ça a une tronche, et dans la thématique Conte de Fées ça se tient.
Draft + Gestion de main
Rien de révolutionnaire dans Once Upon a Draft, mais un mix plutôt bien fait de plusieurs petites mécaniques. Le jeu se déroule en trois chapitres :
- Chapitre 1 : draft de 8 cartes
- Chapitre 2 : confrontation
- Chapitre 3 : scoring
La draft
Le jeu vous fera drafter 8 cartes pour composer votre team de héros, princes et princesses, monstres et personnages de Contes. En draftant ces cartes, vous allez penser à deux choses :
- la confrontation, pendant laquelle les cartes commenceront à marquer des points, de manière conditionnelle (= si telle carte est présente dans le pli)
- le scoring de fin, pendant lequel le texte des cartes s’appliquera de nouveau
Avec ça en tête, vous sélectionnerez une carte, et passerez le paquet au voisin. En repérant une carte pour la prochaine fois où le paquet revient ? De la draft classique en somme.
La confrontation
C’est à mon sens le point fort du jeu : sélectionner une carte c’est pour le chapitre de confrontation, et pour le chapitre 3 aussi. Par exemple, la Sorcière vous rapporte une émeraude par symbole « enfant ». Donc si il y a des têtes d’enfants pendant le tour de la confrontation où elle est jouée, elle gagnera autant d’émeraudes. Mais ça fonctionnera aussi dans le chapitre 3, où chaque tête d’enfant vous rapportera aussi des émeraudes.
Pour d’autres cartes, le bénéfice est beaucoup moins évident, car vous jouerez sur une présence trop circonstancielle d’autres cartes dans le pli (le petit chaperon rouge qui attend le grand méchant loup).
En revanche, le joueur qui joue la carte de plus grande valeur gagnera une étoile, soit 2 points de victoire. On peut donc essayer de ne jouer que des cartes de grande valeur pour scorer le max d’étoiles.
Le scoring
A chaque pli, les joueurs récupèrent leur carte jouée. Quand votre main est vide, il est temps de compter les points. Et les 8 cartes devant vous ont intérêt à bien se combiner pour scorer des points supplémentaires.
Once Upon an Ok Game
Entre la draft et le système de double scoring, Once Upon a Draft jette de bonnes idées sur le papier. Pour un public familial, ou des gens qui aiment les petits jeux de cartes, il fera le boulot. Moi en vil optimisateur j’ai l’impression d’avoir vite fait le tour des stratégies possibles au bout de quelques parties, et c’est son gros défaut. Après j’ai joué à trois joueurs seulement, peut-être qu’à 5 ou 6 les plis deviennent plus disputés et que la dynamique change un peu.
Au final, les quelques bonnes idées font de Once Upon a Draft un jeu sympathique pour faire découvrir à des enfants ou un public novice la draft et la gestion de main. Bien servi par son édition et son petit prix, il est efficace dans sa formule et sa proposition. Il lui manque de la profondeur et un peu de twists pour se hisser un peu plus haut dans mon échelle d’appréciation.